Vaincue par Donald Trump dans sa quête de la Maison Blanche, Kamala Harris se retrouve désormais face à un avenir politique incertain. La démocrate de 60 ans, qui ambitionnait d’écrire l’histoire en devenant la première femme présidente des États-Unis, doit maintenant tracer une nouvelle voie pour continuer à peser au sein de son parti.
Alors que certains l’imaginent déjà briguer le poste de gouverneure de Californie en 2026, d’autres s’interrogent sur sa capacité à incarner l’avenir des démocrates après une défaite aussi cuisante face au milliardaire républicain. Un débat qui agite les coulisses de Washington, où les noms d’autres figures montantes comme Gavin Newsom ou Pete Buttigieg circulent déjà pour 2028.
Un rebond par la Californie ?
Poursuivre son engagement politique en briguant le poste de gouverneure de son État d’origine, la Californie, lors des élections de mi-mandat de 2026, apparaît comme une option séduisante pour Kamala Harris. Un tel rôle lui offrirait une tribune de choix pour rester au cœur du débat national.
En effet, diriger la Californie, État le plus peuplé du pays et 5e puissance économique mondiale, permettrait à l’ex-candidate de continuer à influer sur les grandes orientations politiques, de l’économie au climat en passant par les questions sociales. Une opportunité de consolider son leadership en vue d’une possible nouvelle candidature à la présidentielle en 2028 ?
Une concurrence féroce chez les démocrates
Mais rien n’est gagné pour Kamala Harris, qui doit composer avec le scepticisme grandissant au sein de son propre camp depuis sa défaite. Comme l’explique le politologue Julian Zelizer, « une fois que vous avez perdu, et que votre défaite est si conséquente, nombre de personnes au sein de votre parti se mettent à douter de votre capacité à l’emporter ».
Une situation qui profite à d’autres figures montantes du parti démocrate, désireuses de s’imposer comme des alternatives crédibles pour 2028 :
- Gavin Newsom, actuel gouverneur de Californie
- Gretchen Whitmer, gouverneure du Michigan
- Pete Buttigieg, ministre des Transports de Joe Biden
L’option Al Gore, une reconversion réussie
Au-delà des mandats électifs, Kamala Harris pourrait aussi choisir de s’engager sur des causes qui lui tiennent à cœur, à l’image d’Al Gore après sa défaite face à George W. Bush en 2000. L’ex-vice-président de Bill Clinton s’est imposé comme une figure morale en se vouant à la lutte contre le réchauffement climatique.
Son documentaire « Une vérité qui dérange » a fortement contribué à éveiller les consciences sur l’urgence climatique dès 2006. Un engagement récompensé par le prix Nobel de la paix en 2007, qui lui a permis de former des « ambassadeurs » du climat partout dans le monde. Un modèle inspirant pour Kamala Harris ?
Je reste dans le combat.
Kamala Harris, lors d’un appel avec des donateurs démocrates
Une chose est sûre : malgré sa défaite, la vice-présidente de Joe Biden n’a pas dit son dernier mot. Reste à savoir quelle voie elle empruntera pour rebondir et continuer à peser dans le débat politique américain. Un choix crucial pour son avenir, et peut-être celui de son parti.