Les espoirs de voir l’ancien gouverneur de la Banque centrale syrienne, Adib Mayaleh, jugé en France pour son rôle présumé dans le financement des crimes attribués au régime de Bachar al-Assad, semblent s’éloigner. Selon des sources judiciaires, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a pris une décision mercredi qui pourrait bien sonner le glas de ce procès très attendu.
Un statut de témoin assisté confirmé
La cour d’appel a en effet confirmé l’ordonnance plaçant M. Mayaleh sous le statut de témoin assisté. Ce statut intermédiaire, moins grave qu’une mise en examen, rend désormais improbable son renvoi devant une cour d’assises. La justice a également rejeté les demandes d’investigations complémentaires formulées par le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui souhaitait auditionner différents témoins pour éclaircir le rôle des hommes d’affaires dans le financement du régime syrien.
De lourdes accusations initiales
Abid Mayaleh, qui possède la nationalité française depuis 1993 et réside en France, était soupçonné par le Pnat d’avoir financé, en tant que gouverneur de la Banque centrale entre 2005 et 2016, un régime accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Inculpé en décembre 2022, il était poursuivi pour complicité de ces crimes, blanchiment et participation à une entente criminelle.
Un rebondissement en mai 2024
Mais en mai 2024, le juge d’instruction est revenu sur cette inculpation, préférant placer M. Mayaleh sous le statut de témoin assisté. Une décision confirmée par la cour d’appel malgré l’opposition du Pnat. L’ancien haut responsable syrien argue quant à lui de son immunité fonctionnelle pour échapper aux poursuites.
Un lourd bilan humain en Syrie
Le conflit syrien, qui a débuté par un soulèvement pacifique en 2011 avant de se muer en une sanglante guerre civile, a fait plus d’un demi-million de morts et morcelé le pays. En décembre dernier, le président Bachar al-Assad a été renversé par une coalition de rebelles à dominante islamiste et a trouvé refuge en Russie.
Le procès d’Adib Mayaleh en France aurait pu constituer une étape importante dans la quête de justice pour les victimes syriennes. Mais cette perspective semble désormais bien compromise.
Si l’ancien gouverneur de la Banque centrale échappe finalement aux poursuites, ce sera un nouveau coup dur pour tous ceux qui espéraient que ce procès permette de lever le voile sur le rôle du système financier dans le financement des exactions du régime Assad. Une déception à la mesure de l’immense tragédie vécue par le peuple syrien depuis plus d’une décennie.
Abid Mayaleh, qui possède la nationalité française depuis 1993 et réside en France, était soupçonné par le Pnat d’avoir financé, en tant que gouverneur de la Banque centrale entre 2005 et 2016, un régime accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Inculpé en décembre 2022, il était poursuivi pour complicité de ces crimes, blanchiment et participation à une entente criminelle.
Un rebondissement en mai 2024
Mais en mai 2024, le juge d’instruction est revenu sur cette inculpation, préférant placer M. Mayaleh sous le statut de témoin assisté. Une décision confirmée par la cour d’appel malgré l’opposition du Pnat. L’ancien haut responsable syrien argue quant à lui de son immunité fonctionnelle pour échapper aux poursuites.
Un lourd bilan humain en Syrie
Le conflit syrien, qui a débuté par un soulèvement pacifique en 2011 avant de se muer en une sanglante guerre civile, a fait plus d’un demi-million de morts et morcelé le pays. En décembre dernier, le président Bachar al-Assad a été renversé par une coalition de rebelles à dominante islamiste et a trouvé refuge en Russie.
Le procès d’Adib Mayaleh en France aurait pu constituer une étape importante dans la quête de justice pour les victimes syriennes. Mais cette perspective semble désormais bien compromise.
Si l’ancien gouverneur de la Banque centrale échappe finalement aux poursuites, ce sera un nouveau coup dur pour tous ceux qui espéraient que ce procès permette de lever le voile sur le rôle du système financier dans le financement des exactions du régime Assad. Une déception à la mesure de l’immense tragédie vécue par le peuple syrien depuis plus d’une décennie.