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Législatives 2024 : Les Alliances Inattendues se Multiplient

Ces derniers jours, d'anciennes figures de la social-démocratie opposées à une alliance avec LFI ont fait volte-face pour soutenir le Nouveau Front populaire face à une extrême droite au plus haut. Retour sur ces revirements spectaculaires à l'aube des législatives...

Les élections législatives 2024 s’annoncent déjà historiques à plus d’un titre. Après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale par le président de la République la semaine dernière, les cartes ont été totalement rebattues. Et le jeu d’alliances qui se dessine ces derniers jours réserve son lot de surprises, avec des revirements spectaculaires, notamment à gauche.

Le spectre d’une percée sans précédent du RN

Le paysage politique a été profondément ébranlé par les résultats alarmants du premier tour des législatives pour les partis traditionnels. Le Rassemblement national est arrivé largement en tête, frôlant la barre des 30%. Un score inédit sous la Ve République pour le parti d’extrême droite, qui le place en position de force pour accéder à une majorité de sièges au palais Bourbon.

Face à cette menace, un électrochoc a parcouru l’ensemble des forces politiques. Au point de provoquer des alliances inattendues, en particulier sur les bancs de la gauche. Car pour contrer le RN, la constitution d’un « front républicain » s’imposait comme une évidence pour beaucoup.

Le Nouveau Front populaire, un rassemblement historique et hétéroclite

C’est ainsi qu’est né en à peine 48h le Nouveau Front populaire, une alliance électorale rassemblant les principaux partis de gauche. Un exploit quand on sait les profondes divisions et inimitiés qui les séparaient encore récemment. La France insoumise, le Parti socialiste, EELV, le PCF et même Générations se sont mis d’accord sur une plateforme programmatique commune et une répartition des circonscriptions.

« À un moment, on va au-delà des divergences, on va à l’essentiel »

François Hollande sur le plateau du 20h de TF1

Mais le plus stupéfiant reste le ralliement de personnalités de premier plan à ce Nouveau Front populaire, alors même qu’elles s’étaient toujours montrées hostiles à une alliance avec LFI. Des figures de la social-démocratie comme François Hollande, Raphaël Glucksmann ou encore Carole Delga ont ainsi explicité leur soutien, estimant que la situation exceptionnelle exigeait de dépasser les clivages.

Des revirements spectaculaires mais pas si illogiques

Pour justifier leur revirement, tous invoquent l’impérieuse nécessité de barrer la route à l’extrême droite. Selon eux, le danger RN est tel qu’il faut à tout prix éviter la dispersion des voix. Quitte à mettre de côté, le temps d’une élection, les désaccords avec les Insoumis.

  • Pour François Hollande, « la possibilité que l’extrême droite puisse gouverner la France crée un danger » qui impose cette union.
  • Raphaël Glucksmann assure que « la responsabilité historique impose de choisir le camp du front républicain ».
  • Carole Delga, pourtant parmi les plus réticentes, a fini par céder, pour « ne pas avoir de regrets » et « tout faire pour stopper l’extrême droite ».

Malgré les critiques sur leur volte-face et les doutes sur la solidité d’une telle alliance, tous estiment agir par pragmatisme et sens des responsabilités. Leur pari : permettre une victoire de la gauche unie pour endiguer la vague RN et imposer ainsi une cohabitation au président Macron. Réponse dans les urnes le 30 juin et le 7 juillet.

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