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François Bayrou Veut Scinder le Projet de Loi Sur la Fin de Vie

Le Premier ministre François Bayrou veut scinder le projet de loi sur la fin de vie en deux textes distincts. Une décision qui suscite des réactions...

Le gouvernement de François Bayrou se penche actuellement sur l’épineuse question de la fin de vie. Invité sur le plateau de LCI ce lundi 27 janvier, le Premier ministre a confirmé son intention de scinder le projet de loi en deux textes distincts. Une décision qui vise à traiter séparément les sujets des soins palliatifs et de l’aide active à mourir, afin de permettre aux parlementaires de se prononcer différemment sur chacun d’entre eux.

Soins palliatifs et aide à mourir : deux sujets à distinguer selon Bayrou

Pour François Bayrou, les soins palliatifs relèvent d’un devoir et non d’un simple droit. Le chef du gouvernement estime en revanche que l’aide active à mourir constitue un véritable débat de conscience. C’est pourquoi il souhaite que les députés puissent se prononcer de manière différenciée sur ces deux aspects de la fin de vie, à travers deux textes de loi bien distincts.

Cette prise de position intervient alors que plus de 200 élus socialistes et macronistes ont appelé, dans une tribune publiée quelques heures avant l’interview, à ne pas dissocier les soins palliatifs de l’aide médicalisée à mourir au sein d’un même projet de loi. Parmi les signataires figurait notamment la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Calendrier encore flou pour l’examen des textes

À ce stade, le gouvernement se refuse à établir un calendrier précis pour l’examen des textes sur la fin de vie, tant que le budget 2025 n’aura pas été adopté. Cependant, une proposition de loi émanant du député Modem Olivier Falorni a d’ores et déjà été déposée à l’Assemblée nationale.

Ce texte, qui se veut la grande réforme sociétale du second quinquennat Macron, est le fruit d’un long processus entamé il y a plusieurs années. Après une convention citoyenne et un important travail préparatoire des précédents gouvernements, la proposition Falorni prévoit à la fois un développement des soins palliatifs et une légalisation encadrée de l’aide active à mourir, qui prendrait la forme d’un suicide assisté ou, dans certains cas, d’une euthanasie.

Le rapport intime de François Bayrou à la mort

Au-delà de l’aspect législatif, François Bayrou a profité de cette interview pour livrer quelques réflexions personnelles sur ce sujet sensible qu’est la fin de vie. Évoquant la mort de son père dans un tragique accident, le Premier ministre a expliqué comment sa foi chrétienne imprégnait son rapport à la mort :

On touche là à quelque chose qui tient au sens de la vie, à la vie et au sens de la vie. […] Beaucoup d’êtres que vous aimez vous sont arrachés. Et ces êtres-là, ils vous façonnent. J’ai souvent dit que pour moi, la mort n’existait pas. […] Moi, je ne crois pas que les morts soient morts.

Des propos intimes qui éclairent la position de François Bayrou sur ce débat de société crucial. Reste à savoir comment le Parlement se saisira finalement de ce dossier et quel sort il réservera à la proposition de scinder ou non le projet de loi sur la fin de vie. Les prochaines semaines s’annoncent décisives sur ce sujet qui, de l’aveu même du Premier ministre, touche au sens même de la vie.

Les points clés à retenir :

  • François Bayrou veut deux textes de loi distincts sur les soins palliatifs et l’aide à mourir.
  • Il considère les soins palliatifs comme un devoir, l’aide active à mourir comme un débat de conscience.
  • Plus de 200 élus dont Yaël Braun-Pivet appellent à ne pas scinder le projet de loi.
  • Le calendrier d’examen des textes reste flou dans l’attente du vote du budget.
  • Une proposition de loi de Olivier Falorni (Modem) a déjà été déposée à l’Assemblée.
  • Bayrou livre une réflexion intime sur son rapport à la mort, imprégné de foi chrétienne.

Le débat promet d’être animé dans les semaines à venir, tant le sujet de la fin de vie soulève des questions éthiques, philosophiques et juridiques complexes. La position de François Bayrou, favorable à une distinction nette entre soins palliatifs et aide active à mourir, va sans nul doute susciter des discussions passionnées au Parlement comme dans l’opinion. Un débat de société crucial auquel les Français seront particulièrement attentifs.

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