C’est un témoignage poignant qui vient ébranler le monde du tennis. Angélique, une ancienne joueuse prometteuse, a décidé de briser le silence sur les viols qu’elle a subis pendant des années de la part de son entraîneur, alors qu’elle n’était qu’une enfant. À travers son récit, elle met en lumière les abus trop souvent passés sous silence dans le milieu sportif.
« Les coups droits et les fellations étaient mon quotidien »
C’est par ces mots crus qu’Angélique résume l’enfer qu’elle a vécu lorsqu’elle n’avait que 12 ans. Repérée pour son talent précoce sur les courts de tennis, la jeune fille intègre un centre de formation où elle s’entraîne intensivement pour atteindre le haut niveau. Mais derrière l’apparente bienveillance de son coach se cache un prédateur.
Il a commencé par des gestes déplacés, des caresses. Puis il est passé aux attouchements, avant de me violer régulièrement. Je n’osais rien dire, j’avais peur de briser mes rêves de devenir championne.
Pendant des mois, Angélique subit ce calvaire en silence. Prisonnière d’un engrenage de manipulation psychologique, elle se sent coupable et honteuse. Son agresseur profite de son emprise pour intensifier les sévices.
Un lourd secret enfoui pendant des années
Il faudra de longues années à Angélique pour trouver la force de parler. Hantée par ces traumatismes, sa carrière de joueuse est brisée et sa vie personnelle vacille. Ce n’est que récemment, soutenue par une association d’aide aux victimes, qu’elle a pu mettre des mots sur l’innommable.
Aujourd’hui je réalise que je n’étais qu’une enfant, et qu’il a profité de son autorité pour abuser de moi. Je veux que mon histoire serve à libérer la parole d’autres victimes, pour que plus jamais aucun jeune sportif ne subisse ça.
Briser l’omerta dans le sport
Le témoignage d’Angélique est un électrochoc pour le tennis, mais aussi pour l’ensemble du milieu sportif. Combien d’autres jeunes talents sont victimes en silence d’entraîneurs ou de dirigeants mal intentionnés ? Il est urgent de briser l’omerta et de mettre en place des mesures pour prévenir et sanctionner ces crimes.
Des voix s’élèvent pour réclamer une tolérance zéro face aux violences sexuelles dans le sport. Il est temps d’agir avec fermeté pour que cessent ces drames qui détruisent des vies. Les fédérations, les clubs, les institutions doivent prendre leurs responsabilités pour protéger les mineurs pratiquant un sport.
Soutenir et accompagner les victimes
Au-delà de la prévention et de la sanction, il est crucial d’offrir aux victimes comme Angélique un accompagnement psychologique et juridique adapté. Briser le silence est une première étape indispensable, mais le chemin vers la reconstruction est long.
J’ai encore des hauts et des bas, des crises d’angoisse, de la culpabilité. Mais je sais que je ne suis pas seule, que ce n’était pas de ma faute. Avec de l’aide, j’apprends à me reconstruire et à retrouver confiance en moi.
Son témoignage est un appel à ne plus fermer les yeux, à tendre la main aux victimes, à tout mettre en œuvre pour que le sport reste un lieu d’épanouissement et non un terrain de chasse pour prédateurs. Puisse le courage d’Angélique inspirer d’autres victimes à sortir du silence et contribuer à assainir un milieu encore trop gangrené par ces crimes odieux.