Alors que Donald Trump entamait son mandat présidentiel, une surprenante marque de bienveillance lui a été adressée par son prédécesseur démocrate Joe Biden. Dans une lettre dévoilée par Fox News, l’ancien locataire de la Maison Blanche a rappelé à son imprévisible successeur le rôle crucial de cette institution face aux tempêtes de l’Histoire.
« Les Américains et le monde entier se tournent vers cet endroit en quête de stabilité », a souligné Joe Biden dans son message empreint d’une grande solennité. Une main tendue inattendue après une campagne particulièrement clivante.
Une tradition initiée par Reagan
En laissant ce mot dans le bureau ovale, Joe Biden s’est plié à un rituel initié en 1989 par Ronald Reagan et devenu depuis une véritable institution lors des passations de pouvoir. Une coutume empreinte d’élégance politique, quel que soit le fossé idéologique séparant le président sortant de son successeur.
« Je prie pour que les prochaines années soient une période de prospérité, de paix et de dignité pour notre nation », a écrit Joe Biden à l’intention de Donald Trump. Le démocrate de 82 ans a conclu son propos par une bénédiction : « Que Dieu vous bénisse et vous guide comme il a béni et guidé notre pays bien-aimé depuis sa fondation ».
Bush père, modèle de courtoisie
La lettre présidentielle la plus mémorable à ce jour reste celle laissée en 1993 par George Bush à Bill Clinton, quelques instants après sa défaite face au démocrate.
« Vos succès sont à partir de maintenant les succès de notre pays. Je suis de tout cœur avec vous »
– George Bush à Bill Clinton
Un message resté dans les annales comme un modèle d’élégance et de dignité malgré la déception d’un échec électoral.
Trump-Biden, une transition en demi-teinte
Si la forme a été respectée entre Joe Biden et Donald Trump, avec notamment une lettre laissée par le républicain à son successeur en janvier 2021, la transition fut nettement plus houleuse sur le fond. Ulcéré par sa défaite, Donald Trump avait en effet choisi de boycotter la cérémonie d’investiture de Joe Biden.
Ce dernier n’a jamais révélé le contenu de la missive laissée par son prédécesseur, la qualifiant simplement de « très généreuse ». Bien loin des éloges publics de Bill Clinton et George W. Bush à la lecture des mots de leurs prédécesseurs.
Le poids des mots présidentiels
Au-delà du symbole, ces lettres ont parfois influencé très concrètement la présidence de leurs destinataires. En accédant au Bureau ovale, George W. Bush découvrit ainsi cet avertissement de Bill Clinton : « Les critiques voleront en escadrille. Ne les laissez pas vous décourager ».
« Je n’ai jamais laissé les critiques me décourager. J’ai essayé de rester concentré sur les choses qui comptaient »
– George W. Bush
Un mantra dont W. Bush a fait sa boussole politique, assumant ses décisions malgré les controverses, de la guerre en Irak à la gestion de l’après-11 Septembre.
Une institution à préserver
Si la teneur exacte des échanges entre Joe Biden et Donald Trump n’est pas connue, l’essentiel est ailleurs pour nombre d’observateurs. Par ce geste, le président sortant a montré son attachement à la continuité institutionnelle et au respect de la fonction présidentielle.
Une main tendue d’autant plus remarquable que les deux hommes se vouent une détestation réciproque. En rappelant, envers et contre tout, le rôle intemporel de la Maison Blanche comme boussole dans la tempête, Joe Biden entend ainsi marquer son engagement indéfectible envers la démocratie américaine.
Charge désormais à Donald Trump d’incarner à son tour cette continuité républicaine. Les premiers mois de son mandat seront scrutés avec attention, pour déceler l’influence, même ténue, des mots présidentiels de Joe Biden. L’Histoire retiendra in fine si ce dernier sera parvenu, l’espace d’une lettre, à être ce « président de tous les Américains » qu’il n’a cessé de proclamer.
Si la teneur exacte des échanges entre Joe Biden et Donald Trump n’est pas connue, l’essentiel est ailleurs pour nombre d’observateurs. Par ce geste, le président sortant a montré son attachement à la continuité institutionnelle et au respect de la fonction présidentielle.
Une main tendue d’autant plus remarquable que les deux hommes se vouent une détestation réciproque. En rappelant, envers et contre tout, le rôle intemporel de la Maison Blanche comme boussole dans la tempête, Joe Biden entend ainsi marquer son engagement indéfectible envers la démocratie américaine.
Charge désormais à Donald Trump d’incarner à son tour cette continuité républicaine. Les premiers mois de son mandat seront scrutés avec attention, pour déceler l’influence, même ténue, des mots présidentiels de Joe Biden. L’Histoire retiendra in fine si ce dernier sera parvenu, l’espace d’une lettre, à être ce « président de tous les Américains » qu’il n’a cessé de proclamer.