Alors que le conflit en Ukraine se poursuit, la Suède envisage désormais une contribution supplémentaire pour aider à sécuriser le pays. Selon des sources gouvernementales, l’envoi de soldats suédois dans le cadre d’une mission de maintien de la paix n’est pas exclu. Une possibilité qui soulève de nombreuses questions sur le rôle de la communauté internationale.
Une paix « juste et durable » comme priorité
Pour la ministre suédoise des Affaires étrangères Maria Malmer Stenergard, la priorité reste de négocier une paix respectueuse du droit international. Mais une fois celle-ci établie, des garanties de sécurité seront nécessaires. C’est dans ce cadre que la Suède pourrait intervenir militairement :
Quand nous aurons cette paix installée, il faudra la maintenir et pour cela, notre gouvernement n’exclut rien.
Maria Malmer Stenergard, ministre suédoise des Affaires étrangères
Une position qui contraste avec celle de la Norvège voisine, dont le Premier ministre juge qu’il est encore trop tôt pour discuter d’un tel déploiement. Chaque pays semble donc naviguer prudemment face à ce dossier complexe.
Le Royaume-Uni prêt à s’engager
De son côté, le Royaume-Uni s’est montré disposé à franchir le pas. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a écrit être « prêt et disposé à contribuer aux garanties de sécurité pour l’Ukraine en envoyant nos propres troupes sur le terrain si nécessaire ». Un engagement fort, qui n’est pas fait « à la légère » selon lui, étant donné les risques encourus par les militaires.
Mais pour le dirigeant britannique, aider à garantir la sécurité de l’Ukraine revient à « garantir la sécurité de notre continent et la sécurité du pays ». Une analyse partagée par de nombreux alliés occidentaux.
Les négociations sur la paix au coeur des débats
Cette question des garanties de sécurité intervient alors que des négociations de paix sont évoquées par plusieurs dirigeants. Une dizaine d’entre eux se sont réunis à Paris pour discuter du projet du président américain de lancer « très bientôt » des discussions avec Vladimir Poutine, en tenant Kiev et l’Europe à l’écart dans un premier temps.
Un format qui ne fait pas l’unanimité, de nombreux pays européens souhaitant être pleinement associés à ce processus. La Norvège et le Royaume-Uni ont d’ailleurs insisté sur le fait que l’Ukraine devait avoir « une place à la table » des négociations et que « l’Europe doit participer avec un message unifié ».
Quel rôle pour l’Europe et la communauté internationale ?
Au-delà de la Suède et du Royaume-Uni, c’est donc toute la question de la contribution européenne et internationale qui se pose. Comment aider concrètement l’Ukraine à retrouver une paix durable ? Quelles garanties de sécurité fournir ? Sous quelle forme ?
Autant d’interrogations qui devront trouver des réponses dans les prochaines semaines et mois. Avec en toile de fond, la volonté affichée par de nombreux pays de ne pas laisser la Russie dicter seule les conditions d’une future paix. Le soutien à l’Ukraine, militaire mais aussi diplomatique, reste donc plus que jamais à l’ordre du jour.