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Des artisans cambriolés dès leur installation dans une nouvelle zone d’activité

De jeunes entreprises subissent des cambriolages violents dès leur arrivée dans une nouvelle zone d'activité. Les entrepreneurs, désemparés, s'inquiètent pour leur sécurité et leur avenir...

Alors qu’ils venaient à peine de s’installer dans leurs nouveaux locaux au sein de la zone d’activité Saint-Clément à Divatte-sur-Loire, plusieurs artisans ont eu la mauvaise surprise d’être victimes d’un violent cambriolage. Les malfaiteurs ont utilisé la méthode du casse à la voiture-bélier pour s’introduire dans les bâtiments flambant neufs et dérober du matériel professionnel de valeur.

Parmi les entreprises ciblées, on compte la menuiserie d’Armand Bourdeau, patron d’Infinity Bois. Arrivé sur les lieux après avoir été prévenu par un voisin, il a constaté avec effroi que tous ses camions avaient été vidés. Scies, outillage électroportatif… une grande partie de son matériel s’est volatilisée, rendant impossible la poursuite de l’activité.

On ne peut pas travailler. Mon matériel doit déjà être parti très loin.

déplore Armand Bourdeau, dépité.

Le préjudice, en cours d’estimation, pourrait s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour cette jeune entreprise. Les images de vidéosurveillance montrent distinctement les plaques des deux véhicules utilisés par les cambrioleurs, qui ne semblent pas en être à leur coup d’essai. D’après Armand Bourdeau, ce genre de méfaits serait en recrudescence dans le secteur depuis un mois.

Une « injustice » pour les entrepreneurs

Non loin de là, l’entreprise de paysagisme Aquadesign a subi le même sort. Son patron Baptiste Aubron venait lui aussi de prendre possession de ses locaux en septembre. Tronçonneuses, débroussailleuses, groupes électrogènes… les voleurs ont emporté de nombreux équipements coûteux, faciles à revendre.

Ça n’est pas possible qu’il y en ait de plus en plus et que rien ne se passe. Ces gens-là se sentent protégés et le savent.

s’insurge Baptiste Aubron, dénonçant une « insécurité professionnelle » et une « injustice ».

Même si les assurances devraient jouer, le jeune chef d’entreprise redoute une reprise d’activité compliquée. Il va devoir racheter rapidement du matériel sans savoir quand il sera indemnisé. Ses trois salariés étant actuellement en congé, il espère que la situation sera débloquée d’ici leur retour.

Une réunion prévue pour sécuriser la zone

Face à cette situation préoccupante, un rendez-vous est programmé le 6 janvier avec la communauté de communes. L’objectif : étudier les mesures qui pourraient être mises en œuvre pour mieux sécuriser cette zone d’activité récente. Mais pour les artisans touchés, le mal est fait. Et l’inquiétude demeure.

On se demande qui sera le prochain.

confie, fataliste, un commerçant voisin qui a échappé de peu au casse cette fois-ci.

Une autre entreprise de la zone a en effet été visitée la même nuit, avec une voiture-bélier là encore. Plus chanceuse, elle n’a perdu qu’une visseuse dans l’incident. Mais comme le résume Armand Bourdeau, las :

Ça va continuer, il ne faut pas rêver. Ça va tomber sur quelqu’un d’autre. Il va y avoir des débordements dans les deux sens.

Un constat amer qui en dit long sur le sentiment d’abandon et de vulnérabilité de ces entrepreneurs, pour qui l’installation dans cette nouvelle zone d’activité tourne au cauchemar. Les autorités parviendront-elles à enrayer cette spirale de cambriolages ciblés ? C’est tout l’enjeu des prochaines discussions, pour redonner confiance à des artisans désormais sur le qui-vive.

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