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Trump Jure De Reprendre Le Contrôle Du Canal De Panama

Dès son investiture, le président Trump promet une politique étrangère musclée axée sur "l'Amérique d'abord", avec comme première mesure choc la reprise du contrôle américain sur le canal de Panama. Mais il se pose aussi en "artisan de la paix". Quel sera le ton de ce nouveau mandat ?

L’investiture de Donald Trump ce lundi a été marquée par un discours inaugural au ton résolument offensif, le nouveau président américain promettant une politique étrangère agressive visant à faire en sorte que les États-Unis soient à nouveau « respectés » dans le monde. Sa première annonce choc : la volonté de reprendre le contrôle du canal de Panama, transféré en 1999 au pays d’Amérique centrale.

« L’Amérique d’abord », mais Trump se pose aussi en « artisan de la paix »

Dans son allocution d’une trentaine de minutes, Donald Trump a martelé sa vision d’une « Amérique d’abord », affirmant vouloir restaurer la puissance et l’influence des États-Unis sur la scène internationale. Mais il s’est aussi posé en rassembleur et « artisan de la paix », déclarant que son plus grand héritage serait de mettre fin à des guerres.

Le président a salué le retour d’otages israéliens la veille de son investiture, suite à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Il a aussi promis de rechercher des compromis pour mettre fin au conflit en Ukraine, contrastant avec le soutien ferme apporté à Kiev par son prédécesseur Joe Biden face à l’invasion russe.

Le canal de Panama, première cible de Trump

Mais Donald Trump s’est montré surtout menaçant envers le Panama, jurant de « reprendre » le contrôle du canal interocéanique inauguré en 1914 et transféré en 1999, fustigeant « un cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait ». Selon lui, les navires américains y seraient « gravement surtaxés » et mal traités.

« La Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre »

a martelé le président américain.

Selon des sources proches de la nouvelle administration, la Chine pourrait effectivement fermer le canal de Panama aux États-Unis en cas de crise, grâce à son influence grandissante dans la région. Un « problème légitime » selon le futur chef de la diplomatie Marco Rubio.

Golfe « d’Amérique » et lutte contre « l’invasion » de migrants

Parmi les autres annonces fortes de Donald Trump lors de son discours inaugural :

  • Les États-Unis commenceront à désigner le golfe du Mexique comme le « golfe d’Amérique »
  • Des mesures drastiques contre « l’invasion » de migrants, dont le déploiement de l’armée à la frontière mexicaine

Le président a conclu en promettant que l’Amérique allait retrouver sa « place légitime » de nation « la plus grande, la plus puissante et la plus respectée », inspirant « crainte et admiration » dans le monde. Un retour qui suscite l’inquiétude, beaucoup craignant une répétition des crises et affrontements diplomatiques ayant émaillé le premier mandat de Donald Trump entre 2017 et 2021.

Quel sera le véritable visage de la politique étrangère de Donald Trump lors de cette nouvelle présidence ? Entre volonté de puissance retrouvée et promesse d’être un « artisan de paix », le 47e locataire de la Maison Blanche envoie pour l’instant des signaux contradictoires. Une constante semble se dégager : son obsession de défendre les intérêts américains avant tout, quitte à bousculer des équilibres établis comme avec le canal de Panama. Les prochains mois nous en diront plus sur la forme que prendra « l’Amérique d’abord » version Trump 2.0.

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