Les élections législatives anticipées dans les Alpes-Maritimes ont été marquées par une lutte acharnée entre Les Républicains et le Rassemblement national. Malgré une poussée significative du parti à la flamme au premier tour, les candidats LR historiques sont parvenus à sauver leurs sièges lors du second tour, évitant ainsi un séisme politique sur la Côte d’Azur.
Le suspense dans trois circonscriptions clés
Trois bastions des Républicains dans l’ouest du département étaient particulièrement menacés après le premier tour : la 9e circonscription avec Michèle Tabarot au Cannet, la 8e avec Alexandra Martin et David Lisnard à Cannes, et la 7e avec Éric Pauget à Antibes. Tous étaient distancés de plus de dix points par leurs adversaires du Rassemblement national.
Michèle Tabarot sauve son siège de justesse
Michèle Tabarot, élue maire du Cannet depuis 1995 et présidente de la commission nationale d’investiture des Républicains, a réussi à rattraper son retard face à Franck Galbert (RN). Avec 52,99% des voix, elle évite un séisme retentissant, même si le score du premier tour (42,31% contre 33,84%) avait déjà été une véritable secousse.
Michèle Tabarot a pu compter sur le report des voix du candidat socialiste, qui avait obtenu 18,43% au premier tour.
Remontée spectaculaire d’Alexandra Martin à Cannes
Alexandra Martin, proche du maire de Cannes David Lisnard, a réalisé la remontée la plus impressionnante. Distancée par la candidate RN Dorette Landerer au premier tour (42,74% contre 28,39%), elle s’impose finalement avec 52,48% des suffrages. Elle a su capter les voix du candidat Ensemble (12,09%) et une partie de l’électorat du Nouveau Front populaire (14,56%).
Éric Pauget conserve son siège à Antibes
À Antibes, Éric Pauget, protégé de Jean Leonetti, est parvenu à conserver son siège avec 58,73% des voix contre 41,27% pour Thierry Ferrand (RN). La candidate “macroniste”, éliminée malgré ses 17,47% au premier tour, a probablement permis la réélection du député sortant en reportant ses voix sur lui.
Les leçons du scrutin
Ces législatives anticipées dans les Alpes-Maritimes ont démontré la capacité de résistance des Républicains face à la poussée du Rassemblement national. Malgré des scores en baisse, les candidats LR “canal historique” ont su mobiliser leurs réseaux et bénéficier de reports de voix favorables pour sauver leurs sièges.
Cependant, la forte progression du RN au premier tour est un avertissement pour la droite azuréenne. Les Républicains devront trouver de nouveaux ressorts pour reconquérir un électorat tenté par le vote protestataire et maintenir leur ancrage local lors des prochaines échéances électorales.