InternationalPolitique

Trump Perd du Terrain : Popularité en Chute

La popularité de Trump s’effondre : seulement 41 % d’opinions favorables. Économie en berne, immigration critiquée… Quelles erreurs plombent son mandat ?

Aux États-Unis, un vent de désillusion semble souffler sur la présidence de Donald Trump. Alors que le magnat républicain a fait un retour fracassant à la Maison Blanche en janvier 2025, les premiers mois de son second mandat révèlent une érosion inattendue de sa popularité. Que s’est-il passé pour que l’homme qui galvanisait les foules il y a encore quelques mois voie son image se fissurer ? Plongeons dans les raisons de ce déclin, entre gestion économique controversée et politiques migratoires sous le feu des critiques.

Un Début de Mandat Sous Pression

À peine trois mois après son investiture, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon une étude récente, seuls 41 % des Américains se disent satisfaits de l’action de Trump, contre 50 % en janvier. Une autre enquête, menée auprès de plus de 3 500 personnes, confirme cette tendance avec un taux d’approbation tombé à 40 % en avril, contre 47 % en février. Comparé à son prédécesseur Joe Biden, qui affichait des scores plus solides à la même période en 2021, Trump semble peiner à convaincre.

Ce recul est d’autant plus frappant qu’il s’inscrit comme le plus bas niveau d’approbation pour un président américain depuis la Seconde Guerre mondiale. Quels sont les facteurs qui expliquent cette désaffection ? Deux domaines cristallisent les critiques : l’économie et l’immigration. Examinons-les de plus près.

Économie : Une Guerre Commerciale à Double Tranchant

Trump a toujours misé sur sa réputation d’homme d’affaires pour séduire les électeurs. Pourtant, sa gestion économique suscite aujourd’hui plus de doutes que d’enthousiasme. En 2024, les Américains lui accordaient une large confiance pour redresser l’économie nationale. Mais en avril 2025, 54 % des sondés estiment que le pays est sur une mauvaise trajectoire économique, contre seulement 37 % en janvier.

« Sa guerre commerciale a semé le chaos avant qu’il ne fasse machine arrière. Les Américains ressentent les effets sur leur portefeuille. »

Le président a lancé une offensive commerciale mondiale, imposant des droits de douane massifs, notamment contre la Chine. Cette stratégie, qui visait à protéger les industries américaines, a eu des conséquences imprévues. Les prix de nombreux produits ont grimpé, alimentant une inflation que Trump avait promis de juguler. Face aux critiques, il a dû assouplir certaines mesures, mais le mal était fait. Seuls 31 % des Américains approuvent aujourd’hui sa gestion du coût de la vie, un sujet pourtant central lors de l’élection de novembre 2024.

Les chiffres clés de l’économie sous selon les sondages récents :

  • 54 % des Américains jugent l’économie sur une mauvaise pente.
  • 31 % approuvent la gestion du coût de la vie par Trump.
  • Inflation en hausse après la guerre commerciale.

Ce mécontentement économique n’est pas anodin. L’inflation, combinée à une perception d’instabilité, a érodé la confiance des ménages. Les économistes avertissent que les tensions commerciales pourraient encore aggraver la situation, rendant la promesse de Trump de réduire les prix difficile à tenir.

Immigration : Une Politique Controversée

L’immigration, autre pilier du discours de Trump, est également un point de friction. Sa promesse de renforcer les contrôles aux frontières et d’expulser les immigrés sans papiers a séduit une partie de l’électorat en 2024. Mais les mesures prises depuis janvier divisent profondément. Une loi d’exception, visant à expulser des « ennemis étrangers », a permis l’expulsion de plus de 200 personnes vers le Salvador. Cependant, cette loi a été invalidée par la justice, fragilisant l’administration.

Les sondages reflètent ce malaise. Seuls 45 % des Américains soutiennent la politique migratoire de Trump, contre 50 % il y a quelques semaines. Ce recul est particulièrement marqué chez les électeurs hispaniques, un groupe clé dans sa victoire face à Kamala Harris. Leur taux d’approbation a chuté de 36 % en février à 27 % en avril, signe d’un désamour croissant.

« Les expulsions massives ont choqué une partie de la population. Trump perd des points là où il était attendu. »

Les critiques soulignent que ces mesures, loin de résoudre les problèmes migratoires, ont engendré des tensions sociales et des revers judiciaires. La rhétorique agressive de Trump, qui fonctionnait en campagne, semble moins efficace face aux réalités administratives et juridiques.

Un Électorat en Désillusion

Le déclin de Trump ne se limite pas aux questions économiques ou migratoires. Il touche aussi des segments de l’électorat qui l’avaient porté au pouvoir. Outre les Hispaniques, les électeurs indépendants, souvent décisifs, se détournent progressivement. Les sondages montrent que seuls 38 % d’entre eux approuvent son action, contre 45 % en janvier.

Groupe Approbation Janvier Approbation Avril
Hispaniques 36 % 27 %
Indépendants 45 % 38 %

Ce désenchantement s’explique par un décalage entre les promesses de campagne et les résultats concrets. Trump avait bâti son image sur des engagements forts : relancer l’économie, sécuriser les frontières, restaurer la grandeur de l’Amérique. Mais les premiers mois de son mandat montrent les limites de cette rhétorique face à la complexité des défis actuels.

Les Défis à Venir

Face à cette chute de popularité, Trump doit relever plusieurs défis majeurs. Sur le plan économique, il lui faudra trouver un équilibre entre protectionnisme et stabilité des prix. Les économistes estiment que sans ajustements, l’inflation risque de s’aggraver, pesant encore plus sur les ménages. Sur l’immigration, une approche moins clivante pourrait aider à regagner la confiance des électeurs modérés.

Politiquement, Trump doit aussi rassurer son propre camp. Les Républicains, bien que majoritairement fidèles, commencent à s’inquiéter de l’impact de ces chiffres sur les élections de mi-mandat en 2026. Une perte de terrain pourrait compliquer la mise en œuvre de son agenda.

Ce que Trump doit faire pour rebondir :

  • Modérer les droits de douane pour limiter l’inflation.
  • Proposer une réforme migratoire équilibrée.
  • Renouer le dialogue avec les électeurs hispaniques.
  • Communiquer sur des succès tangibles.

Le président n’est pas à court de ressources. Sa capacité à capter l’attention médiatique et à mobiliser sa base reste inégalée. Reste à savoir s’il saura adapter son style à un contexte où les résultats concrets priment sur les effets d’annonce.

Un Tournant Décisif

À l’heure où les États-Unis traversent une période d’incertitude, la présidence de Trump se trouve à un carrefour. Les trois premiers mois de son second mandat ont révélé des failles dans sa stratégie, mais rien n’est encore joué. Les Américains, habitués à ses coups d’éclat, attendent désormais des preuves tangibles de progrès.

« Trump a toujours su rebondir. Mais cette fois, les enjeux sont plus grands. »

Le déclin de sa popularité est un avertissement, mais aussi une opportunité. En ajustant ses priorités et en tenant ses promesses, Trump pourrait encore inverser la tendance. À l’inverse, persister dans une approche clivante risque d’aggraver la fracture avec une partie de l’électorat. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer si ce second mandat marquera l’histoire ou s’essoufflera dans les polémiques.

Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : Trump ne laissera personne indifférent. Reste à savoir si cette énergie suffira à redorer son blason ou si elle précipitera sa chute. Les Américains, eux, observent et jugent, sondage après sondage.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.