En ce mois de décembre 2024, les cloches de Notre-Dame de Paris résonnent à nouveau pour célébrer Noël, près de 5 ans après avoir été réduites au silence par les flammes. La cathédrale, chef-d’œuvre de l’art gothique vieux de plus de 860 ans, accueille pour la première fois depuis l’incendie dévastateur d’avril 2019 les traditionnelles messes de la Nativité, dans une atmosphère chargée d’émotion et d’espérance.
Un Noël sous le signe des retrouvailles
« Nous voici désormais de retour à Notre-Dame, qui vient tout juste d’être rendue au culte et à la visite. Notre cœur est en fête ! », s’est réjoui l’archevêque de Paris Laurent Ulrich dans son message de Noël. Il a salué le travail titanesque accompli sur le chantier de restauration, permettant « que la douleur de l’incendie et les cinq années de séparation soient effacées pour ne laisser que la joie des retrouvailles, la joie d’habiter de nouveau ensemble cette maison commune, la maison de Dieu ».
Un programme de célébrations très attendu
Pour ce premier Noël post-incendie, plusieurs messes sont prévues à partir de 15h ce mardi 24 décembre. Le point d’orgue sera la messe de minuit, précédée d’une veillée musicale avec la maîtrise de Notre-Dame. Mgr Ulrich présidera également la messe du jour de Noël à 10h. Un programme qui devrait attirer des milliers de fidèles, ravis de renouer avec la tradition dans ce lieu emblématique du catholicisme.
Un accès très convoité malgré une jauge limitée
L’engouement est tel que l’accès à la cathédrale reste soumis à une jauge stricte de 2700 personnes pour des raisons de sécurité. Aucune réservation n’est possible et les places seront attribuées aux premiers arrivés. D’après une source proche de l’organisation, de longues files d’attente sont à prévoir, avec le risque pour certains de ne pas pouvoir entrer. Un véritable « sésame » pour assister à un moment historique, dans un édifice magnifié par Victor Hugo et célébré à travers le monde.
Notre-Dame renaît après un chantier titanesque
Cette réouverture, même partielle, est l’aboutissement de près de 5 années d’un chantier colossal estimé à près de 700 millions d’euros. Dès le 7 décembre, une cérémonie en présence de personnalités comme Donald Trump et Volodymyr Zelensky avait marqué le retour au culte de la cathédrale. Un moment diffusé dans le monde entier, symbole d’une renaissance.
Un message d’espoir à l’aube de l’Année Sainte 2025
Au-delà des fastes, Mgr Ulrich a voulu faire de ce Noël un « moment pour exprimer la charité et la générosité », mais aussi « l’espérance que Dieu ne nous abandonne pas », alors qu’une année 2024 difficile s’achève. Il a appelé à ne pas oublier les situations « qui nous préoccupent tous », de la politique au drame de Mayotte dévasté par un cyclone, en passant par les conflits en Ukraine, en Palestine ou au Liban. Un message porteur de sens alors que s’ouvre le jubilé de l’Année Sainte 2025, qui devrait drainer plus de 30 millions de pèlerins à Rome.
Noël à Notre-Dame n’est pas seulement le symbole d’une cathédrale qui renaît. C’est aussi un appel vibrant à garder espoir et foi en l’avenir, à la lumière de ce lieu éternel qui a traversé les siècles et les épreuves pour continuer de briller.
