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Rupture des accords de défense France-Tchad : Un revers majeur

Le Tchad rompt brutalement ses accords de défense avec la France, un camouflet qui remet en question la présence militaire française en Afrique. Le Sénégal envisage également un départ des soldats français. Un tournant géopolitique majeur se profile sur le continent africain.

Dans une annonce fracassante qui a pris de court les observateurs, le Tchad a décidé unilatéralement de mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense qui le liait à la France depuis 1966. Une décision aux allures de camouflet pour Paris, déjà fragilisé dans la région du Sahel.

Cette rupture soudaine, qualifiée de « tournant historique » par N’Djaména, intervient quelques heures seulement après la visite du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, laissant planer le doute sur les réelles motivations derrière ce geste. Selon une source proche du dossier, il s’agirait davantage d’un « coup de sang » du gouvernement tchadien plutôt que d’une décision mûrement réfléchie.

La France perd son dernier pilier au Sahel

Avec cette rupture, la France voit s’effondrer ce qui était considéré comme le dernier pilier de sa présence militaire au Sahel. Déjà évincée du Mali, du Burkina Faso et du Niger par les juntes militaires au pouvoir, l’armée française perd désormais son principal allié dans la lutte contre le terrorisme dans la région.

Un retrait qui s’annonce douloureux, le Tchad abritant jusqu’à présent le plus gros contingent de soldats français sur le continent africain. Leur départ devrait s’effectuer « dans les meilleurs délais », selon les autorités tchadiennes.

Vers un départ des soldats français du Sénégal

Comme un malheur n’arrive jamais seul, le Sénégal a lui aussi fait part de son intention de demander le départ des troupes françaises stationnées sur son sol. Le président Bassirou Diomaye Faye a ainsi déclaré qu’il n’y aurait « bientôt plus de soldats français » dans le pays, confirmant la volonté de Dakar de prendre ses distances avec l’ancienne puissance coloniale.

L’étau se resserre sur la présence militaire française en Afrique

Avec la perte de ses principaux alliés, la présence militaire française en Afrique n’a jamais semblé aussi fragile. Selon des sources concordantes, elle pourrait bientôt se limiter à quelques centaines d’hommes répartis entre la Côte d’Ivoire, le Gabon et Djibouti. Un déploiement a minima, loin de l’imposant dispositif qui prévalait jusqu’à présent.

« Comment s’appellent les opérations en Afrique ? Elles n’ont pas de nom. Et que fait la presse dans ce cas-là ? Elle n’en parle plus ».

– Un haut gradé français

Face à ce constat d’échec, Paris tente de sauver les meubles en « invisibilisant » sa présence sur le continent. Fini les opérations d’envergure type Barkhane, place à des missions plus discrètes, menées en coopération avec les armées locales. Objectif : éviter à tout prix l’affrontement direct, aussi bien militaire que médiatique.

La France doit repenser sa stratégie africaine

Chassée de ses anciennes zones d’influence, fragilisée par la montée des sentiments antifrançais, la France se retrouve aujourd’hui dos au mur. Pour espérer préserver son rang de puissance africaine, elle va devoir complètement revoir sa stratégie et ses modes d’action.

Un chantier d’ampleur qui passera nécessairement par un aggiornamento de sa politique de coopération, jugée trop verticale et unilatérale par ses partenaires. Il s’agira également de mettre davantage l’accent sur les volets économiques et culturels, seuls à même de redorer le blason tricolore sur le continent.

« L’Afrique disparaît progressivement des cartes militaires françaises ».

La rupture des accords de défense avec le Tchad et le probable retrait du Sénégal sonnent comme un véritable électrochoc pour la diplomatie française. Le temps de l’omnipotence militaire hexagonale en Afrique semble désormais révolu. Place à une approche renouvelée, plus respectueuse des souverainetés et des aspirations locales. Un virage à 180 degrés qui ne sera pas sans douleur, mais qui s’impose comme une ardente nécessité.

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