Imaginez passer jusqu’à 20 heures par jour sur votre smartphone. Pour la plupart d’entre nous, cela semblerait complètement fou. Mais pour Shams Charania, c’est tout simplement une journée de travail normale. À seulement 30 ans, ce journaliste est devenu la référence ultime en matière d’actualités NBA.
Un métier dévorant
Shams Charania ne compte pas ses heures. Lorsque la saison bat son plein et que les transferts s’enchaînent, il avoue dormir à peine 2 heures par nuit. Son téléphone est devenu le prolongement de sa main, une véritable extension de son corps. Traquer les derniers scoops, c’est son obsession de tous les instants.
Dans des périodes aussi intenses, je suis sur mon smartphone jusqu’à 20 heures par jour. Je ne peux pas me permettre de passer à côté d’une info majeure.
Shams Charania, journaliste NBA
Sur les traces d’une légende
Avant lui, un autre nom faisait autorité dans le milieu : Adrian Wojnarowski, surnommé « Woj ». Véritable mentor pour Shams Charania, il lui a transmis sa passion et son éthique de travail sans faille. Lorsque Wojnarowski a pris sa retraite l’an dernier, c’est tout naturellement vers son protégé que tous les regards se sont tournés.
Mais la pression est énorme. Les fans attendent de Shams Charania qu’il soit partout, tout le temps, qu’il révèle les transferts avant même que les dirigeants aient posé le stylo sur le contrat. Un défi de tous les instants pour ce jeune reporter qui a gravi les échelons à une vitesse fulgurante.
Quand la passion dévore tout
Mais à quel prix ? Shams Charania l’avoue lui-même, son métier ne lui laisse que peu de temps pour une vie privée. Toujours sur la route, le nez collé à son écran, il passe à côté de nombreux moments précieux. Sa mère s’inquiète pour sa santé, veille à ce qu’il mange correctement lorsqu’il est à la maison. Mais le reste du temps, le basket est son seul et unique compagnon.
C’est sûr que je loupe pas mal de choses dans ma vie. Les voyages, les relations personnelles… J’espère trouver le temps pour ça un jour, mais certainement pas maintenant.
Shams Charania, journaliste NBA
Le revers de la médaille
Car pour être le meilleur, il faut des sacrifices. Shams Charania a fait de sa passion son métier, mais à quel prix ? Derrière les révélations fracassantes et l’excitation des scoops se cache une réalité moins glamour. Celle d’un homme qui a fait de son smartphone le centre de son univers, quitte à mettre sa vie entre parenthèses.
Alors bien sûr, il est adulé par des millions de fans à travers le monde. Son nom est sur toutes les lèvres dès qu’un transfert se profile. Mais dans l’ombre, Shams Charania doit composer avec les à-côtés d’un métier chronophage qui ne laisse que peu de place à autre chose.
Un avenir en pointillé
Aujourd’hui, du haut de ses 30 ans, Shams Charania est au sommet de son art. Mais demain ? Difficile de savoir combien de temps il pourra maintenir un tel rythme. Son prédécesseur Adrian Wojnarowski a fini par raccrocher, usé par des années à ce train d’enfer. Un destin que le « Woj » nouvelle génération espère repousser le plus longtemps possible.
J’aimerais lever le pied un jour, c’est sûr. Profiter de la vie, construire une famille. Mais pour l’instant, j’ai encore tellement à prouver. Je ne suis pas prêt à passer le flambeau.
Shams Charania, journaliste NBA
Alors il continue, Shams Charania. Smartphone en main, à l’affût de la moindre info, du moindre scoop qui fera trembler la planète basket. Quitte à y laisser des plumes, à sacrifier sa jeunesse sur l’autel de sa passion dévorante. Le journalisme sportif a ce prix. Et pour l’instant, Shams Charania est prêt à le payer.