C’est dans la douleur que le Stade Toulousain est parvenu à conserver son fauteuil de leader du Top 14 ce samedi, en allant s’imposer sur le terrain d’un coriace Racing 92 (22-27). Un succès précieux qui permet aux Rouge et Noir de rester en tête du championnat, mais qui s’est dessiné dans un match loin d’être maitrisé.
Une conquête déterminante
En première mi-temps, c’est surtout la puissance de la première ligne toulousaine, certes remaniée mais efficace, qui a fait la différence. Les hommes d’Ugo Mola ont ainsi pu récupérer de précieux ballons dans les zones de combat, privant les Franciliens de munitions. Mais en défense, des approximations ont permis au Racing de rester au contact.
Un Lancaster en difficulté, un Ntamack précieux
La charnière inédite composée du jeune ouvreur anglais Dan Lancaster et du demi de mêlée international Antoine Dupont a connu quelques ratés. Le fils de l’entraîneur Stuart Lancaster, titularisé pour la première fois, a manqué de variations dans le jeu au pied et s’est montré fébrile dans l’animation. À l’inverse, le retour au premier plan de Romain Ntamack côté toulousain s’est avéré précieux, l’ouvreur des Bleus se montrant à son avantage dans la conduite du jeu et au pied.
À l’issue du match, Romain Ntamack déclarait : « Ce fut un match compliqué, on a dû batailler pour s’imposer. C’est une victoire importante dans la course au top 6 ».
La puissance de Ramos, le fighting spirit de Rowlands
Malgré une prestation en demi-teinte, quelques joueurs ont tout de même tiré leur épingle du jeu. Côté toulousain, l’arrière Thomas Ramos, tout juste de retour de sélection, a brillé par ses relances et sa vista. En face, le deuxième ligne Will Rowlands s’est démené sans relâche, ne lâchant rien en défense comme en attaque. Insuffisant hélas pour des Ciel et Blanc qui restent englués en milieu de tableau.
| Équipes | Racing 92 | Stade Toulousain |
| Score | 22 | 27 |
| Essais | 2 | 3 |
| Transformations | 2 | 3 |
| Pénalités | 2 | 2 |
Le Racing peut nourrir des regrets
Malgré cette défaite honorable concédée avec le bonus défensif, le Racing 92 demeure sur un bilan irrégulier depuis le début de saison et aura bien des regrets à nourrir. Les coéquipiers de Gaël Fickou, courageux mais maladroits, ont trop gâché pour espérer davantage. Reste à voir si cette rencontre servira de déclic pour la suite.
Au final, ce match à Créteil laissera l’image d’une rencontre intense et disputée de bout en bout, mais aussi d’une légère désillusion pour le Racing 92, à la recherche de constance. Toulouse, de son côté, s’en tire avec les 4 points et aura tenu son rang de leader.
