À l’approche de la retraite, une question brûle les lèvres de nombreux salariés : quelles sont les primes réellement prises en compte dans le calcul de la pension ? Car au-delà du salaire de base, diverses gratifications et avantages viennent souvent s’ajouter à la rémunération. Pourtant, tous ne sont pas logés à la même enseigne lorsqu’il s’agit de déterminer le montant de la retraite. Décryptage d’un système aux subtilités parfois déroutantes.
Le principe de base : les cotisations font foi
La règle d’or est simple : seuls les éléments soumis aux cotisations sociales entrent dans le calcul de la pension. Cela inclut évidemment le salaire, mais aussi les indemnités de congés payés, les avantages en nature et la majorité des primes, notamment celles rendues obligatoires par les conventions collectives. Ainsi, un 13e mois ou des majorations liées aux heures supplémentaires sont pris en compte, tout comme la part variable indexée sur des objectifs.
Des exceptions notables
Toutefois, certaines primes échappent à cette logique. C’est le cas de la prime de partage de valeur (ex-prime Macron), exonérée de cotisations. Il en va de même pour les primes d’intéressement et de participation, ainsi que pour diverses petites indemnités liées aux conditions de travail (prime de panier, de télétravail, de salissure…)
Savoir quelles primes ou gratifications comptent permet de mieux anticiper son niveau de vie à la retraite, ou de mieux négocier son contrat de travail.
Le plafond de la sécurité sociale, une limite à connaître
Autre point d’attention : le plafond de revenus fixé chaque année pour le régime général. En 2025, il s’élève à 47 100 euros annuels. Les primes qui feraient dépasser ce seuil ne seraient donc pas prises en compte. En revanche, elles le sont par les régimes complémentaires, sans limite théorique mais avec un plafonnement de fait lié aux cotisations.
Le cas particulier des fonctionnaires
Pour les agents publics titulaires, les primes ne comptent que pour la retraite complémentaire (RAFP). Mais les contractuels, eux, suivent les mêmes règles que les salariés du privé.
En somme, mieux vaut se pencher sur la question suffisamment tôt pour optimiser ses revenus et éviter les mauvaises surprises au moment de la liquidation des droits. Une démarche qui peut aussi orienter judicieusement les choix lors des négociations salariales.
Bon à savoir : Les 25 meilleures années de carrière sont prises en compte pour calculer le montant de la pension de retraite de base.
Alors, prêt à décortiquer votre bulletin de salaire avec un œil neuf ? Une lecture attentive et une bonne compréhension des mécanismes peuvent faire toute la différence pour vos vieux jours. N’hésitez pas à vous faire accompagner par des experts pour des simulations personnalisées et des conseils avisés. L’avenir se prépare dès aujourd’hui !