Alors que les Français s’apprêtent à retourner aux urnes les 30 juin et 7 juillet prochains pour des élections législatives anticipées, un nouveau sondage vient éclairer les rapports de force en présence. Réalisé par l’Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, il révèle une percée spectaculaire du Rassemblement national, une gauche unie en embuscade, et une macronie qui limite la casse.
Le RN en pole position avec 34% des intentions de vote
C’est le fait marquant de ce sondage : l’alliance des droites emmenée par le RN est créditée de 34% des intentions de vote au premier tour, en bond de 15 points par rapport à 2022. Marine Le Pen et ses alliés, dont certains transfuges LR, semblent profiter à plein de la dynamique des européennes. Ils rêvent désormais d’une majorité à l’Assemblée.
Une gauche rassemblée à 26%, portée par la NUPES
Derrière le RN, la gauche unie sous la bannière du Nouveau Front populaire pointe à 26%. Un score porté par la bonne tenue de LFI (12%), mais aussi d’EELV (7%) et du PCF (4%). Mélenchon et ses partenaires peuvent espérer peser à l’Assemblée, même si Matignon semble hors de portée.
Macronie : 25% pour la majorité sortante
Enfin, le camp présidentiel résiste avec 25% des intentions de vote. Un recul sensible par rapport à 2022 pour Renaissance, le MoDem et Horizons. Mais la Macronie conserve une base électorale solide et peut toujours viser une majorité relative. Tout dépendra des réserves de voix et des reports au second tour.
Emmanuel Macron reste dans le jeu grâce à un socle électoral fidèle, évalué à un quart de l’électorat. Mais une cohabitation n’est plus exclue.
– Frédéric Dabi, directeur de l’Ifop
Une mobilisation en demi-teinte
Selon ce même sondage, la participation au premier tour avoisinerait les 64%, soit une mobilisation en recul par rapport à 2022 (67%). Un désintérêt qui pourrait peser lourd et favoriser les forces protestataires. Les prochains jours de campagne seront donc cruciaux pour remobiliser un électorat atone.
Des projections en sièges délicates
S’il esquisse les rapports de force, ce sondage ne permet pas encore de projections précises en terme de sièges. Tout dépendra du niveau de participation, et surtout des duels et triangulaires au second tour. Une quadrangulaire Ensemble-NUPES-RN-LR n’est d’ailleurs pas exclue dans certaines circonscriptions.
Une chose est sûre : avec une poussée nationaliste inédite, une gauche ragaillardie et une macronie sur la défensive, ces législatives s’annoncent très ouvertes. Suspense garanti dans la dernière ligne droite !