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Trump Accuse les Médias de Trahison sur sa Santé

Donald Trump vient d’accuser les médias de « sédition, peut-être même trahison » pour avoir osé parler de sa santé et de sa vitalité. À 79 ans, le président assure travailler plus dur que quiconque… mais jusqu’où ira cette guerre contre la presse ? La suite est explosive.

Et si parler de la santé d’un président était soudain devenu un crime ? C’est, en substance, ce que laisse entendre Donald Trump en qualifiant de « sédition, peut-être même de trahison » les articles qui osent questionner sa forme physique et son rythme à 79 ans.

Une sortie qui fait trembler le monde médiatique

Tard dans la soirée de mardi, le président américain a publié un message fleuve sur son réseau Truth Social. Un texte rageur, écrit en majuscules par endroits, où il s’en prend directement aux grands titres qui évoquent un supposé ralentissement de son activité. Pour lui, ces publications relèvent purement et simplement d’une attaque contre le chef de l’État.

À l’heure où il devient le plus vieux président jamais élu aux États-Unis, la question de la vitalité des dirigeants n’a pourtant rien de nouveau. Elle a accompagné les derniers mois de mandat de plusieurs de ses prédécesseurs. Mais Donald Trump, lui, refuse catégoriquement qu’on applique à son cas les mêmes grilles de lecture.

« Aucun président n’a jamais travaillé aussi dur que moi »

Dans son message, le président assure être en pleine possession de ses moyens. Il évoque des examens médicaux « longs, approfondis et très ennuyeux » qu’il dit avoir passés avec succès. Il se vante même, une nouvelle fois, d’avoir « brillé » lors de tests cognitifs auxquels, selon ses dires, aucun autre président ne s’était soumis avant lui.

« Je pense en réalité que c’est de la sédition, peut-être même de la trahison quand des articles mensongers cherchent à diffamer et rabaisser LE PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS »

Cette phrase, publiée en lettres capitales, résume à elle seule l’intensité de la colère présidentielle. Elle intervient après la parution d’enquêtes soulignant un agenda quotidien moins chargé qu’au cours de son premier mandat, et rapportant certains moments où il a semblé somnoler lors d’événements publics.

Une réponse immédiate et sans concession des médias visés

Le lendemain même, la riposte ne s’est pas fait attendre. Une porte-parole d’un grand quotidien new-yorkais a rappelé calmement mais fermement le rôle du journalisme : informer les citoyens sur ceux qu’ils portent au pouvoir.

« Les Américains ont droit à du journalisme poussé et à des mises à jour régulières sur la santé des responsables qu’ils élisent », a-t-elle déclaré. Elle a également souligné que le même traitement avait été appliqué aux prédécesseurs, y compris lorsque Donald Trump lui-même saluait ce travail d’investigation.

Le précédent Joe Biden utilisé comme bouclier… et comme arme

Pendant toute la campagne, Donald Trump n’a cessé de moquer la forme de son adversaire démocrate, le présentant comme diminué, voire sénile. Des attaques quotidiennes, parfois très crues, qui ont largement contribué à installer le doute sur la capacité de Joe Biden à exercer un second mandat.

Maintenant que les projecteurs se tournent vers lui, le président refuse qu’on retourne l’argument contre lui. Lors d’un meeting en Pennsylvanie mercredi soir, il a d’ailleurs repris ses vieilles habitudes en qualifiant son prédécesseur de « connard endormi » devant une foule conquise, dans un discours d’une heure et demie tenu sans la moindre pause visible.

Preuve, selon ses partisans, que l’énergie reste intacte.

Des signes physiques qui interrogent malgré tout

Ces derniers mois, plusieurs images ont circulé montrant des hématomes sur la main droite du président, ainsi que des chevilles apparemment enflées. Des détails qui ont rapidement alimenté les spéculations.

La Maison Blanche a répondu point par point : les marques sur la main seraient dues à des poignées de main trop appuyées – une explication déjà avancée par le passé – et l’œdème aux chevilles lié à la prise quotidienne d’aspirine à faible dose, un traitement cardiovasculaire courant à son âge.

En octobre, un examen médical complet, incluant une IRM, a été réalisé. Le médecin du président a conclu à une excellente santé, notamment sur le plan cardiovasculaire. Un bulletin qui se veut rassurant, mais qui n’efface pas totalement les interrogations sur le très long terme.

Un débat plus large sur l’âge et le pouvoir

Cette polémique dépasse largement la personne de Donald Trump. Elle pose la question de l’âge maximal pour exercer les plus hautes fonctions et de la transparence médicale attendue des dirigeants.

Dans d’autres démocraties, des rapports de santé détaillés sont publiés régulièrement. Aux États-Unis, la tradition reste plus floue : chaque administration décide du niveau d’information qu’elle accepte de livrer. Le sujet revient systématiquement dès qu’un candidat dépasse les 70 ans.

Et avec l’allongement de l’espérance de vie, il risque de devenir récurrent dans les décennies à venir.

La liberté de la presse dans la ligne de mire, encore une fois

En accusant les médias de trahison, Donald Trump reprend un registre qu’il n’a jamais vraiment abandonné. Depuis 2016, les termes « fake news » et « ennemis du peuple » ont rythmé ses interventions. Cette fois, il franchit un cap supplémentaire en employant le mot « trahison », un terme juridiquement lourd aux États-Unis.

Même si personne n’imagine sérieusement des poursuites, le message envoyé est clair : questionner la santé du président serait une attaque contre l’État lui-même. Une rhétorique qui inquiète les défenseurs de la liberté de la presse, déjà mise à rude épreuve ces dernières années.

Car si demain tout article critique sur la santé d’un dirigeant peut être qualifié de sédition, où s’arrête la frontière du journalisme légitime ?

Et maintenant ?

À court terme, cette sortie risque surtout de renforcer la polarisation. Les partisans du président y verront une nouvelle preuve de l’acharnement médiatique. Ses adversaires, eux, pointeront une fragilité croissante face à la critique.

Quant aux journalistes, ils continueront probablement leur travail, comme ils l’ont toujours fait. Mais dans un climat où chaque article sur la santé présidentielle peut déclencher une tempête nationale, la tâche s’annonce plus compliquée que jamais.

Une chose est sûre : à 79 ans, Donald Trump reste au centre de l’attention. Et il entend bien le rester, quel que soit le prix à payer pour faire taire les questions sur sa vitalité.

En résumé :

  • Accusation inédite de « trahison » contre les médias qui évoquent sa santé
  • Réponse ferme des journaux : même traitement que pour les précédents présidents
  • Examen médical d’octobre jugé excellent par son médecin
  • Polémique qui ravive le débat sur l’âge et la transparence des dirigeants

Le bras de fer entre le président et la presse entre dans une nouvelle phase. Et comme souvent avec Donald Trump, rien ne laisse présager un apaisement rapide.

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