Dans un café parisien, à deux pas des Champs-Élysées, Mélina Robert-Michon et Lucas Mazur, deux figures emblématiques du sport français, se remémorent avec nostalgie et émotion leur incroyable aventure aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture pour l’une, médaillé d’or en para-badminton pour l’autre, ces deux champions ont marqué de leur empreinte cette olympiade à domicile, portés par la ferveur du public et la reconnaissance internationale.
Mais que devient la vie de ces athlètes d’exception une fois les projecteurs éteints et l’euphorie retombée ? Entre la reprise de l’entraînement, la gestion des partenariats et les réflexions sur l’après-carrière, Mélina et Lucas nous ouvrent les portes de leur quotidien post-olympique, faisant la part belle aux défis, aux doutes mais aussi aux espoirs qui les animent.
Le retour à l’entraînement, entre challenges et nouveaux horizons
À peine quelques mois après la clôture des Jeux, Mélina Robert-Michon a déjà repris le chemin des stades, avec en ligne de mire les championnats de France fin février et la Coupe d’Europe des lancers en mars. La discobole prévoit même un périple de deux semaines outre-Atlantique pour se frotter à la concurrence américaine. Lucas Mazur, quant à lui, retrouvera les courts en janvier, avec l’ambition de briller lors de l’Open de France de para-badminton en avril.
Mais pour ces sportifs de haut niveau, dont les journées s’articulent essentiellement autour de la pratique intensive de leur discipline, rien ne serait possible sans le soutien indéfectible d’un petit cercle de partenaires privés. Car si le statut de professionnel leur permet de se consacrer pleinement à leur passion, le modèle économique reste fragile, surtout dans des sports moins médiatisés.
Le nécessaire soutien des partenaires privés
Mélina et Lucas peuvent compter sur une dizaine de sponsors, à la fois institutionnels et privés, nationaux et locaux. Un équilibre subtil qu’il faut sans cesse entretenir, comme en témoigne leur récente participation à une soirée organisée par l’un de leurs partenaires communs, Loxam, leader européen de la location de matériel. L’occasion pour eux d’être mis à l’honneur, mais aussi de rencontrer les équipes qui ont œuvré dans l’ombre à la réussite logistique des Jeux.
Car un partenariat ne se résume pas à un simple échange financier. Pour faire vivre cette relation, des opérations de communication sont régulièrement organisées : rencontres avec les collaborateurs, activations sur les réseaux sociaux, production de contenus vidéos… Autant d’opportunités pour les athlètes de partager leur expérience et d’incarner les valeurs de l’entreprise qui les soutient.
Une exposition médiatique à double tranchant
Si les Jeux de Paris leur ont offert une exposition médiatique inédite, Mélina et Lucas gardent les pieds sur terre. Dans la rue, les sollicitations de selfies et d’autographes se sont certes multipliées, mais leur priorité reste de cultiver la confiance de leurs partenaires historiques, ceux qui ont cru en eux bien avant les lumières de la gloire. Un équilibre d’autant plus subtil à trouver que leur emploi du temps, entre entraînements et compétitions, est un perpétuel défi à relever.
« Ce qui m’importe bien davantage, c’est de m’inscrire avec une entreprise sur la durée. »
Mélina Robert-Michon, sur l’importance des partenariats long terme
Anticiper l’avenir, un enjeu crucial
Car au-delà de la gestion du quotidien, se pose déjà pour ces athlètes la question de l’après-carrière. Si leur notoriété actuelle leur permet de subvenir à leurs besoins immédiats, qu’en sera-t-il demain, quand leur corps ne pourra plus enchaîner les performances ? Une problématique qui tranche avec la situation des stars des sports les plus populaires, pour qui les revenus publicitaires et droits d’image permettent de voir venir.
Pour Mélina comme pour Lucas, la construction d’un avenir professionnel en dehors des stades est donc un sujet central. Et c’est là que les relations tissées avec leurs partenaires prennent tout leur sens, leur offrant l’opportunité de tester des projets, de se former à d’autres métiers. Une façon de préparer progressivement la reconversion, sans jamais sacrifier leurs ambitions sportives du moment.
Regards tournés vers les prochaines échéances, conscients des obstacles à surmonter mais portés par une indéfectible passion, Mélina Robert-Michon et Lucas Mazur incarnent cette détermination et ce courage qui font les grands champions. Et si leur histoire nous inspire autant, c’est qu’elle nous rappelle à quel point le dépassement de soi reste, dans le sport comme dans la vie, le plus beau des messages d’espoir.
