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Voyage Climatique de Biden: Du G20 au Cœur de l’Amazonie

Biden se rendra au G20 au Brésil malgré l'humiliation planétaire de la victoire de Trump. Un détour inédit par la forêt amazonienne est prévu pour parler du changement climatique. Mais les partenaires internationaux risquent d'être surtout préoccupés par...

Joe Biden, confronté à une débâcle mondiale suite à la victoire fracassante de Donald Trump, maintient son cap. Selon une source proche de la Maison Blanche, le président démocrate participera au sommet du G20 à Rio de Janeiro les 18 et 19 novembre prochains, deux mois seulement avant de passer le flambeau à son rival républicain. Mais ce n’est pas tout. Biden prévoit également un crochet inédit par la forêt amazonienne pour aborder la question brûlante du changement climatique.

Un Détour Symbolique au Cœur du Poumon Vert de la Planète

Après son passage au sommet de l’Apec (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique) à Lima au Pérou mi-novembre, le locataire de la Maison Blanche mettra le cap sur Manaus, au nord-est du Brésil. Objectif annoncé : « visiter la forêt amazonienne et échanger avec des dirigeants locaux, autochtones et autres acteurs engagés dans la préservation et la protection de cet écosystème crucial », a précisé sa porte-parole dans un communiqué.

Une première historique pour un président américain, qui revêt une portée hautement symbolique à l’heure où son successeur désigné, climatosceptique notoire, s’apprête à prendre les rênes du pays. Donald Trump, 78 ans, nie en effet l’existence même du réchauffement climatique et prône un protectionnisme agressif, avec de lourdes taxes sur les produits importés.

Un Agenda Chargé pour le « Lame Duck » Biden

À Rio, le président démocrate, souvent qualifié de « lame duck » (canard boiteux) depuis sa renonciation à briguer un second mandat en juillet dernier, s’entretiendra avec son homologue brésilien Lula. Il ambitionne de « jouer un rôle moteur pour inciter le G20 à travailler ensemble face aux défis mondiaux tels que la faim, la pauvreté, le changement climatique, la santé et le fardeau de la dette des pays en développement », a souligné Karine Jean-Pierre.

Mais dans les coulisses diplomatiques, beaucoup redoutent que les partenaires internationaux des États-Unis ne soient surtout obnubilés par les intentions du prochain locataire de la Maison Blanche. De nombreux dirigeants alliés se sont d’ailleurs empressés de féliciter Donald Trump sans même attendre l’officialisation de sa victoire écrasante. Le tribun populiste assure de son côté s’être déjà entretenu avec des dizaines de chefs d’État et de gouvernement.

Biden, Bouc Émissaire de son Propre Camp

Pour Joe Biden, ces sommets de fin de mandat s’annoncent en demi-teinte. Lâché par son propre camp, il se retrouve accusé d’avoir permis le retour de son ennemi juré en s’accrochant trop longtemps à une candidature vouée à l’échec. Après avoir jeté l’éponge cet été, il avait apporté son soutien à sa vice-présidente Kamala Harris, finalement balayée par la déferlante Trump.

Dans ce contexte tendu, son périple sud-américain apparaît comme une ultime tentative de marquer l’histoire, de laisser une empreinte positive avant de tirer sa révérence. En mettant en lumière l’urgence climatique et la nécessité d’une action coordonnée à l’échelle planétaire, Biden espère sans doute faire oublier, l’espace de quelques jours, le spectre de son successeur climatosceptique. Une mission quasi impossible tant l’onde de choc provoquée par le « tremblement de terre Trump 2.0 » continue de résonner aux quatre coins du globe.

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