Le conflit régional entre Israël et le Liban a pris un nouveau tournant dramatique ce weekend. Le Hezbollah, puissant mouvement islamiste chiite libanais, a annoncé samedi la mort de deux de ses plus hauts commandants dans une frappe israélienne près de Beyrouth la veille. Ce bombardement, qui a fait au total 31 victimes dont 3 enfants selon un bilan officiel libanais, a visé une réunion du commandement de la force d’élite du Hezbollah, l’unité Radwan.
Un coup dur pour le Hezbollah
Parmi les 16 membres de l’unité Radwan tués se trouvaient deux figures majeures du mouvement :
- Ibrahim Aqil, le chef de l’unité, tué aux côtés de 15 de ses hommes
- Ahmed Mahmoud Wahbi, qui avait dirigé jusqu’en début d’année les opérations de soutien de l’unité Radwan au Hamas à Gaza
Ibrahim Aqil devient ainsi le deuxième haut commandant militaire du Hezbollah éliminé par Israël depuis l’ouverture par le mouvement d’un front au sud du Liban en octobre 2023. Sa mort, avec celle d’Ahmed Mahmoud Wahbi, représente un coup dur pour la capacité opérationnelle de la branche armée du Hezbollah.
Une frappe de précision dans un fief du Hezbollah
La frappe israélienne, qui a laissé un immense cratère, a touché une zone densément peuplée de la banlieue sud de Beyrouth, véritable bastion du Hezbollah. Les avions de combat de Tsahal ont réussi à viser un immeuble abritant dans son sous-sol une réunion du haut commandement de la force Radwan.
Nos ennemis n’ont aucun lieu où se réfugier, pas même la banlieue de Beyrouth.
Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense
L’ONU appelle à la “retenue maximale”
Alors que les échanges de tirs s’intensifient de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise, l’ONU s’est déclarée “très inquiète” et a appelé à la “désescalade” et à la “retenue maximale”. Le front de la guerre menace de s’étendre, Israël ayant également mené de nouveaux bombardements meurtriers dans la bande de Gaza contre le Hamas, allié du Hezbollah.
Un contexte explosif, sur fond de mystérieuses explosions
Cette frappe contre le Hezbollah intervient quelques jours seulement après une série de mystérieuses et puissantes explosions ayant touché les pagers utilisés par le mouvement pour communiquer. Des milliers de combattants auraient été blessés dans ces déflagrations qui restent inexpliquées.
Dans ce contexte de tensions exacerbées, la mort des commandants du Hezbollah risque d’enflammer encore davantage la situation. Le parti islamiste chiite, soutenu par l’Iran, joue un rôle majeur sur l’échiquier régional et dispose d’une puissante force armée. Sa riposte est redoutée par Israël et la communauté internationale, qui craignent un embrasement.
