C’est un coup de théâtre qui vient de se produire sur le Vendée Globe 2024-2025 : alors que la flotte pénètre tout juste dans l’océan Indien, Yoann Richomme a délogé Charlie Dalin de la première place à l’issue d’une manœuvre parfaitement négociée. Le skipper de Paprec Arkéa compte désormais une légère avance de 6 milles nautiques sur Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) et 11 milles sur Charlie Dalin (Macif Prévoyance Santé). Mais rien n’est joué dans cette course autour du monde sans escale et les prétendants à la victoire sont plus que jamais à l’affût !
Un chassé-croisé haletant après le cap de Bonne-Espérance
Depuis le passage du cap de Bonne-Espérance, qui marque l’entrée dans l’océan Indien, les quatre premiers bateaux se tiennent dans un mouchoir de poche. Selon une source proche de la direction de course, Charlie Dalin et Thomas Ruyant, pourtant solidement installés aux deux premières places depuis plusieurs jours, ont nettement moins bien négocié le tronçon entre le cap de Bonne-Espérance et le cap des Aiguilles que Yoann Richomme et Sébastien Simon.
Charlie et Thomas ont mis presque exactement le double de temps que les deux autres pour couvrir la distance (les 80 milles entre le cap de Bonne Espérance et le cap des Aiguilles qui marque le passage de l’Atlantique à l’Indien) : 6h30 pour le plus lent contre 3h47 pour le plus rapide.
– Hubert Lemonnier, directeur de course
Thomas Ruyant en embuscade
Mais le skipper de LinkedOut n’entend pas se laisser décrocher si facilement. Actuellement en quatrième position à 39 milles de Richomme, Thomas Ruyant reste dans le match et affiche ses ambitions :
Le tronçon qui arrive est propice à la vitesse. Il va falloir trouver le bon angle, la bonne voile et le bon positionnement. Le bateau n’est pas facile à régler. C’est intense mais assez usant aussi.
– Thomas Ruyant, skipper de LinkedOut
Un groupe de chasse menaçant
Derrière ce quatuor, une meute de poursuivants affamés menée par Jérémie Beyou (Charal) est aux aguets, prête à fondre sur la moindre occasion. Nicolas Lunven (Holcim – PRB), Sam Goodchild (Leyton), Yannick Bestaven (Maître Coq) ou encore Paul Meilhat (Biotherm), tous dans un rayon de 500 milles, ont prouvé à maintes reprises qu’ils avaient les ressources pour se mêler à la lutte pour le podium.
Cap sur les mers du sud
Après ce passage express mais décisif dans l’océan Indien, c’est un long bord qui attend désormais les marins le long de la Zone d’Exclusion Antarctique. Des latitudes hostiles, balayées par les dépressions, où les opportunités de se refaire comme de tout perdre ne manqueront pas pendant ce Vendée Globe 2024-2025 plus indécis et passionnant que jamais !
Skipper | Bateau | Distance de l’arrivée |
Yoann Richomme | Paprec Arkéa | 17 204 milles |
Sébastien Simon | Groupe Dubreuil | + 6 milles |
Charlie Dalin | Macif Prévoyance | + 11 milles |
Thomas Ruyant | LinkedOut | + 39 milles |