Une crise politique majeure secoue actuellement les plus hautes sphères du pouvoir aux Philippines. Lors d’une conférence de presse explosive, la vice-présidente Sara Duterte a proféré des menaces de mort à l’encontre du président Ferdinand Marcos, affirmant avoir ordonné son assassinat si elle-même était tuée.
Selon une source proche du palais présidentiel, Mme Duterte aurait déclaré en des termes clairs avoir demandé à un membre de sa sécurité de « tuer le président Marcos, son cousin Martin Romualdez, président de la Chambre des représentants, ainsi que la première dame Liza Araneta » si elle était victime d’un complot d’assassinat. Une déclaration choc qui place le service de sécurité présidentiel en état d’alerte maximum face à cette « menace active » contre la vie du chef de l’État.
Querelle familiale et accusations croisées
Cette escalade spectaculaire survient dans un contexte de relations de plus en plus tendues entre les familles Marcos et Duterte, deux clans puissants qui dominent la vie politique philippine. Les querelles se sont intensifiées ces derniers mois, sur fond de préparation des élections générales de mi-mandat prévues en 2025.
La crise avait déjà provoqué en juin la démission fracassante de Sara Duterte de son poste de ministre de l’Éducation. Quelques mois plus tôt, son père, l’ex-président controversé Rodrigo Duterte, avait accusé sans preuve Ferdinand Marcos d’être un « toxicomane », ce à quoi ce dernier avait répliqué en affirmant que la santé de son prédécesseur était défaillante à cause d’une utilisation prolongée de fentanyl, un puissant opioïde. Des attaques personnelles qui témoignent du fossé qui se creuse entre les deux familles.
L’ombre d’un coup d’État ?
Si Sara Duterte, 46 ans, reste officiellement la dauphine de Ferdinand Marcos, sa position apparaît aujourd’hui plus que jamais menacée. Une motion de destitution portée par Martin Romualdez, cousin du président, est en cours à la Chambre des représentants. Romualdez, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles pour 2028, pourrait bien profiter de l’affaire pour écarter sa rivale avec le soutien de son puissant parent.
Certains observateurs s’alarment d’une possible tentative de coup d’État contre le clan Duterte, orchestrée en sous-main par les Marcos. L’ombre des complots et des assassinats politiques n’est jamais loin dans un pays où les luttes de pouvoir se règlent souvent par la violence.
Cette affaire illustre la profonde instabilité du régime né de l’alliance entre les Duterte et les Marcos. Une alliance contre-nature qui explose aujourd’hui au grand jour
Analyse un politologue philippin qui a requis l’anonymat
L’avenir politique du pays en jeu
Au-delà des ambitions personnelles, c’est l’avenir politique des Philippines qui pourrait se jouer dans cette crise. Le pays, déjà fragilisé par la pandémie et les difficultés économiques, pourrait sombrer dans le chaos si les deux clans les plus puissants entrent en guerre ouverte.
Beaucoup redoutent un blocage des institutions et une paralysie de l’action gouvernementale si Marcos et Duterte ne parviennent pas à s’entendre. Des voix s’élèvent pour appeler les deux parties à la retenue et au dialogue, afin d’éviter que le conflit ne dégénère davantage.
La communauté internationale observe aussi avec inquiétude cette escalade qui pourrait déstabiliser un pays clé en Asie du Sud-Est. Les chancelleries appellent à l’apaisement, craignant qu’une crise politique majeure aux Philippines n’affecte toute la région.
Ferdinand Marcos, élu en 2022 dans un scrutin controversé, joue aujourd’hui sa crédibilité et sa capacité à diriger le pays. Sa gestion de cette crise sera scrutée de près, alors que beaucoup doutent déjà de sa légitimité et de son autorité sur l’appareil d’État.
Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir politique des Philippines. Si le président ne parvient pas à reprendre le contrôle de la situation et à apaiser les tensions avec son turbulent camp, c’est une véritable crise institutionnelle qui menace, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la stabilité et la prospérité du pays. Les Philippins retiennent leur souffle.
La crise avait déjà provoqué en juin la démission fracassante de Sara Duterte de son poste de ministre de l’Éducation. Quelques mois plus tôt, son père, l’ex-président controversé Rodrigo Duterte, avait accusé sans preuve Ferdinand Marcos d’être un « toxicomane », ce à quoi ce dernier avait répliqué en affirmant que la santé de son prédécesseur était défaillante à cause d’une utilisation prolongée de fentanyl, un puissant opioïde. Des attaques personnelles qui témoignent du fossé qui se creuse entre les deux familles.
L’ombre d’un coup d’État ?
Si Sara Duterte, 46 ans, reste officiellement la dauphine de Ferdinand Marcos, sa position apparaît aujourd’hui plus que jamais menacée. Une motion de destitution portée par Martin Romualdez, cousin du président, est en cours à la Chambre des représentants. Romualdez, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles pour 2028, pourrait bien profiter de l’affaire pour écarter sa rivale avec le soutien de son puissant parent.
Certains observateurs s’alarment d’une possible tentative de coup d’État contre le clan Duterte, orchestrée en sous-main par les Marcos. L’ombre des complots et des assassinats politiques n’est jamais loin dans un pays où les luttes de pouvoir se règlent souvent par la violence.
Cette affaire illustre la profonde instabilité du régime né de l’alliance entre les Duterte et les Marcos. Une alliance contre-nature qui explose aujourd’hui au grand jour
Analyse un politologue philippin qui a requis l’anonymat
L’avenir politique du pays en jeu
Au-delà des ambitions personnelles, c’est l’avenir politique des Philippines qui pourrait se jouer dans cette crise. Le pays, déjà fragilisé par la pandémie et les difficultés économiques, pourrait sombrer dans le chaos si les deux clans les plus puissants entrent en guerre ouverte.
Beaucoup redoutent un blocage des institutions et une paralysie de l’action gouvernementale si Marcos et Duterte ne parviennent pas à s’entendre. Des voix s’élèvent pour appeler les deux parties à la retenue et au dialogue, afin d’éviter que le conflit ne dégénère davantage.
La communauté internationale observe aussi avec inquiétude cette escalade qui pourrait déstabiliser un pays clé en Asie du Sud-Est. Les chancelleries appellent à l’apaisement, craignant qu’une crise politique majeure aux Philippines n’affecte toute la région.
Ferdinand Marcos, élu en 2022 dans un scrutin controversé, joue aujourd’hui sa crédibilité et sa capacité à diriger le pays. Sa gestion de cette crise sera scrutée de près, alors que beaucoup doutent déjà de sa légitimité et de son autorité sur l’appareil d’État.
Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir politique des Philippines. Si le président ne parvient pas à reprendre le contrôle de la situation et à apaiser les tensions avec son turbulent camp, c’est une véritable crise institutionnelle qui menace, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la stabilité et la prospérité du pays. Les Philippins retiennent leur souffle.