Un puissant tremblement de terre de magnitude 6 a secoué mercredi la côte ouest des États-Unis, faisant trembler la terre mais épargnant la région de dommages significatifs. Malgré l’absence de tsunami ou de destruction majeure, cet événement rappelle la menace sismique constante qui plane sur cette partie du pays, avec en toile de fond la crainte du “Big One”, un séisme dévastateur tant redouté.
Un séisme impressionnant mais sans conséquences graves
D’après l’Institut américain de géophysique (USGS), l’épicentre de ce tremblement de terre de magnitude 6 était situé à 279 km au large de la petite ville de Bandon, dans l’Oregon. Malgré la puissance de la secousse, aucun bilan alarmant n’est à déplorer. L’USGS a rapidement indiqué qu’il était peu probable que des structures aient été endommagées dans la région.
Les services météorologiques américains ont également tenu à rassurer la population via un message sur le réseau social X (anciennement Twitter), affirmant qu’il n’y avait “pas de danger de tsunami” suite à ce séisme en mer. Une nouvelle positive alors que les tsunamis figurent parmi les risques majeurs liés aux tremblements de terre sous-marins.
La côte ouest, une zone à haut risque sismique
La côte ouest américaine est tristement connue pour sa forte activité sismique. Elle se trouve en effet le long de la ceinture de feu du Pacifique, une zone où se concentrent la majorité des séismes et éruptions volcaniques dans le monde. Cette ceinture est en réalité un alignement de volcans qui coïncide avec les limites des plaques tectoniques et les principales failles sismiques.
Plus précisément, l’Oregon où s’est produit ce dernier séisme en date est traversé par la redoutable faille de Cascadia. Bien que relativement discrète ces derniers siècles, n’ayant plus provoqué de tremblement de terre majeur depuis le 18e siècle, cette faille inquiète grandement les scientifiques.
Selon les experts, la faille de Cascadia pourrait être à l’origine d’un séisme encore plus puissant et destructeur que le fameux “Big One” tant craint en Californie sur la faille de San Andreas.
Les autorités se préparent au pire
Face à ces risques bien réels, les autorités multiplient les initiatives pour se préparer à un éventuel “Big One”. C’est justement le cas à Portland, la plus grande ville de l’Oregon, où un test grandeur nature était organisé au moment du séisme de mercredi.
Pendant deux jours, des exercices sont menés pour évaluer la capacité de la métropole à faire face à un puissant tremblement de terre. Amanda Westervelt, coordinatrice du Bureau de gestion des urgences local, a souligné l’importance de ce type d’entraînement :
Nous sommes dans une période où nous pouvons subir un séisme majeur à tout moment, c’est pourquoi nous nous préparons.
Amanda Westervelt à la télévision KATU2
Une activité sismique intense mais pas alarmante
Ces derniers mois, la côte ouest américaine a connu une activité sismique particulièrement marquée avec plusieurs tremblements de terre notables, sans pour autant causer de dégâts importants. La Californie a même enregistré un nombre de séismes inédit depuis plusieurs décennies en 2024 selon les sismologues.
Si cette recrudescence a pu inquiéter certains habitants craignant l’arrivée imminente du “Big One”, les scientifiques se veulent rassurants. La sismologue Susan Hough a ainsi rappelé dans les colonnes du Los Angeles Times qu’en un siècle d’observation, “personne n’a observé de schémas statistiquement significatifs avant que les grands tremblements de terre ne se produisent”.
Mieux vaut prévenir que guérir
Même si les séismes de moyenne ampleur enregistrés récemment ne sont pas annonciateurs d’une catastrophe selon les experts, les autorités californiennes ont profité de ce contexte pour rappeler les bons réflexes à adopter en cas de tremblement de terre :
- S’abriter rapidement sous une table ou un meuble solide
- S’éloigner des fenêtres qui pourraient voler en éclats
- Se préparer un sac d’urgence avec eau, nourriture, lampe, radio et kit de premiers soins
Des gestes simples mais qui peuvent sauver des vies le jour où la terre tremblera violemment. En attendant, les habitants de la côte ouest retiennent leur souffle, espérant que le “Big One” les épargnera le plus longtemps possible, sans pour autant baisser la garde. La menace est invisible mais bien présente, tapie dans les profondeurs de la terre, prête à se réveiller à tout instant.
Un tremblement de terre reste un phénomène naturel impossible à prédire avec précision. Mais en se préparant au mieux, en adaptant les constructions aux normes antisismiques et en connaissant les consignes de sécurité, il est possible de limiter les dégâts et de sauver de nombreuses vies. Une réalité avec laquelle les Américains de l’Ouest doivent composer au quotidien, sans céder à la psychose mais en faisant preuve de responsabilité et d’anticipation. Le “Big One” finira par frapper, la question est de savoir quand et avec quelle puissance.