Caroline, une habitante de Montreuil en Seine-Saint-Denis, vit un véritable cauchemar depuis maintenant deux longues années. Son immeuble, dont elle est la légitime propriétaire, est squatté par une cinquantaine de migrants en situation irrégulière depuis le 12 juin 2022. Malgré une décision de justice ordonnant leur expulsion, rendue en août dernier, les occupants illégaux sont toujours présents dans les lieux. La raison ? L’inaction incompréhensible de la préfecture qui refuse d’intervenir pour faire appliquer le jugement.
Une procédure d’expulsion accélérée inefficace
Pourtant, une nouvelle procédure permet aux propriétaires victimes de squats de récupérer leur logement en seulement 72 heures. Mais dans le cas de Caroline, cette mesure semble lettre morte. Malgré ses nombreuses relances auprès des autorités compétentes, rien ne bouge. La préfecture lui a expliqué lors d’un rendez-vous en septembre que seul le préfet en personne pouvait demander l’intervention des forces de l’ordre pour procéder à l’évacuation. Une réponse qui laisse la propriétaire dans l’incompréhension la plus totale.
La pression des associations de défense des sans-papiers
Pour compliquer encore la situation, les occupants illégaux de l’immeuble bénéficient du soutien actif d’associations militant pour les droits des sans-papiers. Ces dernières n’hésitent pas à faire pression sur Caroline, allant même jusqu’à lui signifier qu’elle n’est plus chez elle. Certains bénévoles, eux-mêmes squatteurs assumés, ont même intimé l’ordre à des journalistes de CNews venus interviewer la propriétaire de quitter les lieux. Une attitude agressive et un rapport de force déséquilibré qui laissent penser que la préfecture craint de froisser ces associations en intervenant, ce qui expliquerait son attentisme.
Les associations me disent “Madame vous n’êtes plus chez vous”.
– Caroline, propriétaire de l’immeuble squatté
Une situation kafkaïenne et des questions sans réponses
Caroline se retrouve ainsi prise en étau entre des squatteurs soutenus par des associations faisant fi de la loi, et des autorités qui refusent d’appliquer les décisions de justice. Une situation ubuesque qui soulève de nombreuses interrogations. Pourquoi la préfecture n’intervient-elle pas malgré le jugement d’expulsion ? Craint-elle des troubles à l’ordre public en cas d’évacuation ? Ou est-elle tout simplement dépassée par l’ampleur du phénomène des squats, en particulier en Seine-Saint-Denis ?
En attendant des réponses qui ne viennent pas, Caroline reste prisonnière de cette situation kafkaïenne. Dépossédée de son bien depuis deux ans, elle assiste impuissante au blocage incompréhensible de ce dossier. Un cas emblématique qui illustre les limites d’un système judiciaire et administratif parfois incapable de faire respecter le droit de propriété face à la pression de certains groupes militants. Et qui laisse les citoyens honnêtes démunis face à l’impunité dont semblent jouir les occupants illégaux, pourtant condamnés par la justice.