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Trafic de drogue, course-poursuite et policier blessé : les trafiquants relâchés

La police judiciaire de Nice saisit 15 kilos de drogue lors d'une interpellation musclée sur l'A8 qui blesse un policier. Mais les trafiquants finissent par être relâchés par la justice. Un nouvel exemple de laxisme qui choque et interroge...

Nouvel exemple du laxisme de la justice envers le trafic de drogue. Cette semaine, sur l’autoroute A8 près de Nice, la police judiciaire a mené une spectaculaire opération pour interpeller quatre suspects à bord d’un véhicule en excès de vitesse. Bilan : 15 kilos de cocaïne et cannabis saisis, 84 000 euros d’argent liquide découverts et un policier blessé lors de la course-poursuite. Malgré ce lourd bilan, les trafiquants ont finalement été relâchés, suscitant l’incompréhension et la colère.

Des trafiquants pris en flagrant délit mais relâchés

Lors d’une surveillance sur l’aire de Vidauban de l’A8, la brigade de recherche et d’intervention de Nice a repéré un véhicule suspect et décidé de l’interpeller. Refusant de s’arrêter, le conducteur a brusquement accéléré, percutant volontairement deux voitures de police. Lors de cette manœuvre, un policier a été blessé.

Au terme de la course-poursuite, les quatre occupants du véhicule, connus des services de police, ont été interpellés. Deux d’entre eux étaient d’ailleurs recherchés pour non-exécution de peines de prison. La perquisition révèle alors un véritable arsenal du parfait trafiquant :

  • 15 kilos de cocaïne et cannabis
  • 84 000 euros en liquide
  • Plusieurs téléphones portables

Malgré ces découvertes accablantes et la violence de l’interpellation, les quatre suspects ont été présentés à un juge, puis relâchés dans l’attente de leur procès. Certains avaient pourtant déjà des condamnations à purger.

Un policier témoigne sous couvert d’anonymat

Un policier présent lors de l’interpellation a accepté de nous livrer son sentiment, sous couvert d’anonymat. Pour lui, cette affaire illustre le laxisme de la justice face aux trafiquants :

On met tous les moyens pour les attraper et au final ils ressortent libres comme l’air. Avec les risques qu’on prend, c’est décourageant. Ils n’hésitent pas à nous foncer dessus, à mettre nos vies en danger. Et la justice les remet dehors en attendant un hypothétique procès…

Le magistrat en charge du dossier a justifié sa décision par le fait que les suspects avaient “des attaches, des familles et des enfants” et ne présentaient donc pas de risque de fuite selon lui.

Un trafic en plein essor sur la Côte d’Azur

Malgré les beaux discours des autorités, le trafic de drogue continue de prospérer sur la Côte d’Azur. L’autoroute A8 est un axe stratégique pour les “go fast“, ces convois de voitures lancées à toute vitesse pour convoyer la drogue à travers le pays.

D’après nos informations, les saisies de stupéfiants effectuées par la police azuréenne sont en constante augmentation ces derniers mois. Les services d’enquête déplorent le manque de fermeté de la justice qui, selon eux, ne prend pas la mesure du problème :

D’un côté on nous dit de lutter sans relâche contre les trafics. Mais quand on met la main sur des dealers, avec la marchandise et l’argent sale, tout ça pour qu’ils soient remis en liberté dans la foulée, on a du mal à comprendre le message…

– Un officier de police judiciaire qui a requis l’anonymat

En attendant, les trafiquants peuvent retourner vaquer à leurs occupations, avec la bénédiction de la justice. Une situation ubuesque qui plonge les forces de l’ordre dans l’incompréhension et l’amertume.

Une politique pénale à revoir d’urgence ?

Face à cette affaire emblématique, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer un durcissement de la réponse pénale envers les trafiquants de drogue. Élus locaux et syndicats de police dénoncent de concert une justice trop laxiste qui ne parvient pas à endiguer les trafics :

On ne peut pas d’un côté afficher une tolérance zéro envers la drogue et de l’autre laisser les trafiquants agir en toute impunité. Il faut donner à la police et à la justice les moyens d’une répression ferme et dissuasive. On ne peut plus tolérer ce laxisme.

– Éric Ciotti, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes

Contacté, le parquet de Grasse n’a pas souhaité réagir à ces critiques. Il semble pourtant urgent de remettre à plat notre politique pénale en matière de trafic de stupéfiants. Sinon, ce sont bientôt les trafiquants qui dicteront leur loi dans nos villes et sur nos routes…

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