Les ventes d’armes américaines à Taïwan provoquent l’ire de Pékin. La Chine vient d’annoncer des sanctions contre neuf entreprises du complexe militaro-industriel des États-Unis, en représailles à l’approbation cette semaine par Washington de nouvelles livraisons d’équipements militaires à Taipei. Un nouveau chapitre dans les relations tendues entre les deux superpuissances autour du statut de l’île.
Taïwan au cœur des tensions sino-américaines
Pékin considère Taïwan comme une province chinoise qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile en 1949. La Chine s’oppose donc fermement à toute action conférant à l’île une légitimité internationale, notamment sur les plans diplomatique et militaire.
De leur côté, les États-Unis reconnaissent depuis 1979 la Chine populaire au détriment de Taïwan. Mais Washington demeure le principal allié et fournisseur d’armes de Taipei. Ce soutien américain constitue un point de friction majeur entre la Chine et les États-Unis.
Des ventes d’armes qui passent mal à Pékin
Le ministère chinois des Affaires étrangères a vivement condamné l’approbation par Washington de nouvelles ventes d’équipements militaires à Taïwan. Selon Pékin, ces livraisons violent la souveraineté et les intérêts sécuritaires de la Chine, ainsi que les engagements américains envers le gouvernement chinois.
Les ventes d’armes américaines constituent une grave violation des engagements de Washington vis-à-vis de Pékin.
Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères
La Chine affirme avoir protesté officiellement auprès des États-Unis pour marquer sa ferme opposition. En guise de représailles, Pékin a annoncé des sanctions contre neuf entreprises du secteur de la défense américain impliquées dans ces ventes d’armes.
Pékin sanctionne lourdement des entreprises américaines
Parmi les neuf entreprises visées par les sanctions chinoises figure notamment le constructeur aéronautique Sierra Nevada Corporation. Ces sociétés vont voir leurs avoirs en Chine gelés. Toutes les transactions avec des personnes et entités basées en Chine leur seront également interdites.
Cette riposte de Pékin illustre une nouvelle fois la dégradation des relations entre les deux premières puissances mondiales. Les désaccords sur Taïwan, mais aussi les tensions commerciales, les accusations d’espionnage ou encore les différends en mer de Chine méridionale, constituent autant de points de discorde.
Taïwan, une épine dans le pied des relations sino-américaines
Le statut de Taïwan demeure l’un des principaux points d’achoppement entre Washington et Pékin. La Chine voit d’un très mauvais œil le rapprochement opéré ces dernières années entre les États-Unis et Taïwan, avec notamment des visites officielles américaines de haut rang sur l’île.
Pour Pékin, il s’agit d’une remise en cause de sa souveraineté et d’un encouragement aux velléités indépendantistes taïwanaises. La Chine a d’ailleurs multiplié les démonstrations de force, avec des exercices militaires d’ampleur au large de l’île et des incursions répétées dans la zone d’identification de défense aérienne taïwanaise.
De leur côté, les États-Unis réaffirment régulièrement leur soutien à Taïwan, jugé essentiel pour contrer les ambitions chinoises dans la région. Washington s’est engagé à aider l’île à maintenir ses capacités d’autodéfense face à la menace chinoise.
Les États-Unis continueront à soutenir un règlement pacifique de la question de Taïwan, conformément aux souhaits et aux meilleurs intérêts du peuple taïwanais.
Antony Blinken, secrétaire d’État américain
Dans ce contexte, les ventes d’armes américaines à Taïwan apparaissent comme un élément central des tensions. Elles cristallisent l’opposition entre la volonté de Pékin de réunifier l’île et la détermination de Washington à contrer l’expansionnisme chinois.
Jusqu’où ira la dégradation des relations sino-américaines ?
Les sanctions chinoises contre les entreprises américaines de défense marquent un nouveau palier dans la détérioration des liens entre les deux pays. Elles témoignent de la volonté de Pékin de répliquer fermement à ce qu’elle perçoit comme des ingérences dans ses affaires intérieures.
Pour autant, Chine et États-Unis demeurent interdépendants sur de nombreux plans, notamment économique et commercial. Une rupture totale des relations semble peu probable à court terme, malgré l’escalade verbale et les mesures de rétorsion.
Reste que la question taïwanaise apparaît de plus en plus comme une poudrière susceptible de mettre le feu aux poudres entre les deux géants. Jusqu’où Pékin est-elle prête à aller pour affirmer sa souveraineté sur l’île ? Les États-Unis franchiront-ils la ligne rouge d’un soutien officiel à l’indépendance taïwanaise ?
Autant d’interrogations lourdes de menaces dans une région indo-pacifique sous tensions. La communauté internationale retient son souffle, tant un affrontement ouvert entre Chine et États-Unis sur Taïwan aurait des conséquences géopolitiques et économiques dévastatrices à l’échelle mondiale. Un fragile statu quo que viennent fragiliser un peu plus ces sanctions chinoises en réaction aux ventes d’armes américaines.
Pour Pékin, il s’agit d’une remise en cause de sa souveraineté et d’un encouragement aux velléités indépendantistes taïwanaises. La Chine a d’ailleurs multiplié les démonstrations de force, avec des exercices militaires d’ampleur au large de l’île et des incursions répétées dans la zone d’identification de défense aérienne taïwanaise.
De leur côté, les États-Unis réaffirment régulièrement leur soutien à Taïwan, jugé essentiel pour contrer les ambitions chinoises dans la région. Washington s’est engagé à aider l’île à maintenir ses capacités d’autodéfense face à la menace chinoise.
Les États-Unis continueront à soutenir un règlement pacifique de la question de Taïwan, conformément aux souhaits et aux meilleurs intérêts du peuple taïwanais.
Antony Blinken, secrétaire d’État américain
Dans ce contexte, les ventes d’armes américaines à Taïwan apparaissent comme un élément central des tensions. Elles cristallisent l’opposition entre la volonté de Pékin de réunifier l’île et la détermination de Washington à contrer l’expansionnisme chinois.
Jusqu’où ira la dégradation des relations sino-américaines ?
Les sanctions chinoises contre les entreprises américaines de défense marquent un nouveau palier dans la détérioration des liens entre les deux pays. Elles témoignent de la volonté de Pékin de répliquer fermement à ce qu’elle perçoit comme des ingérences dans ses affaires intérieures.
Pour autant, Chine et États-Unis demeurent interdépendants sur de nombreux plans, notamment économique et commercial. Une rupture totale des relations semble peu probable à court terme, malgré l’escalade verbale et les mesures de rétorsion.
Reste que la question taïwanaise apparaît de plus en plus comme une poudrière susceptible de mettre le feu aux poudres entre les deux géants. Jusqu’où Pékin est-elle prête à aller pour affirmer sa souveraineté sur l’île ? Les États-Unis franchiront-ils la ligne rouge d’un soutien officiel à l’indépendance taïwanaise ?
Autant d’interrogations lourdes de menaces dans une région indo-pacifique sous tensions. La communauté internationale retient son souffle, tant un affrontement ouvert entre Chine et États-Unis sur Taïwan aurait des conséquences géopolitiques et économiques dévastatrices à l’échelle mondiale. Un fragile statu quo que viennent fragiliser un peu plus ces sanctions chinoises en réaction aux ventes d’armes américaines.