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Référendum au Gabon : Résultats définitifs attendus le 28 novembre

Le Gabon est dans l'attente des résultats définitifs du référendum constitutionnel du 16 novembre. La junte militaire au pouvoir depuis août promet un retour des civils d'ici 2 ans. Mais des voix s'élèvent pour contester le scrutin et les intentions réelles des putschistes...

Le Gabon retient son souffle. Près de deux semaines après le référendum constitutionnel du 16 novembre, le pays attend les résultats définitifs qui doivent être publiés le 28 novembre par la Cour constitutionnelle, une fois les éventuels recours “épurés”, a annoncé le gouvernement ce vendredi.

Un référendum crucial pour l’avenir du Gabon, petit pays d’Afrique centrale secoué par un coup d’État militaire le 30 août dernier. Ce jour-là, une junte emmenée par le général Brice Oligui Nguema renverse la dynastie Bongo qui régnait sans partage depuis 55 ans. Ali Bongo, réélu quelques jours plus tôt lors d’une présidentielle contestée, est destitué et placé en résidence surveillée.

Une “étape historique” vers la transition

Pour les nouvelles autorités, issues des rangs de la garde républicaine, l’heure est à la “refondation” démocratique du Gabon. Et ce référendum constitutionnel en est la première étape. Au lendemain du scrutin, le général Oligui Nguema, nouveau président autoproclamé de la transition, a salué une “étape historique”, se félicitant de la victoire écrasante du “oui” avec 91,8% des suffrages exprimés.

La nouvelle Constitution, si elle est promulguée, doit ouvrir la voie à de nouvelles élections. La junte s’est engagée à rendre le pouvoir aux civils d’ici deux ans maximum. “Le programme a été scrupuleusement respecté et le sera”, a assuré vendredi la porte-parole du gouvernement Laurence Ndong.

Prochaines étapes : code électoral et listes électorales

Avant d’organiser le prochain scrutin présidentiel prévu en août 2024, ainsi que des législatives et des locales à des dates encore indéterminées, le gouvernement de transition doit encore s’atteler à deux chantiers majeurs selon Mme Ndong : la révision du code électoral et la mise à jour des listes électorales. Des étapes cruciales pour garantir la crédibilité et la transparence du processus.

Des voix s’élèvent pour contester les résultats

Mais déjà, des critiques se font entendre, remettant en cause la sincérité du référendum. Notamment dans la diaspora gabonaise et parmi les opposants en exil. L’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, qui a fait campagne pour le “non”, a dénoncé un “tripatouillage grossier” des résultats. Selon lui, cela reflète “la volonté des militaires de s’accrocher au pouvoir”. Il a cependant indiqué qu’il ne déposerait pas de recours.

En effet, la période légale de contestation des résultats est encore ouverte pendant quelques jours. Mais pour l’heure, il est difficile de savoir si des recours ont effectivement été déposés et sur quelles bases. La Cour constitutionnelle devra examiner leur validité avant de proclamer les résultats définitifs le 28 novembre.

Un taux de participation en question

Autre sujet de débat : le taux de participation de 53,54% annoncé par les autorités. Un chiffre jugé plutôt faible pour un scrutin censé poser les bases de la “Nouvelle République”. Comme le souligne le site d’information Gabon Review, “au-delà des querelles statistiques, une large frange du corps électoral a refusé de donner son imprimatur à ce texte, pourtant si essentiel”.

Mais pour la porte-parole du gouvernement, ce taux reste “correct”. Laurence Ndong préfère retenir que ceux qui se sont déplacés pour voter ont “plébiscité” le projet de Constitution. Un satisfecit que ne partagent pas tous les observateurs.

La transparence du scrutin en question

Pour tenter de rassurer sur la régularité du référendum, le gouvernement a mis en avant la présence de 30 missions d’observateurs nationaux et internationaux. Une “garantie de transparence” selon les autorités, alors que ces observateurs avaient été écartés lors de la présidentielle d’août qui a mené à la réélection contestée puis la destitution d’Ali Bongo.

Sur le plan logistique, les responsables de la transition assurent que l’organisation du référendum a été bien moins coûteuse que le précédent cycle électoral. 27 milliards de FCFA (41,3 millions d’euros) ont été dépensés, contre 150 milliards en août, pour un scrutin entaché d’accusations de fraude et de détournements.

Un pays sous couvre-feu

Les jours et semaines à venir seront donc décisifs pour l’avenir du Gabon. Avec de nombreuses questions en suspens. Les résultats du référendum seront-ils validés ? La nouvelle Constitution sera-t-elle promulguée ? Les prochaines élections seront-elles libres et transparentes ? La transition politique promise par l’armée sera-t-elle menée à son terme ? Des interrogations cruciales pour ce pays d’Afrique centrale à la stabilité précaire, qui a connu en trois mois un changement de régime aussi brutal qu’inattendu.

En attendant la suite du processus de transition, le Gabon reste sous couvre-feu nocturne, une mesure instaurée au lendemain du putsch. Malgré son impact économique, la junte n’entend pas la lever pour garantir la “sécurité” et la “stabilité” du pays.

Les jours et semaines à venir seront donc décisifs pour l’avenir du Gabon. Avec de nombreuses questions en suspens. Les résultats du référendum seront-ils validés ? La nouvelle Constitution sera-t-elle promulguée ? Les prochaines élections seront-elles libres et transparentes ? La transition politique promise par l’armée sera-t-elle menée à son terme ? Des interrogations cruciales pour ce pays d’Afrique centrale à la stabilité précaire, qui a connu en trois mois un changement de régime aussi brutal qu’inattendu.

En attendant la suite du processus de transition, le Gabon reste sous couvre-feu nocturne, une mesure instaurée au lendemain du putsch. Malgré son impact économique, la junte n’entend pas la lever pour garantir la “sécurité” et la “stabilité” du pays.

Les jours et semaines à venir seront donc décisifs pour l’avenir du Gabon. Avec de nombreuses questions en suspens. Les résultats du référendum seront-ils validés ? La nouvelle Constitution sera-t-elle promulguée ? Les prochaines élections seront-elles libres et transparentes ? La transition politique promise par l’armée sera-t-elle menée à son terme ? Des interrogations cruciales pour ce pays d’Afrique centrale à la stabilité précaire, qui a connu en trois mois un changement de régime aussi brutal qu’inattendu.

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