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L’Europe et ses alliés dénoncent l’obstruction du traité plastique

Une coalition de pays menée par l'UE dénonce l'obstruction de certains États dans les négociations du traité contre la pollution plastique. Malgré les obstacles, la lutte continue pour un accord ambitieux. Découvrez les enjeux de ce bras de fer diplomatique...

Les négociations pour le premier traité international contre la pollution plastique, en cours à Busan en Corée du Sud, se heurtent à des résistances. Dimanche, une coalition de pays emmenée par l’Union européenne a exprimé son inquiétude face à « l’obstruction continue » de certains États producteurs de pétrole, matière première du plastique.

Une alliance déterminée malgré les obstacles

Réunis en conférence de presse, les délégués de l’UE, du Panama, du Mexique, des îles Fidji et du Rwanda ont réaffirmé leur volonté d’aboutir à un accord ambitieux. « Nous sommes la coalition de ceux qui veulent », a martelé le représentant fidjien Sivendra Michael, à la veille de la clôture des pourparlers.

Mais l’absence remarquée de poids lourds comme la Chine, les États-Unis, la Russie ou l’Arabie saoudite souligne les divisions. Selon des sources proches des discussions, ces pays rechigneraient à des restrictions sur la production mondiale de plastique et à l’établissement d’une liste de produits dangereux annexée au traité.

L’urgence d’agir face à « une arme de destruction massive »

Pour le Panama, l’enjeu est de taille. « Le plastique est une arme de destruction massive (…) nous sommes ici pour négocier le traité mondial le plus important pour la survie de l’humanité », a insisté Juan Carlos Monterrey, le chef de la délégation panaméenne. Un sentiment partagé par de nombreux pays en développement, particulièrement affectés par les dégâts de la pollution plastique.

Nous sommes inquiets de l’obstruction continue de pays

Olga Givernet, ministre française de l’énergie

Vers une action concertée en dehors des négociations ?

Face au risque d’un échec des pourparlers, certains évoquent déjà un plan B. La cheffe de la délégation mexicaine, Camila Zepeda, a ainsi suggéré que les pays volontaires pourraient commencer à agir ensemble pour limiter l’impact du plastique, sans attendre un hypothétique accord global.

Reste à savoir si cette approche suffira face à l’ampleur du défi. Avec une production annuelle dépassant les 400 millions de tonnes, la pollution plastique menace les écosystèmes aux quatre coins de la planète. Selon des projections, ce chiffre pourrait doubler d’ici 2050 sans action décisive. L’issue des négociations de Busan, attendue lundi à l’aube, donnera un signal fort sur la capacité de la communauté internationale à relever ce défi existentiel.

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