Les récentes frappes de missiles iraniens contre Israël ont fait monter d’un cran les tensions déjà vives entre les deux pays. Face à cette escalade, le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a vivement critiqué le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, l’accusant d’avoir « entré en guerre » avec l’Iran.
Une attaque de « grande ampleur » selon Israël
Mardi soir, une vague de missiles tirés depuis l’Iran s’est abattue sur le territoire israélien. L’armée israélienne a qualifié cette offensive de « grande ampleur », affirmant qu’elle faisait suite à l’élimination de plusieurs dirigeants du Hezbollah libanais, dont Hassan Nasrallah, par les forces israéliennes vendredi dernier. Si le système de défense anti-missile « Dôme de fer » a permis de limiter les dégâts et les pertes humaines, Israël a promis une riposte dans les prochaines heures.
Mélenchon pointe du doigt la responsabilité de Netanyahou
Pour Jean-Luc Mélenchon, la responsabilité de cette escalade incombe en grande partie au premier ministre israélien. Sur le réseau social X (ex-Twitter), l’Insoumis affirme que « après le Liban et le Yémen, Netanyahou entre en guerre avec l’Iran ». Il va jusqu’à reprendre la rhétorique des autorités iraniennes en accusant Netanyahou de suivre « un plan » préparé « depuis des mois » avec « les divers assassinats ».
Netanyahou plonge toute la région dans la guerre totale.
– Jean-Luc Mélenchon
Selon l’ancien député de Marseille, le chef du gouvernement israélien « expose la population d’Israël aux pires risques de son histoire » et « le monde entier paie le prix » de son « impunité ». Il appelle la communauté internationale à agir pour « arrêter immédiatement la catastrophe qui se déchaîne ».
La France condamne l’attaque et mobilise ses moyens militaires
De son côté, le président Emmanuel Macron a fermement condamné l’attaque iranienne dans la nuit de mardi à mercredi. La France a annoncé avoir « mobilisé » ses « moyens militaires » dans la région pour « parer la menace iranienne ». Une position qui tranche avec celle adoptée par Jean-Luc Mélenchon.
Un risque d’embrasement généralisé
Au-delà de la guerre des mots, c’est bien le spectre d’un embrasement général qui inquiète la communauté internationale. Israël fait en effet face à plusieurs fronts : le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban, et maintenant l’Iran qui a démontré sa capacité à frapper le cœur du territoire israélien. Une escalade militaire d’envergure pourrait déstabiliser toute la région, avec des conséquences imprévisibles.
Dans ce contexte explosif, les appels au dialogue et à la désescalade peinent à se faire entendre. Si la plupart des capitales occidentales ont apporté leur soutien à Israël, condamnant fermement les tirs de missiles iraniens, elles s’inquiètent aussi des risques d’un engrenage incontrôlable. L’enjeu pour la diplomatie internationale est d’éviter à tout prix l’embrasement d’une poudrière déjà sous très haute tension.