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L’Iran rejette le projet américain de déplacer les Palestiniens de Gaza

L'ayatollah Khamenei fustige le projet "idiot" de Trump de déplacer de force les Palestiniens de Gaza. Un plan qui pourrait s'apparenter à un "nettoyage ethnique" selon l'ONU et qui provoque l'indignation mondiale. Mais l'Iran assure que sans l'accord de la résistance, rien ne se fera...

Un projet américain qui fait polémique. Le président Trump envisage de déplacer de force les 2,4 millions d’habitants palestiniens de la bande de Gaza, dévastée par la guerre, vers l’Égypte et la Jordanie voisines. Une proposition qui a provoqué un tollé international, certains y voyant même un « nettoyage ethnique ». Mais le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei l’assure : ce plan « idiot » est voué à l’échec.

L’Iran condamne fermement le projet américain

Lors d’une rencontre avec le chef du Jihad islamique palestinien à Téhéran, l’ayatollah Khamenei a déclaré sans ambages que les « plans idiots des Américains ou d’autres concernant Gaza et la Palestine n’aboutiront à rien ». Pour le numéro un iranien, « aucun plan ne pourra se concrétiser sans l’accord de la résistance et du peuple de Gaza », soulignant que l’opinion publique mondiale soutenait les Palestiniens.

Téhéran avait déjà vivement réagi à cette proposition américaine, la qualifiant d’« attaque sans précédent » contre le droit international et la Charte des Nations unies. Une position partagée par de nombreux pays et organisations.

L’ONU met en garde contre un « nettoyage ethnique »

Le projet de Trump de déplacer de force la population palestinienne de Gaza inquiète au plus haut point la communauté internationale. L’ONU elle-même a tiré la sonnette d’alarme, avertissant qu’un tel plan pourrait s’apparenter à un « nettoyage ethnique » du territoire palestinien.

Une crainte partagée par de nombreux experts et défenseurs des droits de l’Homme. Expulser plus de 2 millions de Palestiniens de leurs terres ancestrales vers l’Égypte et la Jordanie serait non seulement illégal au regard du droit international, mais aussi une catastrophe humanitaire sans précédent.

L’Iran affiche son soutien à la « résistance » palestinienne

Face à cette menace, l’Iran se pose en rempart et en soutien des Palestiniens. Évoquant l’accord de trêve conclu en janvier 2025 entre le Hamas et Israël, qui prévoit notamment l’échange de prisonniers, l’ayatollah Khamenei a tenu à souligner la victoire de la « résistance ».

Ceux qui prétendaient il y a un an et demi détruire la résistance en peu de temps reçoivent aujourd’hui leurs prisonniers par petits groupes des mains des combattants de la résistance.

L’ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la République islamique d’Iran

En retour, Israël a dû procéder à la libération « d’un grand nombre de prisonniers palestiniens ». Un cessez-le-feu précaire est en vigueur à Gaza depuis le 19 janvier 2025, après 15 mois d’une guerre dévastatrice provoquée par l’attaque du Hamas contre Israël en octobre 2023, au cours de laquelle 251 personnes ont été enlevées.

Un échange de prisonniers en cours malgré les difficultés

Au total, ce sont 33 otages israéliens qui doivent être libérés durant la première phase du cessez-le-feu s’achevant le 1er mars, contre 1 900 Palestiniens détenus par Israël. Depuis le début de la trêve, 19 otages israéliens et 1 134 prisonniers palestiniens ont déjà recouvré la liberté.

Mais le bilan humain reste lourd. Selon l’armée israélienne, après plus de 500 jours de captivité, 70 personnes sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 35 seraient décédées. Un drame qui rend les négociations d’autant plus difficiles.

Le Hamas a néanmoins annoncé qu’il restituerait dans les prochains jours à Israël les corps de 4 otages et libèrerait 6 captifs vivants, alors même que doivent reprendre les pourparlers sur la suite de la trêve. Un geste qui pourrait permettre de maintenir le fragile cessez-le-feu.

La communauté internationale doit agir

Face à la gravité de la situation et au projet inacceptable de déplacement forcé des Palestiniens, la communauté internationale se doit de réagir fermement. L’ONU et les grandes puissances doivent mettre tout leur poids dans la balance pour empêcher ce qui s’apparenterait à un nettoyage ethnique.

Il en va du respect du droit international mais aussi et surtout de la vie et de la dignité de millions de Palestiniens. Comme le martèle l’Iran, sans l’accord de la résistance palestinienne, aucun plan visant à les chasser de leurs terres ne pourra aboutir. Le monde doit se tenir aux côtés du peuple palestinien.

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