C’est une nouvelle qui a fait l’effet d’une bombe dans le paysage politique du Nord. Marie-Hélène Quatreboeufs, élue divers-droite et candidate soutenue par le Rassemblement national, vient d’être démise de toutes ses fonctions au sein du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) ainsi qu’au conseil départemental. Une décision brutale prise par Christian Poiret, le président macroniste du département, qui n’a pas hésité à sanctionner celle qui a fait le choix de rallier la coalition montée par le RN et Les Républicains.
Une éviction politique en règle
Pour Marie-Hélène Quatreboeufs, la pilule est difficile à avaler. Hier matin, c’est en consultant ses mails que l’élue a appris la nouvelle de son éviction. « Aucun coup de téléphone, aucun message ! », déplore-t-elle, stupéfaite par cette décision inattendue de Christian Poiret. Ce dernier, soutien affiché de la députée Renaissance Charlotte Parmentier Lecocq, n’a pas apprécié le ralliement précoce de Marie-Hélène Quatreboeufs à la coalition RN-LR. Une prise de position qui lui a valu d’être sanctionnée sans ménagement.
Je reçois des dizaines de messages qui me disent : ‘Bravo pour ton sacrifice ! Tu as eu raison d’y aller !’ Je n’ai aucun regret à ne plus faire partie de cette majorité départementale qui est en soutien au président Macron. L’heure est au changement désormais.
Marie-Hélène Quatreboeufs
Un engagement politique assumé
Malgré la perte de ses délégations, Marie-Hélène Quatreboeufs ne regrette en rien son choix. Soutenue par de nombreux proches et collègues qui saluent son « sacrifice » et son engagement, elle compte bien mener la bataille des urnes avec détermination. « Je n’ai aucun regret à ne plus faire partie de cette majorité départementale qui est en soutien au président Macron », assure-t-elle, convaincue que « l’heure est au changement ».
De son côté, Christian Poiret a justifié sa décision en invoquant la nécessité de « faire bloc pour préserver les valeurs républicaines » en cette période cruciale. Une explication qui peine à convaincre au vu de la brutalité de l’éviction de Marie-Hélène Quatreboeufs.
Les dessous d’une sanction politique
Cette affaire met en lumière les tensions qui règnent actuellement au sein de la classe politique, à l’approche d’élections qui s’annoncent décisives. Le ralliement de Marie-Hélène Quatreboeufs à la coalition RN-LR n’est pas passé inaperçu, et Christian Poiret a tenu à marquer le coup en sanctionnant celle qui a osé franchir le Rubicon. Une décision qui en dit long sur les enjeux de cette campagne électorale où tous les coups semblent permis.
Reste à savoir si cette éviction politique profitera réellement à Christian Poiret et à son camp. Car en s’attaquant ainsi à une élue appréciée localement, le président du département prend le risque de braquer une partie de l’opinion et de renforcer la détermination de ses adversaires. Un pari risqué à l’heure où les Français aspirent à un profond renouvellement de la vie politique.
Une campagne sous haute tension
Quoi qu’il en soit, cette affaire ne manquera pas de peser sur la campagne à venir. Déjà, les réactions se multiplient pour dénoncer « l’autoritarisme » de Christian Poiret et son « mépris de la démocratie ». Des critiques qui trouvent un écho certain auprès d’un électorat lassé des vieilles pratiques politiciennes.
De l’autre côté, les soutiens de Marie-Hélène Quatreboeufs se mobilisent pour dénoncer une « campagne de dénigrement » et une « chasse aux sorcières » indignes. Beaucoup y voient la preuve que le « système » est prêt à tout pour conserver le pouvoir, quitte à bafouer les principes démocratiques les plus élémentaires.
En cette période cruciale pour l’avenir de notre nation, nous nous devons de faire bloc pour préserver les valeurs républicaines qui nous rassemblent. C’est avec stupeur et incompréhension que nous apprenons par voie de presse l’engagement dans la campagne des prochaines…
Christian Poiret, Président du Conseil départemental du Nord
Une chose est sûre : cette éviction politique ne restera pas sans conséquences. Déjà, elle contribue à radicaliser un peu plus le débat et à creuser le fossé entre deux visions irréconciliables de la politique. Et nul doute qu’elle alimentera la volonté de changement qui semble s’emparer d’une part croissante des Français, lassés des petits arrangements entre amis.
