Les récentes restrictions américaines sur les exportations de semi-conducteurs vers la Chine ont mis le feu aux poudres sur les marchés asiatiques. Alors que certains géants du secteur voient leur cours s’envoler, d’autres retiennent leur souffle face à ces nouvelles règles du jeu. Décryptage d’une situation qui ne laisse personne indifférent.
Un secteur en ébullition
Malgré les exemptions ménagées par Washington pour certains alliés clés comme le Japon et les Pays-Bas, l’annonce a fait l’effet d’une bombe. Tokyo Electron, épargné par ces mesures, a vu son titre bondir de plus de 4%. Ses compatriotes Screen Holdings et Advantest ont suivi le mouvement, tout comme le sud-coréen SK Hynix et le taïwanais TSMC.
De l’autre côté, les places chinoises limitent la casse, dans l’attente d’actions de Pékin pour muscler l’industrie locale des puces. Shanghai et Shenzhen ne cédaient que 0,14% et 0,34% respectivement vers 3h00 GMT. Les investisseurs restent à l’affût après les bons chiffres manufacturiers publiés ce week-end.
Tokyo au beau fixe, le yuan sous pression
Profitant de l’affaiblissement du yen face à un dollar revigoré, la Bourse de Tokyo termine la matinée sur une note positive. L’indice Nikkei grimpe de 1,73% tandis que le Topix prend 1,29%. Les exportateurs comme Hitachi et Toyota en profitent, tout comme Fast Retailing qui rebondit après un plongeon la veille.
Des résultats rassurants pour les titres liés à la consommation intérieure
Tokai Tokyo Securities
Le marché est également soutenu par une enquête pointant une nette hausse des bénéfices du secteur non-manufacturier sur juillet-septembre.
Le pétrole en mode pause
Sur le front des matières premières, le brut marque une pause dans un marché tiraillé entre la crainte de voir l’Opep+ augmenter sa production et les bons indicateurs manufacturiers chinois. Vers 3h00 GMT, le baril de WTI cédait 0,19% à 67,97 dollars et celui de Brent 0,09% à 71,74 dollars.
Les prochains jours s’annoncent décisifs pour jauger l’impact réel de ces restrictions sur la dynamique des marchés asiatiques. Entre enjeux géopolitiques et course à l’innovation technologique, le secteur des semi-conducteurs reste plus que jamais sous les feux des projecteurs. Une chose est sûre, l’onde de choc ne fait que commencer.