C’est un coup de tonnerre dans le conflit syrien qui dure depuis plus de 10 ans. Les forces djihadistes et rebelles ont réussi à entrer dans la ville d’Alep, dernier grand bastion du régime de Bachar el-Assad dans le nord du pays. Une défaite cinglante pour le dictateur syrien, malgré l’appel à l’aide lancé in extremis à son allié turc.
Alep, verrou stratégique du nord syrien, tombe
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les combattants « sont entrés dans les quartiers ouest et sud-ouest » d’Alep ce vendredi. Ils auraient « pris le contrôle de cinq quartiers » de la ville, les forces loyalistes n’opposant qu’une faible résistance. Une information confirmée par des témoins sur place, qui font état de scènes de panique.
La prise d’Alep par les djihadistes et les rebelles représente un revers majeur pour le régime syrien. Deuxième ville du pays, Alep était en effet considérée comme le verrou du nord, et sa chute ouvre la voie vers d’autres bastions loyalistes comme Hama ou même Damas, la capitale.
L’appel à l’aide désespéré d’Assad à la Turquie
Sentant le vent tourner, le régime de Bachar el-Assad avait appelé dans la matinée la Turquie à intervenir pour « mettre fin » à l’offensive rebelle. « Nous avons demandé qu’il soit mis fin aux attaques », a déclaré le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, regrettant une « escalade indésirable des tensions dans la région frontalière ».
Mais cet appel à l’aide semble avoir été vain. Malgré les liens étroits entre Damas et Ankara, qui partagent une hostilité commune aux forces kurdes, la Turquie ne semble pas prête à voler au secours d’Assad. Le président turc Recep Tayyip Erdogan semble au contraire décidé à laisser le régime syrien face à son sort.
Les djihadistes, nouveaux maîtres du jeu en Syrie ?
La chute d’Alep aux mains des djihadistes et des rebelles soulève de nombreuses questions sur l’avenir de la Syrie. Le pays va-t-il basculer entièrement sous la coupe des groupes extrémistes, au premier rang desquels on trouve les combattants d’Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), liés à Al-Qaïda ?
Si les rebelles « modérés » participent aussi à l’offensive, ce sont bien les forces djihadistes qui semblent en position de force. Elles pourraient profiter du vide laissé par la déroute du régime pour imposer leur loi sur de larges pans du territoire syrien.
La situation en Syrie n’a jamais été aussi explosive. Avec la chute d’Alep, c’est tout l’équilibre géopolitique de la région qui est remis en cause.
D’après une source diplomatique occidentale
Vers une nouvelle phase encore plus violente du conflit ?
Loin de marquer la fin du conflit, la prise d’Alep par les djihadistes et les rebelles pourrait au contraire ouvrir une nouvelle phase de violences en Syrie. Le régime de Bachar el-Assad, dos au mur, pourrait être tenté par une fuite en avant militaire pour tenter de rétablir la situation.
De leur côté, galvanisés par leur succès, les groupes djihadistes pourraient lancer de nouvelles offensives pour tenter de prendre le contrôle total du pays. Les civils syriens, déjà durement éprouvés par plus de 10 ans de guerre, risquent de se retrouver pris entre deux feux.
Une escalade que la communauté internationale, jusqu’ici incapable de trouver une issue au conflit syrien, semble impuissante à empêcher. La chute d’Alep aux mains des djihadistes marque peut-être un tournant décisif, et tragique, dans l’histoire tourmentée de la Syrie.
Mais cet appel à l’aide semble avoir été vain. Malgré les liens étroits entre Damas et Ankara, qui partagent une hostilité commune aux forces kurdes, la Turquie ne semble pas prête à voler au secours d’Assad. Le président turc Recep Tayyip Erdogan semble au contraire décidé à laisser le régime syrien face à son sort.
Les djihadistes, nouveaux maîtres du jeu en Syrie ?
La chute d’Alep aux mains des djihadistes et des rebelles soulève de nombreuses questions sur l’avenir de la Syrie. Le pays va-t-il basculer entièrement sous la coupe des groupes extrémistes, au premier rang desquels on trouve les combattants d’Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), liés à Al-Qaïda ?
Si les rebelles « modérés » participent aussi à l’offensive, ce sont bien les forces djihadistes qui semblent en position de force. Elles pourraient profiter du vide laissé par la déroute du régime pour imposer leur loi sur de larges pans du territoire syrien.
La situation en Syrie n’a jamais été aussi explosive. Avec la chute d’Alep, c’est tout l’équilibre géopolitique de la région qui est remis en cause.
D’après une source diplomatique occidentale
Vers une nouvelle phase encore plus violente du conflit ?
Loin de marquer la fin du conflit, la prise d’Alep par les djihadistes et les rebelles pourrait au contraire ouvrir une nouvelle phase de violences en Syrie. Le régime de Bachar el-Assad, dos au mur, pourrait être tenté par une fuite en avant militaire pour tenter de rétablir la situation.
De leur côté, galvanisés par leur succès, les groupes djihadistes pourraient lancer de nouvelles offensives pour tenter de prendre le contrôle total du pays. Les civils syriens, déjà durement éprouvés par plus de 10 ans de guerre, risquent de se retrouver pris entre deux feux.
Une escalade que la communauté internationale, jusqu’ici incapable de trouver une issue au conflit syrien, semble impuissante à empêcher. La chute d’Alep aux mains des djihadistes marque peut-être un tournant décisif, et tragique, dans l’histoire tourmentée de la Syrie.