Jusqu’où ira cette logique de la terre brûlée à l’approche d’élections cruciales ? Difficile à dire. Mais une chose est sûre : en sanctionnant ainsi Marie-Hélène Quatreboeufs, Christian Poiret a pris le risque d’attiser un peu plus la colère et la défiance envers un « ancien monde » à bout de souffle. Un jeu dangereux qui pourrait bien se retourner contre lui et ses alliés politiques.
Car plus que jamais, les Français aspirent à un nouveau souffle démocratique. Et ce n’est certainement pas en pratiquant l’exclusion et l’ostracisation de ceux qui osent penser différemment qu’on parviendra à répondre à cette attente profonde. Bien au contraire, c’est en promouvant le dialogue, l’ouverture et le respect mutuel qu’on pourra redonner du sens et de la vitalité à notre vie publique.
Espérons que cette éviction politique serve au moins de leçon à ceux qui seraient tentés de jouer avec le feu démocratique. Car dans une période aussi troublée que celle que nous traversons, il est plus que jamais nécessaire de savoir raison garder et de placer l’intérêt général au-dessus des petites querelles partisanes. Faute de quoi, c’est notre pacte républicain même qui pourrait vaciller sur ses bases.
Reste à savoir si cette éviction politique profitera réellement à Christian Poiret et à son camp. Car en s’attaquant ainsi à une élue appréciée localement, le président du département prend le risque de braquer une partie de l’opinion et de renforcer la détermination de ses adversaires. Un pari risqué à l’heure où les Français aspirent à un profond renouvellement de la vie politique.
Une campagne sous haute tension
Quoi qu’il en soit, cette affaire ne manquera pas de peser sur la campagne à venir. Déjà, les réactions se multiplient pour dénoncer « l’autoritarisme » de Christian Poiret et son « mépris de la démocratie ». Des critiques qui trouvent un écho certain auprès d’un électorat lassé des vieilles pratiques politiciennes.
De l’autre côté, les soutiens de Marie-Hélène Quatreboeufs se mobilisent pour dénoncer une « campagne de dénigrement » et une « chasse aux sorcières » indignes. Beaucoup y voient la preuve que le « système » est prêt à tout pour conserver le pouvoir, quitte à bafouer les principes démocratiques les plus élémentaires.
En cette période cruciale pour l’avenir de notre nation, nous nous devons de faire bloc pour préserver les valeurs républicaines qui nous rassemblent. C’est avec stupeur et incompréhension que nous apprenons par voie de presse l’engagement dans la campagne des prochaines…
Christian Poiret, Président du Conseil départemental du Nord
Une chose est sûre : cette éviction politique ne restera pas sans conséquences. Déjà, elle contribue à radicaliser un peu plus le débat et à creuser le fossé entre deux visions irréconciliables de la politique. Et nul doute qu’elle alimentera la volonté de changement qui semble s’emparer d’une part croissante des Français, lassés des petits arrangements entre amis.
Jusqu’où ira cette logique de la terre brûlée à l’approche d’élections cruciales ? Difficile à dire. Mais une chose est sûre : en sanctionnant ainsi Marie-Hélène Quatreboeufs, Christian Poiret a pris le risque d’attiser un peu plus la colère et la défiance envers un « ancien monde » à bout de souffle. Un jeu dangereux qui pourrait bien se retourner contre lui et ses alliés politiques.
Car plus que jamais, les Français aspirent à un nouveau souffle démocratique. Et ce n’est certainement pas en pratiquant l’exclusion et l’ostracisation de ceux qui osent penser différemment qu’on parviendra à répondre à cette attente profonde. Bien au contraire, c’est en promouvant le dialogue, l’ouverture et le respect mutuel qu’on pourra redonner du sens et de la vitalité à notre vie publique.
Espérons que cette éviction politique serve au moins de leçon à ceux qui seraient tentés de jouer avec le feu démocratique. Car dans une période aussi troublée que celle que nous traversons, il est plus que jamais nécessaire de savoir raison garder et de placer l’intérêt général au-dessus des petites querelles partisanes. Faute de quoi, c’est notre pacte républicain même qui pourrait vaciller sur ses bases.