En déplacement à Reims vendredi soir, le RC Lens a parfaitement négocié ce match crucial dans la course à la Ligue des Champions. Les Sang et Or se sont imposés 2-0 grâce à une première période de haute volée, mettant au supplice une équipe rémoise méconnaissable. Un succès qui porte incontestablement la patte de Will Still.
La bascule Still vers un 4-4-2
Pour la première fois de la saison, l’entraîneur lensois a aligné son équipe en 4-4-2 à plat, une petite révolution tactique. Exit le traditionnel 3-4-3 cher à Franck Haise, place à un schéma plus classique mais efficace. Will Still souhaitait densifier l’entrejeu pour museler l’animation offensive rémoise. Un pari gagnant avec un bloc compact et discipliné qui a parfaitement muselé les offensives adverses.
Un duo Thomasson-Fulgini rayonnant
Cette nouvelle donne tactique a mis en lumière le duo Adrien Thomasson – Angelo Fulgini. Les deux milieux se sont régalés devant la défense, harcelant le porteur et n’hésitant pas à se projeter. C’est justement Thomasson qui a débloqué le compteur d’une magnifique frappe enroulée à la 23e minute. Fulgini a lui brillé par sa capacité à presser et à orienter le jeu. Leur abattage et leur justesse technique ont fait merveille.
Des choix forts payants
Pour instaurer ce 4-4-2, Will Still a dû procéder à des choix forts. Jonathan Gradit et Florian Sotoca, deux cadres du vestiaire, ont ainsi débuté sur le banc. Une première depuis février 2024 ! L’ancien du Standard de Liège a préféré aligner Julien Le Cardinal en défense centrale et Wuilker Fariñez dans la cage. Ce dernier, très peu utilisé cette saison, a réalisé des parades décisives aux moments charnières.
Lens plus que jamais en course pour la C1
Cette victoire permet à Lens de mettre la pression sur ses concurrents directs. Avec trois points d’avance sur le 3e et 5 unités de plus que Rennes (4e), les Sang et Or ont fait un pas de géant vers la Ligue des Champions. Un résultat qui confirme aussi les qualités de meneur d’hommes de Will Still. En osant ce changement tactique, le coach belge prouve qu’il a plusieurs cordes à son arc.
Le plus dur reste à faire mais ce succès à Reims démontre notre force collective. Changer de système n’a pas été facile mais les joueurs ont parfaitement assimilé mes consignes.
Will Still en conférence d’après-match
Quatre journées, c’est tout ce qui sépare désormais le Racing Club de Lens d’un retour en Ligue des Champions, 17 ans après. Pour remplir cet objectif, le club artésien sait qu’il peut compter sur un entraîneur audacieux et un effectif concerné. Les planètes semblent petit à petit s’aligner. Aux Sang et Or désormais de finir le travail pour que le rêve devienne réalité.