En Côte d’Ivoire, la révision de la liste électorale, étape cruciale dans la préparation de la prochaine élection présidentielle, se heurte à des difficultés majeures. Malgré la mobilisation des autorités et l’ouverture de milliers de centres d’inscription, le nombre de nouveaux électeurs enregistrés reste bien en deçà des attentes. Face à ce constat préoccupant, le gouvernement a décidé de prolonger la période de révision d’une semaine supplémentaire. Mais suffira-t-elle à relever le défi ?
Un Faible Taux d’Inscription Malgré les Efforts Déployés
Alors que l’objectif initial était d’inscrire 4,5 millions de nouveaux électeurs, seuls environ 300 000 citoyens se sont enregistrés durant les trois semaines de la période de révision, selon des sources proches de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Un chiffre alarmant qui soulève de nombreuses interrogations sur les raisons de cette faible mobilisation.
Pourtant, les autorités avaient mis en place d’importants moyens pour faciliter le processus, avec pas moins de 12 000 centres d’inscription répartis sur tout le territoire. Des mesures incitatives, comme la gratuité du certificat de nationalité, document obligatoire pour s’inscrire, avaient également été prises. Mais cela n’a pas suffi à convaincre les citoyens de se déplacer massivement.
Les Enjeux d’une Liste Électorale Fiable et Exhaustive
L’établissement d’une liste électorale complète et à jour est un enjeu démocratique majeur. Elle conditionne la sincérité du scrutin et la légitimité des élus. Une liste incomplète ou non représentative pourrait susciter des contestations et fragiliser le processus électoral dans son ensemble.
Lors des dernières élections locales en 2023, seuls 8 millions d’électeurs étaient inscrits, sur une population totale de 29 millions d’habitants dont près de la moitié a plus de 18 ans. Un chiffre révélateur du chemin qui reste à parcourir pour atteindre une participation optimale des citoyens.
Responsabilité Partagée Entre Institutions et Partis Politiques
Si la CEI est chargée de l’organisation pratique de la révision des listes, les partis politiques ont également un rôle essentiel à jouer dans la mobilisation de leurs militants et sympathisants. Comme le souligne le porte-parole de la CEI, Emile Ebrotié, “le rôle de la CEI, c’est d’organiser les élections (…) C’est aux partis politiques de faire voter leurs militants”.
L’opposition, par la voix de Tidjane Thiam, président du PDCI, principal parti d’opposition, avait d’ailleurs réclamé un allongement plus conséquent de plusieurs mois de la période d’inscription. Une demande restée lettre morte, le gouvernement ayant opté pour une prolongation d’une semaine seulement.
L’Ombre de la Présidentielle de 2025
En filigrane de ces débats sur la révision des listes électorales se profile déjà l’échéance cruciale de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Si le président sortant Alassane Ouattara n’a pas encore dévoilé ses intentions quant à une éventuelle candidature pour un 4ème mandat, la question de sa succession agite déjà la classe politique ivoirienne.
Dans ce contexte, disposer d’une liste électorale exhaustive et incontestable apparaît comme un prérequis indispensable pour garantir la transparence et l’équité de ce scrutin à fort enjeu. Un défi que les autorités ivoiriennes se doivent de relever, au risque de voir ressurgir les vieux démons des crises post-électorales qui ont par le passé profondément divisé le pays.
«Inscrire massivement les citoyens sur les listes électorales n’est pas seulement un enjeu technique ou logistique. C’est une responsabilité démocratique qui engage l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, pour construire un avenir apaisé et partagé.»
– Un observateur politique ivoirien
La course contre la montre est lancée en Côte d’Ivoire pour tenter de rattraper le retard pris dans la révision des listes électorales. Une semaine supplémentaire suffira-t-elle à inverser la tendance et à remobiliser des citoyens jusqu’ici peu enclins à se faire recenser ? L’avenir politique du pays pourrait en dépendre. Car sans liste électorale fiable et représentative, c’est la solidité de l’édifice démocratique ivoirien tout entier qui pourrait vaciller.
Lors des dernières élections locales en 2023, seuls 8 millions d’électeurs étaient inscrits, sur une population totale de 29 millions d’habitants dont près de la moitié a plus de 18 ans. Un chiffre révélateur du chemin qui reste à parcourir pour atteindre une participation optimale des citoyens.
Responsabilité Partagée Entre Institutions et Partis Politiques
Si la CEI est chargée de l’organisation pratique de la révision des listes, les partis politiques ont également un rôle essentiel à jouer dans la mobilisation de leurs militants et sympathisants. Comme le souligne le porte-parole de la CEI, Emile Ebrotié, “le rôle de la CEI, c’est d’organiser les élections (…) C’est aux partis politiques de faire voter leurs militants”.
L’opposition, par la voix de Tidjane Thiam, président du PDCI, principal parti d’opposition, avait d’ailleurs réclamé un allongement plus conséquent de plusieurs mois de la période d’inscription. Une demande restée lettre morte, le gouvernement ayant opté pour une prolongation d’une semaine seulement.
L’Ombre de la Présidentielle de 2025
En filigrane de ces débats sur la révision des listes électorales se profile déjà l’échéance cruciale de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Si le président sortant Alassane Ouattara n’a pas encore dévoilé ses intentions quant à une éventuelle candidature pour un 4ème mandat, la question de sa succession agite déjà la classe politique ivoirienne.
Dans ce contexte, disposer d’une liste électorale exhaustive et incontestable apparaît comme un prérequis indispensable pour garantir la transparence et l’équité de ce scrutin à fort enjeu. Un défi que les autorités ivoiriennes se doivent de relever, au risque de voir ressurgir les vieux démons des crises post-électorales qui ont par le passé profondément divisé le pays.
«Inscrire massivement les citoyens sur les listes électorales n’est pas seulement un enjeu technique ou logistique. C’est une responsabilité démocratique qui engage l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, pour construire un avenir apaisé et partagé.»
– Un observateur politique ivoirien
La course contre la montre est lancée en Côte d’Ivoire pour tenter de rattraper le retard pris dans la révision des listes électorales. Une semaine supplémentaire suffira-t-elle à inverser la tendance et à remobiliser des citoyens jusqu’ici peu enclins à se faire recenser ? L’avenir politique du pays pourrait en dépendre. Car sans liste électorale fiable et représentative, c’est la solidité de l’édifice démocratique ivoirien tout entier qui pourrait vaciller.