Les passionnés d’automobile et d’histoire sont en ébullition : la mythique Ferrari 250 LM qui a remporté les 24 Heures du Mans en 1965 va bientôt être proposée aux enchères par la prestigieuse maison Sotheby’s. Cette berlinette d’exception, qui a offert à la Scuderia Ferrari sa neuvième victoire dans la Sarthe, était depuis 52 ans un joyau de la collection du musée du circuit d’Indianapolis. Sa mise en vente constitue un événement rarissime sur le marché des voitures de collection.
Un palmarès exceptionnel forgé au Mans
Née en 1963, la Ferrari 250 LM introduit une révolution technique chez Ferrari en devenant la première berlinette de la marque au cheval cabré à adopter un moteur V12 en position centrale arrière. Avec cette configuration, Ferrari espère bien répéter aux 24 Heures du Mans ses triomphes des années précédentes face à une concurrence de plus en plus affûtée. Le châssis n°5893, qui sera mis en vente par Sotheby’s, est le sixième des 32 exemplaires produits.
C’est au volant de ce châssis que les pilotes américain Masten Gregory et autrichien Jochen Rindt vont écrire en juin 1965 l’une des plus belles pages de la légende Ferrari au Mans. Malgré des soucis techniques en début de course, l’expérimenté Gregory et le fougueux espoir Rindt repoussent leurs limites pour combler leur retard dans un duel acharné avec l’autre 250 LM engagée par l’écurie belge Francorchamps.
Avec une avance de près de six tours, Gregory et Rindt, dont personne n’avait pronostiqué la victoire, triomphent. Les deux compères ont eu chaud : donnant déjà des signes de fatigue à une heure de l’arrivée, le différentiel finit par perdre toutes ses dents peu après le passage du drapeau à damiers.
– Extrait de l’article du Figaro
Ferrari et les 24 Heures du Mans : une histoire d’amour
La victoire de la 250 LM en 1965 marque l’apogée de la domination de Ferrari sur le circuit manceau. De 1949 à 1965, la firme de Maranello y décroche pas moins de 9 victoires au classement général en à peine 16 participations :
- 1949 : Ferrari 166 MM (Chinetti / Selsdon)
- 1954 : Ferrari 375 Plus (Gonzalez / Trintignant)
- 1958 : Ferrari 250 TR58 (Gendebien / Hill)
- 1960 : Ferrari 250 TR59/60 (Frere / Gendebien)
- 1961 : Ferrari 250 TR61 (Gendebien / Hill)
- 1962 : Ferrari 330 TRI/LM (Gendebien / Hill)
- 1963 : Ferrari 250 P (Scarfiotti / Bandini)
- 1964 : Ferrari 275 P (Guichet / Vaccarella)
- 1965 : Ferrari 250 LM (Gregory / Rindt)
Après ce triomphe de 1965, Ferrari devra patienter 58 ans avant de renouer avec la victoire au Mans, un succès acquis l’an dernier à l’occasion du centenaire de la classique mancelle. La marque italienne compte désormais 10 victoires en Sarthe et rêve d’en ajouter une 11ème dès cette année.
Une pièce unique aux enchères
Après avoir offert à Ferrari cette neuvième victoire historique, la 250 LM châssis 5893 a poursuivi sa carrière dans les grandes courses d’endurance avec l’écurie américaine NART de Luigi Chinetti. Elle est revenue à deux reprises au Mans, en 1968 et 1969, mais sans rééditer son succès de 1965.
Pièce maîtresse de la collection du musée d’Indianapolis depuis 1972, ce joyau de l’histoire des 24 Heures du Mans s’apprête à changer de mains pour ce qui s’annonce comme l’un des événements automobiles de l’année. Sa mise aux enchères par RM Sotheby’s sera scrutée avec attention par tous les passionnés et collectionneurs.
Combien vaut la 250 LM 5893 que la maison anglo-saxonne RM Sotheby’s va mettre aux enchères cet automne ? Sans doute bien au-delà des 20 millions d’euros estimés mais la question est presque accessoire. Le plus important est que ce morceau de l’aventure plus que centenaire des 24 Heures du Mans se retrouve sur le marché.
– Conclusion de l’article du Figaro
Une chose est sûre : la Ferrari 250 LM victorieuse de 1965 ne manquera pas de faire flamber les enchères et d’enflammer le cœur des passionnés d’automobile du monde entier. Rendez-vous cet automne pour connaître l’épilogue de ce nouveau chapitre de sa glorieuse histoire !
