C’est un véritable séisme politique qui s’abat sur Washington. Selon des documents judiciaires rendus publics jeudi, Alexander Smirnov, un ancien informateur du FBI, a plaidé coupable d’avoir monté de toutes pièces un dossier à charge contre le président américain Joe Biden et son fils Hunter, les accusant de corruption en Ukraine. Une affaire qui avait fait grand bruit durant la campagne présidentielle de 2024.
L’informateur admet avoir menti au FBI
Arrêté en février dernier, Alexander Smirnov, 44 ans, de double nationalité américano-israélienne, est poursuivi pour faux témoignage et fraude fiscale. Devant un tribunal californien, il a reconnu avoir transmis au FBI des accusations mensongères de corruption contre les Biden, en se basant sur de fausses informations fournies par les services de renseignement russes.
Cet ancien informateur du Bureau avait notamment affirmé que Joe Biden, alors ex-vice-président et rival de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche, ainsi que son fils Hunter, avaient chacun perçu 5 millions de dollars de pots-de-vin. Le but : permettre à une société gazière ukrainienne, Burisma, d’échapper aux poursuites. Des allégations mensongères qui avaient fuité dans la presse et nourri une violente campagne des Républicains contre le candidat démocrate.
L’enquête du Congrès pour destituer Biden tourne court
Cette affaire avait pris une telle ampleur qu’une commission d’enquête avait été mise sur pied au Congrès en septembre 2023 par les Républicains, bien décidés à obtenir la destitution de Joe Biden. Mais faute de preuves tangibles, la procédure n’avait finalement pas abouti. Un camouflet pour le camp conservateur, qui n’avait cessé de présenter Hunter Biden, avocat et homme d’affaires reconverti dans l’art, comme le talon d’Achille de son père.
La Maison Blanche dénonce des « calomnies » et une « manipulation »
La Maison Blanche n’a pas tardé à réagir aux aveux d’Alexander Smirnov. « Depuis le début, nous dénonçons cette campagne de calomnies visant à déstabiliser la présidence Biden », a déclaré la porte-parole de l’exécutif. « Les confessions de cet individu prouvent qu’il s’agissait d’une vaste manipulation orchestrée depuis l’étranger, avec la complicité de certains membres du Parti républicain, prêts à tout pour servir leurs intérêts politiques. »
« Les faits sont têtus : ni le Président, ni son fils n’ont commis le moindre acte répréhensible en Ukraine. C’est une entreprise de déstabilisation qui s’effondre. »
Un conseiller de la Maison Blanche
La polémique sur la grâce présidentielle de Hunter Biden relancée
Ces révélations relancent aussi la polémique sur la grâce présidentielle accordée début décembre par Joe Biden à son fils, pour des faits distincts de détention illégale d’arme et fraude fiscale. Très critiquée par les Républicains, cette décision est à nouveau pointée du doigt, certains accusant le président d’avoir voulu « protéger » Hunter Biden.
Dans son plaidoyer de culpabilité, Alexander Smirnov encourt une peine de 4 à 6 ans de prison, qui ne sera prononcée qu’en 2025. D’ici là, les investigations se poursuivent pour déterminer d’éventuelles complicités au sein des services secrets russes dans la production de ces fausses preuves. Pour les enquêteurs, il s’agit de savoir s’il s’agissait d’une tentative délibérée d’ingérence de Moscou dans l’élection présidentielle américaine.
Un coup dur pour la crédibilité des accusations contre les Biden
Quoi qu’il en soit, les confessions de cet ex-informateur du FBI portent un coup sévère à la crédibilité de toutes les accusations proférées contre Joe et Hunter Biden dans ce dossier ukrainien. De quoi fragiliser encore davantage l’enquête ouverte par les Républicains au Congrès.
Alors que le premier mandat de Joe Biden touche à sa fin et qu’une nouvelle campagne présidentielle se profile, ses adversaires politiques se voient privés d’un de leurs angles d’attaque favoris. Reste à savoir si cette affaire laissera des traces durables dans l’opinion, ou si elle sera balayée par de nouveaux enjeux. Une chose est sûre : la Maison Blanche espère tourner définitivement la page de ce qu’elle qualifie de « tissu de mensonges et de manipulations ».
Ces révélations relancent aussi la polémique sur la grâce présidentielle accordée début décembre par Joe Biden à son fils, pour des faits distincts de détention illégale d’arme et fraude fiscale. Très critiquée par les Républicains, cette décision est à nouveau pointée du doigt, certains accusant le président d’avoir voulu « protéger » Hunter Biden.
Dans son plaidoyer de culpabilité, Alexander Smirnov encourt une peine de 4 à 6 ans de prison, qui ne sera prononcée qu’en 2025. D’ici là, les investigations se poursuivent pour déterminer d’éventuelles complicités au sein des services secrets russes dans la production de ces fausses preuves. Pour les enquêteurs, il s’agit de savoir s’il s’agissait d’une tentative délibérée d’ingérence de Moscou dans l’élection présidentielle américaine.
Un coup dur pour la crédibilité des accusations contre les Biden
Quoi qu’il en soit, les confessions de cet ex-informateur du FBI portent un coup sévère à la crédibilité de toutes les accusations proférées contre Joe et Hunter Biden dans ce dossier ukrainien. De quoi fragiliser encore davantage l’enquête ouverte par les Républicains au Congrès.
Alors que le premier mandat de Joe Biden touche à sa fin et qu’une nouvelle campagne présidentielle se profile, ses adversaires politiques se voient privés d’un de leurs angles d’attaque favoris. Reste à savoir si cette affaire laissera des traces durables dans l’opinion, ou si elle sera balayée par de nouveaux enjeux. Une chose est sûre : la Maison Blanche espère tourner définitivement la page de ce qu’elle qualifie de « tissu de mensonges et de manipulations ».