Imaginez une marée humaine déferlant dans les rues d’une capitale, portée par des chants vibrants et des drapeaux flottant au vent. Ce dimanche, Rabat, la ville au cœur du Maroc, a été le théâtre d’une scène saisissante : des dizaines de milliers de personnes ont marché, unies par une cause qui transcende les frontières. Leur cri ? Un soutien indéfectible aux Palestiniens, alors que la guerre fait rage à Gaza, ravivant les tensions et les espoirs d’un peuple en quête de justice.
Une Mobilisation Historique au Maroc
Ce n’était pas une simple manifestation. C’était un raz-de-marée, une clameur qui a résonné jusqu’aux abords du Parlement marocain. Organisée par une coalition influente, dominée par des islamistes, cette marche a marqué les esprits comme la plus grande mobilisation pro-palestinienne dans le pays depuis des mois. Pourquoi maintenant ? Parce que, après une trêve fragile de deux mois, l’offensive militaire israélienne a repris de plus belle à Gaza, le 18 mars dernier, ravivant l’indignation.
Un Contexte Explosif à Gaza
Pour comprendre cette colère, il faut remonter à l’origine du conflit actuel. Le 7 octobre 2023, une attaque sans précédent a été lancée depuis Gaza sur le sol israélien, déclenchant une réponse militaire d’une ampleur dévastatrice. Depuis, les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de **1 200 morts**, selon des sources officielles palestiniennes. À Rabat, les manifestants ont dénoncé ce qu’ils appellent un « massacre » et un « déplacement forcé » des populations, des mots lourds qui traduisent une douleur profonde.
« Le peuple veut la libération de la Palestine. »
– Slogan scandé par les manifestants
Dans les rues, les tambours ont rythmé les pas, les drapeaux palestiniens ont dansé dans l’air, certains ornés de symboles forts, comme celui d’un leader historique du Hamas, tué par Israël. Les enfants, eux, portaient des linceuls blancs tachés de rouge, une image poignante pour rappeler les jeunes vies perdues dans ce conflit qui dure depuis un an et demi.
Une Colère Tour née vers Israël et la Normalisation
Les pancartes et les cris ne laissaient aucun doute : le Premier ministre israélien est perçu comme un « criminel » par la foule. Mais la colère ne s’arrête pas là. Beaucoup ont appelé à « lever le siège » de Gaza, à mettre fin à la famine qui frappe les habitants. Et puis, il y a cette revendication qui revient en boucle : l’abolition de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, un accord scellé fin 2020 sous l’égide des États-Unis.
- Normalisation contestée : Officialisée dans le cadre des accords d’Abraham, elle est vue comme une « trahison » par une partie des manifestants.
- Appel à l’action : « Arrêtez d’affamer Gaza », ont-ils scandé, pointant du doigt les conséquences humanitaires du conflit.
Ce n’est pas la première fois que le Maroc voit de telles mobilisations. Depuis le début de la guerre à Gaza, les rues ont vibré à plusieurs reprises, réclamant l’annulation de cet accord. Pourtant, jusqu’à récemment, l’opposition à cette normalisation restait limitée. Aujourd’hui, elle semble gagner du terrain, portée par une vague de solidarité sans précédent.
Le Maroc entre Diplomatie et Pression Populaire
Officiellement, le Maroc adopte une position mesurée. Le royaume a appelé à un « arrêt immédiat, global et durable » de l’offensive israélienne à Gaza, sans pour autant remettre en cause les liens établis avec Israël. Une ligne diplomatique délicate, alors que la rue, elle, bouillonne. Cette tension entre la politique officielle et la voix du peuple pourrait-elle changer la donne ?
| Événement | Date | Impact |
| Attaque depuis Gaza | 7 octobre 2023 | Déclenchement du conflit actuel |
| Reprise de l’offensive | 18 mars 2025 | Mobilisation massive à Rabat |
Ce tableau résume les moments clés qui ont conduit à cette explosion de colère. Mais au-delà des dates, c’est l’émotion qui domine : un sentiment d’injustice, amplifié par des images et des récits qui circulent, montrant un peuple palestinien à bout de souffle.
Et Après Rabat ? Une Vague Nationale
La mobilisation ne s’arrête pas à la capitale. Une autre manifestation est prévue le même jour à Casablanca, la métropole économique située à une centaine de kilomètres au sud. Prévue à 16h30 GMT, elle pourrait amplifier encore davantage ce mouvement. D’après une source proche, l’ampleur de ces rassemblements dépasse toutes les attentes, signe que le sujet touche une corde sensible dans tout le pays.
Un élan populaire qui pourrait redessiner les contours de la politique marocaine face au conflit israélo-palestinien.
Que réserve l’avenir ? Difficile à dire. Mais une chose est sûre : cette journée à Rabat n’est pas un simple sursaut. Elle incarne une volonté farouche de faire entendre une voix, celle d’un peuple marocain qui refuse de rester silencieux face à la tragédie de Gaza. Entre solidarité, indignation et revendications politiques, ce mouvement pourrait bien marquer un tournant.
Pourquoi Cette Mobilisation Fait Écho
Ce qui se passe à Rabat n’est pas isolé. C’est le reflet d’un sentiment plus large, partagé bien au-delà des frontières marocaines. La cause palestinienne, depuis des décennies, mobilise les consciences, et le Maroc, avec son histoire et sa position géopolitique, y joue un rôle particulier. Cette manifestation, par son ampleur et sa ferveur, rappelle que les peuples peuvent encore se lever pour défendre ce qu’ils estiment juste.
Alors, que faut-il retenir ? Une foule immense, des symboles forts, une colère palpable et une question en suspens : jusqu’où ira cette vague de solidarité ? À Casablanca, et peut-être ailleurs, les prochaines heures pourraient apporter des réponses. Une chose est certaine : le monde regarde, et le Maroc, ce dimanche, a fait entendre sa voix.
