Imaginez la scène : une salle d’audience glaciale du tribunal correctionnel de Paris, un silence pesant, et soudain, au milieu des questions sur des morsures aux fesses, l’accusé qui glisse calmement qu’il n’est plus en couple depuis dix-huit mois. C’est exactement ce qui s’est passé ce mardi 9 décembre 2025 avec Vincent Cerutti. L’ancien visage star de TF1, celui que l’on applaudissait sur le plateau de Danse avec les stars, s’est retrouvé sous les projecteurs pour des raisons bien moins glamour.
Un procès qui dépasse largement le cadre d’un « jeu » entre collègues
Revenons quelques années en arrière. Entre 2015 et 2016, Vincent Cerutti anime la matinale de Chérie FM. L’ambiance est décrite comme potache, presque familiale. On se chambre, on se taquine… jusqu’au jour où une standardiste, Caroline Barel, porte plainte. Elle accuse l’animateur de lui avoir mordu les fesses à deux reprises. La première fois dans un bureau désert, les mains bloquées dans le dos. La seconde, lors d’une photo de groupe. Des gestes qu’il reconnaît aujourd’hui… mais qu’il minimise en parlant de « jeu collectif ».
Son avocat, Me Antoine Vey, va même plus loin en dénonçant une « tentative de lynchage médiatique ». Il assure que la plaignante elle-même mordait parfois les collègues et que ces pratiques étaient courantes dans l’équipe. Une défense qui fait grincer des dents quand on connaît les conséquences pour la victime : arrêt de travail, suivi psychologique, dépression, pensées suicidaires, antidépresseurs et anxiolytiques. Des séquelles lourdes pour un soi-disant « jeu ».
Des morsures banalisées ? Ce que disent les témoins
L’enquête a révélé un détail troublant : plusieurs salariés de la radio ont confirmé que Vincent Cerutti avait l’habitude de mordre les fesses de certains collègues. L’un d’eux affirme même avoir subi ce geste à plusieurs reprises. Si certains parlent d’une ambiance « décomplexée », d’autres y voient clairement une forme de domination et d’humiliation, surtout quand la personne ciblée n’a pas le même statut hiérarchique.
À l’audience, l’animateur maintient sa version : jamais d’intention sexuelle, juste une blague potache. Pourtant, plaquer quelqu’un au sol et lui mordre la fesse en lui bloquant les mains, est-ce vraiment anodin ? La justice devra trancher. Vincent Cerutti risque jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.
La bombe de l’audience : « Je suis séparé depuis un an et demi »
Alors que le tribunal cherche à comprendre l’impact de l’affaire sur sa vie personnelle, Vincent Cerutti lâche l’information comme si de rien n’était : il ne vit plus avec Hapsatou Sy depuis dix-huit mois. Les deux ex-compagnons resteraient « en très bons termes » pour leurs enfants, Abbey et Isaac. Une annonce qui a pris tout le monde de court, tant le couple s’était toujours affiché soudé face aux épreuves.
« J’ai un nom, un petit nom puisque je ne travaille plus »
Cette phrase, prononcée avec une pointe d’amertume devant les juges, en dit long sur le sentiment d’abandon médiatique qu’il ressent. Car depuis son départ de TF1 en 2018 et la fin de ses grosses émissions, Vincent Cerutti s’était fait discret. Seule la radio lui offrait encore un micro. Jusqu’à ce que cette affaire ne vienne tout balayer.
Hapsatou Sy : un silence assourdissant
À l’heure où ces lignes sont écrites, l’entrepreneuse et ancienne chroniqueuse n’a pas réagi publiquement à l’annonce de la séparation. Un silence qui contraste avec leur passé commun : rappelons-nous les photos d’amour « mixte » postées pour faire taire les racistes, ou le soutien sans faille de Vincent lors du clash avec Éric Zemmour en 2018. Le couple semblait indestructible. Que s’est-il passé en coulisses ? La pression de l’affaire judiciaire a-t-elle eu raison de leur histoire ?
Le timing est en tout cas cruel. Alors que Vincent Cerutti lutte pour sauver sa réputation et éviter la prison, il doit aussi gérer seul l’image d’un père séparé sous le feu des projecteurs. Une double peine qui rend l’issue de ce procès encore plus incertaine.
Une carrière brisée par des gestes impulsifs ?
Rappelons le parcours fulgurant de l’animateur. Découvert en 2011 sur Danse avec les stars, il enchaîne les primes, les émissions spéciales, les remplacements de Nikos Aliagas. Il incarne le gendre idéal, souriant, charmeur. Puis vient le départ de TF1, annoncé comme un choix personnel (« je ne veux plus lire le prompteur »). En réalité, les rumeurs parlent déjà de comportements borderline en coulisses.
La radio devait être son refuge. M Radio, Chérie FM… mais même là, les vieilles habitudes semblent avoir resurgi. Aujourd’hui, Vincent Cerutti n’a plus d’émission régulière. Son nom n’apparaît plus que dans les rubriques faits divers. Triste fin pour celui qui faisait vibrer des millions de téléspectateurs le samedi soir.
Ce que cette affaire dit de notre époque
Au-delà du cas personnel, ce procès pose des questions plus larges. Jusqu’où la « blague entre collègues » est-elle acceptable ? Quand un geste devient-il une agression ? L’ambiance « potache » peut-elle excuser tout et n’importe quoi quand il y a un déséquilibre de pouvoir ? L’affaire Cerutti arrive après #MeToo, dans un monde où les comportements d’hier ne passent plus.
Et puis il y a cette tendance à minimiser. Parler de « lynchage médiatique » quand une femme témoigne d’agressions répétées et de séquelles psychologiques graves, cela renvoie à une époque qu’on croyait révolue. La défense de l’animateur, qui consiste à dire « tout le monde le faisait », ressemble étrangement à d’autres affaires récentes. Le public, lui, semble de moins en moins prêt à l’accepter.
Le verdict sera connu dans les prochaines semaines. Quelle que soit l’issue, Vincent Cerutti ne ressortira pas indemne de ce tribunal. Ni professionnellement, ni personnellement. Car au-delà des années de prison possibles, c’est toute une image qui s’est effondrée en une seule audience. Et avec elle, un couple qui incarnait pourtant, il y a encore peu, une certaine idée du bonheur à la française.
À retenir :
– Vincent Cerutti reconnaît les morsures mais nie toute connotation sexuelle
– La plaignante souffre encore aujourd’hui de dépression et de pensées suicidaires
– Séparation avec Hapsatou Sy depuis 18 mois, annoncée au tribunal
– Risque maximal : 5 ans de prison et 75 000 € d’amende
– Plusieurs témoins confirment que l’animateur mordait régulièrement des collègues
Une chose est sûre : cette journée du 9 décembre 2025 restera gravée dans les annales people. Pas pour une danse endiablée ou un sourire éclatant, mais pour une révélation froide, dans une salle d’audience, où un ancien roi du petit écran a dû reconnaître que plus rien ne serait comme avant.









