L’association Utopia 56, connue pour ses actions parfois musclées en faveur des migrants, se retrouve aujourd’hui dans la tourmente. Selon nos informations, le collectif pro-migrants est visé par plusieurs enquêtes judiciaires pour diffusion de fausses informations aux autorités. Des révélations explosives qui viennent remettre en question les pratiques controversées de cette organisation.
Des signalements douteux qui alertent les autorités
Tout a commencé avec des signalements émis par la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord en juillet et septembre derniers. Celle-ci dénonçait alors plusieurs appels téléphoniques d’Utopia 56 visant à leurrer les secours sur de fausses urgences en mer. Selon un responsable qui a requis l’anonymat :
On est obligé d’envoyer des secours là où il n’y a rien du tout. Ça leurre les forces de sécurité et ça fait le jeu des passeurs.
Suite à ces signalements, le parquet de Boulogne-sur-Mer a ouvert une enquête pour communication de fausse information dans le but de provoquer l’intervention inutile des secours. Les parquets de Rennes et de Saint-Omer ont emboîté le pas avec leurs propres enquêtes visant l’association.
Faux appels, fausses violences policières, faux incendies
À Rennes, c’est un bénévole d’Utopia 56 qui est dans le viseur pour avoir appelé les secours en prétextant des violences policières sur des migrants et un enfant en danger. Des faits démentis par les autorités.
Quant à Saint-Omer, le parquet a ouvert une enquête pour diffamation après une publication sur Twitter où Utopia 56 accusait la police d’avoir incendié une embarcation de migrants. Une version contredite par la préfecture qui affirme qu’il s’agissait en réalité d’une rixe entre migrants qui ont eux-mêmes mis le feu au bateau.
Utopia 56, un collectif dans l’œil du cyclone
Créée dans le sillage de la crise migratoire de 2015, Utopia 56 s’est fait connaître pour ses actions coup de poing en faveur des migrants. Mais l’association, qui revendique 18 000 adhérents et 200 bénévoles quotidiens, est régulièrement pointée du doigt pour ses méthodes.
Selon une note confidentielle citée par Valeurs Actuelles, le collectif afficherait une proximité avec les milieux contestataires de l’ultragauche et entretiendrait une rhétorique antisystème offensive visant à stigmatiser les forces de l’ordre. Certains de ses membres auraient même des liens avec des passeurs.
Ces dernières années, Utopia 56 a multiplié les plaintes contre les autorités, notamment pour « homicide involontaire » et « omission de porter secours » après des naufrages de migrants. Des procédures qui n’ont pour l’instant pas abouti.
L’association nie en bloc et dénonce un acharnement
Contacté par nos soins, le fondateur d’Utopia 56, Yann Manzi, affirme avoir pris connaissance des poursuites. Il se défend de toute manipulation :
Attendons que la justice fasse son travail. Nous, on fait notre boulot sur le littoral, on aide les gens sur place.
– Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56
Mais pour beaucoup d’observateurs, ces enquêtes judiciaires viennent jeter une lumière crue sur les zones d’ombre de cette association. Entre appels fallacieux, diffamations et collusion avec les réseaux de passeurs, les pratiques d’Utopia 56 semblent de plus en plus difficiles à justifier.
Reste à voir ce que donneront les investigations en cours. Une chose est sûre, ce nouveau scandale risque de fragiliser encore un peu plus la réputation sulfureuse du collectif pro-migrants. Et de relancer le débat sur les dérives de certaines associations dans la crise migratoire.