Imaginez-vous accepter une invitation pour un simple verre ou une session d’étude, sans savoir que derrière ce sourire amical se cache un prédateur. Cette réalité glaçante a été celle de nombreuses femmes, piégées par un homme dont les actes ont choqué le Royaume-Uni et au-delà. Entre 2019 et 2023, un étudiant chinois de 28 ans a orchestré une série de crimes odieux, droguant et violant ses victimes à Londres et en Chine, avant d’être finalement stoppé par la justice britannique.
Une condamnation exemplaire pour des crimes odieux
Le 19 juin 2025, un tribunal londonien a prononcé une sentence sans appel : la prison à vie, avec un minimum de 22 ans à purger, pour un jeune homme reconnu coupable de onze viols sur dix femmes. La juge, dans son verdict, a qualifié l’accusé de « prédateur sexuel » qui planifiait méticuleusement ses attaques. Ce dernier, impassible lors de l’annonce de sa condamnation, a traité ses victimes comme de simples objets pour assouvir ses désirs.
Les faits, révélés au grand jour après une longue enquête, ont mis en lumière une série de crimes d’une cruauté inouïe. Sept des agressions ont eu lieu en Chine, tandis que trois autres se sont déroulées dans la capitale britannique. Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg : les autorités estiment que le nombre réel de victimes pourrait être bien plus élevé.
Un mode opératoire calculé
L’accusé, étudiant en doctorat dans une université prestigieuse de Londres, ciblait principalement des jeunes femmes chinoises. Son approche était toujours la même : il les rencontrait via des applications de rencontre ou sous prétexte d’échanges académiques. Une fois dans son appartement, il leur proposait une boisson ou un moment convivial, avant de les droguer à leur insu.
Une fois ses victimes inconscientes, il commettait ses agressions, filmant chaque acte à l’aide de caméras cachées ou portatives. Ces enregistrements, découverts plus tard par la police, servaient de « trophées » pour l’agresseur, qui conservait également certains effets personnels de ses victimes. Ce comportement, d’une froideur clinique, a profondément marqué les enquêteurs.
« J’ai perdu foi dans les êtres humains. Avant cet incident, je ne savais pas qu’un être humain pouvait faire de telles choses. »
Une victime, violée en mai 2023
Une vie de façade
Derrière ses actes monstrueux, l’étudiant menait une vie en apparence irréprochable. Issu d’une famille aisée, il arborait des vêtements de marque et avait recours à des interventions esthétiques, comme une greffe de cheveux ou une chirurgie faciale. Son statut d’étudiant à l’University College London renforçait son image de jeune homme cultivé et ambitieux. Pourtant, cette façade cachait une personnalité manipulatrice et sans scrupules.
Son appartement londonien, lieu de la majorité des crimes commis au Royaume-Uni, était équipé pour ses sinistres desseins. Les autorités y ont retrouvé des sédatifs, des caméras dissimulées et des vidéos compromettantes stockées sur son téléphone. Ces éléments ont joué un rôle clé dans sa condamnation.
L’enquête : une course contre la montre
Tout a basculé en novembre 2023, lorsqu’une femme a trouvé le courage de porter plainte. Cette dénonciation a permis à la police londonienne de lancer une investigation approfondie. En perquisitionnant le domicile de l’accusé, les enquêteurs ont découvert des preuves accablantes : des vidéos montrant des femmes inconscientes agressées, ainsi que des substances utilisées pour les neutraliser.
En mars 2024, le procès a révélé l’ampleur des crimes. Malgré l’identification de seulement trois des dix victimes, les preuves matérielles ont suffi à établir la culpabilité de l’accusé pour onze viols, ainsi que pour des chefs d’accusation supplémentaires comme le voyeurisme et la possession d’images pornographiques extrêmes.
Chronologie des événements :
- 2019-2023 : L’accusé commet des viols en Chine et à Londres.
- Novembre 2023 : Une victime porte plainte, déclenchant l’enquête.
- Mars 2024 : Verdict de culpabilité pour onze viols.
- Juin 2025 : Condamnation à la prison à vie.
L’appel international pour retrouver les victimes
Consciente que l’affaire pourrait concerner bien plus de victimes, la police a lancé un appel international en avril 2024. Plus de vingt femmes, résidant au Royaume-Uni, en Chine ou ailleurs, ont contacté les autorités pour témoigner. Cet appel a souligné l’ampleur potentielle des crimes, mais aussi la difficulté d’identifier toutes les personnes affectées.
Les enquêteurs soupçonnent que certaines victimes, par peur ou par honte, n’ont pas encore osé se manifester. Cet aspect de l’affaire met en lumière un problème sociétal plus large : la stigmatisation des victimes d’agressions sexuelles, qui freine souvent les démarches judiciaires.
L’impact sur les victimes
Les témoignages lus lors de l’audience ont révélé des blessures profondes. Pour beaucoup, la trahison a été double : non seulement elles ont été agressées, mais elles ont aussi perdu confiance en autrui. Une victime a décrit un sentiment d’isolement total, tandis qu’une autre a évoqué des cauchemars récurrents.
Leur courage, cependant, a été salué par la juge, qui a insisté sur l’importance de leur témoignage pour rendre justice. Ces déclarations ont également servi à humaniser une affaire qui, par son horreur, pourrait sembler irréelle.
« Je ne savais pas qu’un être humain pouvait être aussi cruel. »
Une victime anonyme
Une affaire qui interroge la société
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la sécurité des femmes, notamment dans le cadre des rencontres en ligne. Les applications de rencontre, bien que populaires, peuvent devenir des outils pour des individus mal intentionnés. Comment mieux protéger les utilisateurs ? Faut-il renforcer les vérifications d’identité ou sensibiliser davantage aux risques ?
Elle met également en lumière la difficulté pour les victimes de signaler ces crimes, surtout dans des contextes culturels où la honte peut peser lourd. Les autorités britanniques, en lançant un appel international, ont montré leur volonté d’aller au bout de cette affaire, mais le chemin reste long.
Vers une justice internationale ?
Avec des crimes commis dans deux pays, cette affaire pourrait ouvrir la voie à une coopération judiciaire accrue entre le Royaume-Uni et la Chine. Si les viols commis à Londres ont été jugés, ceux perpétrés en Chine posent la question d’une éventuelle extradition ou d’un procès séparé. Pour l’heure, aucune information officielle n’a filtré à ce sujet.
Ce cas illustre également les défis de la lutte contre les crimes transnationaux. Les différences de lois et de procédures entre pays compliquent souvent les enquêtes, mais l’ampleur de cette affaire pourrait inciter à une meilleure coordination.
Un verdict, mais pas de fin
La condamnation à perpétuité marque une victoire pour la justice, mais elle ne referme pas les blessures des victimes. Pour elles, le chemin vers la reconstruction sera long. Cette affaire, par sa gravité, rappelle l’importance de la vigilance, de la prévention et du soutien aux personnes agressées.
Elle invite aussi à une réflexion collective : comment empêcher que de tels drames se reproduisent ? La réponse passe sans doute par une éducation accrue, des lois plus strictes et une société plus attentive aux signaux d’alerte.
Récapitulatif des faits :
Période | Lieux | Victimes |
---|---|---|
2019-2023 | Londres, Chine | 10 identifiées, potentiellement plus |
En attendant, l’affaire reste dans les esprits, comme un rappel brutal que le mal peut se cacher derrière les apparences les plus anodines. Et vous, que pensez-vous des mesures à prendre pour éviter de tels drames ?