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Négociations Internationales sur la Pollution Plastique à Busan

À Busan, les négociations pour le premier traité mondial sur la pollution plastique entrent dans une phase critique. Un texte de synthèse tente de concilier les positions de plus de 170 pays, avec des sujets encore en suspens. Certains pays poussent pour un contrôle de la production de plastique, d'autres freinent. La recherche d'un consensus est un véritable défi...

Les négociations internationales visant à établir le premier traité mondial contre la pollution plastique arrivent dans leur dernière ligne droite à Busan, en Corée du Sud. Avec plus de 170 pays représentés, les positions restent encore très éloignées à deux jours de la fin des pourparlers. Un texte de synthèse a été rendu public ce vendredi par le diplomate présidant les débats, dans l’espoir de rapprocher les points de vue.

Un mécanisme de contrôle de la production en discussion

Parmi les points clés, le texte propose un mécanisme pour contrôler la production mondiale de plastique, une demande portée par une coalition des pays les plus exigeants sur le sujet. Toutefois, aucune liste de produits chimiques jugés dangereux pour la santé n’y figure pour l’instant, renvoyant ce point sensible aux futures conférences des parties (COP).

De nombreux sujets non résolus

Le document de synthèse comporte encore de nombreux sujets non tranchés, laissés entre crochets ou avec différentes options possibles. Ainsi, pas moins de huit définitions de ce qu’est un plastique sont proposées, et cinq pour la « pollution plastique » elle-même. Trouver un consensus dans ce contexte s’annonce comme un vrai défi.

Le texte n’est pas parfait, mais je pense qu’il peut être une bonne base si d’autres ont la même opinion.

Un diplomate européen

Des pays producteurs de pétrole qui freinent

Selon une source proche des discussions, un groupe de pays producteurs de pétrole, la matière première du plastique, aurait tenté durant ces cinq premiers jours de remettre en cause les fondements mêmes de la négociation engagée il y a deux ans sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Une posture qui complique la recherche d’un accord ambitieux.

Une proposition de compromis latino-américaine

Face à ces obstacles, une proposition de compromis a été mise sur la table par quatre pays latino-américains, dont le Panama. Elle établit le principe d’un contrôle de la production mondiale de plastique sans fixer de cible précise. Une approche reprise par le président du comité de négociation dans son texte de synthèse, permettant de débloquer en partie les discussions.

Nous devons trouver des compromis pour atteindre le consensus.

Juan Carlos Monterrey, chef de la délégation du Panama

48 heures pour trouver un accord

Alors qu’il ne reste plus que 48 heures pour trouver un accord, les réactions au texte de synthèse sont mitigées. Si certains diplomates y voient une base de discussion acceptable, des militants écologistes appellent les pays à ne pas accepter le bas niveau d’ambition contenu dans ce brouillon de traité.

La pollution plastique est devenue un fléau environnemental majeur au niveau mondial. On estime que la production de plastique pourrait tripler d’ici 2060 en l’absence de régulation. L’enjeu est donc de taille pour ce premier traité international contraignant sur le sujet.

Les prochaines heures seront décisives pour savoir si les négociateurs parviendront à surmonter leurs divergences et à s’accorder sur un texte final ambitieux. Un échec serait un coup dur pour la lutte contre cette pollution qui menace les écosystèmes et la santé humaine aux quatre coins de la planète. La pression est maximale sur les délégations pour trouver les compromis nécessaires.

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