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Projet LGV Bordeaux-Toulouse : Manifestation massive prévue

Ce samedi, des milliers d'opposants au projet de LGV Bordeaux-Toulouse se mobilisent en Gironde. Baptisée "Freinage d'urgence", cette manifestation non déclarée inquiète les autorités qui redoutent de graves troubles à l'ordre public. Découvrez les dessous de ce bras de fer qui s'annonce tendu entre l'État et les défenseurs de l'environnement. La LGV déchaîne les passions, l'issue de ce week-end pourrait être décisive...

En ce samedi d’octobre, tous les regards sont tournés vers la Gironde. Des milliers d’opposants au projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) reliant Bordeaux à Toulouse s’apprêtent à manifester contre ce qu’ils considèrent comme un « projet mortifère ». Baptisée « Freinage d’urgence », cette mobilisation d’ampleur, appelée par des collectifs et le mouvement écologiste radical des Soulèvements de la Terre, suscite l’inquiétude des autorités.

3 000 manifestants attendus, dont des centaines de “personnes violentes”

Selon une source proche des forces de l’ordre, environ 3 000 opposants sont attendus, parmi lesquels « plusieurs centaines de personnes violentes ». La préfecture de Gironde craint « de graves troubles à l’ordre public, des actes de blocages et de sabotages, d’occupations ou de dégradations de sites ».

« L’objectif n’est pas de laisser s’installer une ZAD. »

– Étienne Guyot, préfet de la Gironde

Face à ces risques, le préfet Étienne Guyot a pris les devants en interdisant toute manifestation dans plusieurs communes de la métropole bordelaise. Des contrôles préventifs ont permis de saisir « des armes par destination, des arbalètes, des fusils, des boules de pétanque, des cagoules ».

Un projet ferroviaire qui divise

Derrière cette manifestation se cache un profond clivage autour du projet de LGV Bordeaux-Toulouse-Dax. Ses partisans, comme le président de Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset, y voient « un investissement pour un siècle au moins » permettant de réduire le trafic routier de marchandises. Mais ses détracteurs dénoncent « l’artificialisation d’environ 5 000 hectares » et l’impact sur des sites naturels comme la vallée du Ciron et sa hêtraie ancestrale.

Pour les opposants, ce « chantier pharaonique » cofinancé par l’État, les collectivités et l’UE, se fait au détriment des « trains du quotidien ». Ils critiquent aussi l’imposition d’une taxe spéciale à 2 340 communes pour financer les travaux.

Un bras de fer qui s’intensifie

Alors que les premiers aménagements ont débuté au nord de Toulouse, l’autorisation pour le tronçon au sud de Bordeaux doit encore être délivrée d’ici fin novembre. Les adversaires du projet comptent bien profiter de ce délai pour intensifier la contestation.

La manifestation de ce samedi, présentée sous forme de « jeux » contre la future ligne, marque donc un nouveau pallier dans ce bras de fer. Son issue, encore incertaine, sera scrutée de près. Entre la détermination des manifestants à bloquer ce qu’ils jugent être un projet « inutile » et la fermeté affichée par les autorités, le week-end s’annonce sous haute tension en Gironde.

Une chose est sûre : le feuilleton de la LGV Bordeaux-Toulouse est loin d’être terminé. Et ce samedi pourrait marquer un tournant décisif dans ce dossier brûlant, emblématique des contradictions entre développement économique et préservation de l’environnement. À suivre de très près…

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