C’est un cliché qui fait le tour du web. Lors de la cérémonie des médailles du double mixte de tennis de table aux Jeux Olympiques de Paris 2024, les pongistes nord et sud-coréens se sont réunis pour un selfie historique. Un moment de fraternité sportive capturé dans un contexte géopolitique pourtant tendu entre les deux Corées, toujours techniquement en guerre.
Podium partagé et photo virale
Sur la photo prise par le Sud-Coréen Lim Jong-hoon, médaillé de bronze avec sa coéquipière Shin Yu-bin, on découvre également la paire nord-coréenne vice-championne olympique, Ri Jong Sik et Kim Kum Yong, ainsi que le duo chinois en or Wang Chuqin et Sun Yingsha. Un podium réunissant donc les drapeaux des deux Corées, figées sur un smartphone Samsung, fleuron de la tech sud-coréenne.
La présence d’athlètes nord-coréens à ces Jeux est déjà un événement en soi. Absente des JO de Tokyo en 2021 en raison du Covid-19, la délégation de Pyongyang signe à Paris son retour sur la scène sportive internationale. Et avec les honneurs, puisque ce selfie immortalise la première médaille remportée par le pays depuis 2016.
Esprit olympique et tensions sur la péninsule
Si l’image peut sembler anodine, elle revêt en réalité une portée symbolique forte dans le contexte de la péninsule coréenne. Malgré la fin de la guerre en 1953, aucun traité de paix n’a été signé entre le Nord et le Sud, qui restent séparés par la zone démilitarisée (DMZ) et entretiennent des relations extrêmement tendues, ponctuées de pics de tension militaire.
Les échanges et contacts entre citoyens des deux pays sont quasiment inexistants. Dans ce contexte, voir des sportifs du Nord et du Sud réunis sur un podium, souriants et complices, prendre un selfie ensemble, appartient à ces petits miracles que seul l’esprit olympique semble pouvoir provoquer. “C’est le véritable esprit des Jeux olympiques”, s’est ainsi ému un commentateur sud-coréen.
Je les ai félicités quand ils ont été présentés sur le podium en tant que médaillés d’argent.
– Lim Jong-hoon, pongiste sud-coréen médaillé de bronze
Le sport, vecteur de dialogue entre les Corées
Mais à chaque fois, les espoirs d’une détente durable sur la péninsule se sont évanouis une fois la flamme olympique éteinte. Les analystes restent donc prudents sur la portée réelle à long terme de ce selfie, aussi émouvant soit-il. Il offre néanmoins un formidable coup de projecteur sur le rôle que peut jouer le sport dans le dialogue et la diplomatie, là où la politique échoue.
En attendant, la photo fait le tour des réseaux sociaux et des médias, devenant l’un des clichés marquants de ces Jeux. Elle restera sans doute dans les mémoires comme un de ces moments de grâce où le sport transcende les clivages et nous rappelle notre humanité commune. Un message d’espoir et d’universalité, dans l’esprit des valeurs olympiques.
Ce n’est pas la première fois que le sport permet un rapprochement, même éphémère, entre les deux voisins ennemis. On se souvient de la parade commune des deux délégations lors des cérémonies d’ouverture des JO de Sydney en 2000, d’Athènes en 2004 et de Turin en 2006. Ou encore de l’équipe coréenne unifiée de hockey sur glace féminin aux JO d’hiver de Pyeongchang en 2018.
Mais à chaque fois, les espoirs d’une détente durable sur la péninsule se sont évanouis une fois la flamme olympique éteinte. Les analystes restent donc prudents sur la portée réelle à long terme de ce selfie, aussi émouvant soit-il. Il offre néanmoins un formidable coup de projecteur sur le rôle que peut jouer le sport dans le dialogue et la diplomatie, là où la politique échoue.
En attendant, la photo fait le tour des réseaux sociaux et des médias, devenant l’un des clichés marquants de ces Jeux. Elle restera sans doute dans les mémoires comme un de ces moments de grâce où le sport transcende les clivages et nous rappelle notre humanité commune. Un message d’espoir et d’universalité, dans l’esprit des valeurs olympiques.
Ce n’est pas la première fois que le sport permet un rapprochement, même éphémère, entre les deux voisins ennemis. On se souvient de la parade commune des deux délégations lors des cérémonies d’ouverture des JO de Sydney en 2000, d’Athènes en 2004 et de Turin en 2006. Ou encore de l’équipe coréenne unifiée de hockey sur glace féminin aux JO d’hiver de Pyeongchang en 2018.
Mais à chaque fois, les espoirs d’une détente durable sur la péninsule se sont évanouis une fois la flamme olympique éteinte. Les analystes restent donc prudents sur la portée réelle à long terme de ce selfie, aussi émouvant soit-il. Il offre néanmoins un formidable coup de projecteur sur le rôle que peut jouer le sport dans le dialogue et la diplomatie, là où la politique échoue.
En attendant, la photo fait le tour des réseaux sociaux et des médias, devenant l’un des clichés marquants de ces Jeux. Elle restera sans doute dans les mémoires comme un de ces moments de grâce où le sport transcende les clivages et nous rappelle notre humanité commune. Un message d’espoir et d’universalité, dans l’esprit des valeurs olympiques.