Le rideau est tombé sur le Giro 2024 ce dimanche à Rome, après trois semaines de course intense à travers les routes italiennes. Si certains coureurs ont brillé de mille feux, à l’image de Tadej Pogacar et Julian Alaphilippe, d’autres sont passés à côté de leur grand tour transalpin. Retour sur les tops et les flops de cette 107e édition du Tour d’Italie.
Pogacar, intouchable en rose
Vainqueur dès sa première participation, Tadej Pogacar a survolé ce Giro 2024. Porteur du maillot rose de leader du classement général depuis la 2e étape, le prodige slovène n’a jamais été inquiété. Avec 6 victoires d’étape au compteur, il égale un record d’Eddy Merckx datant de 1973. Le tout en gérant son effort en vue du Tour de France, son prochain gros objectif. Un cavalier seul impressionnant.
Le sourire retrouvé d’Alaphilippe
Autre satisfaction de ce Giro, le retour en forme de Julian Alaphilippe. Après une saison 2023 gâchée par une grave chute, le Français de la Soudal-Quick Step a retrouvé son punch et son sourire en Italie. Souvent à l’attaque, il a décroché une victoire d’étape à Fano pour mettre fin à une disette d’un an. De bon augure avant un éventuel Tour de France aux côtés de Remco Evenepoel.
AG2R Citroën, la bonne pioche
Avec 2 victoires d’étape signées Valentin Paret-Peintre et Andrea Vendrame, l’équipe française AG2R Citroën a réalisé un très bon Giro. Déjà 23 succès au compteur cette saison pour la formation de Vincent Lavenu, qui peut aborder le Tour de France avec ambition. À noter aussi la belle 5e place finale de Valentin Paret-Peintre au classement général.
L’organisation à la hauteur
Malgré quelques critiques de coureurs sur les conditions de course, il faut saluer le professionnalisme des organisateurs du Giro. L’annulation pour risque d’avalanche de l’ascension du Stelvio et la réduction de la 16e étape disputée sous des trombes d’eau étaient les bonnes décisions, dans un souci de sécurité des coureurs. Deux choix forts et responsables.
Bardet, loin du compte
Leader de l’équipe DSM, Romain Bardet visait haut sur ce Giro 2024. Las, le grimpeur auvergnat n’a pas pesé sur la course. Rapidement distancé pour le classement général, il n’a pas non plus réussi à lever les bras. Malade en début d’épreuve puis à court de forme, il termine 9e à plus de 20 minutes de Pogacar. Un bilan bien maigre malgré sa combativité.
Ewan, le sprinteur fantôme
Autre déception, le Giro en demi-teinte de Caleb Ewan. Transféré chez Jayco AlUla à l’intersaison, le sprinteur australien était très attendu. Mais hormis une 6e place à Lucca, il n’a jamais réussi à se mêler à la lutte pour les victoires au sprint. Seulement 20e du classement par points, dominé par l’Italien Jonathan Milan. Un résultat décevant pour un finisseur de ce calibre.
Le cuissard de la discorde
Enfin, ce Giro 2024 aura aussi été marqué par une polémique inutile autour du cuissard violet porté par Tadej Pogacar lors de la 3e étape. Un choix de l’organisateur RCS pour commémorer la catastrophe aérienne de Superga, qui a décimé l’équipe de foot du Torino en 1949. Mais la couleur similaire au maillot cyclamen de meilleur sprinteur de Jonathan Milan a créé un petit vent de panique, vite balayé. Aucune controverse en réalité.
Au final, ce Tour d’Italie 2024 aura consacré un Tadej Pogacar impérial et permis à certains, comme Julian Alaphilippe, de se relancer. Tout en laissant d’autres sur leur faim, à l’image d’un Romain Bardet méconnaissable. Rendez-vous dans un mois pour un nouveau round sur les routes du Tour de France !