Alors que le Nouveau Front populaire (NFP) peine à s’entendre sur un nom de Premier ministre, Marine Le Pen a vivement critiqué ce mercredi les « magouilles » de la coalition de gauche. Jugeant qu’un « gouvernement du NFP n’est pas une bonne solution », la cheffe de file des députés RN a affirmé que « tout est mieux » qu’une telle issue.
Le NFP dans l’impasse, Le Pen s’inquiète
Embourbé depuis plus d’une semaine dans d’âpres négociations pour désigner un futur locataire de Matignon, le NFP semble dans l’incapacité de dégager un consensus en son sein. Une situation que déplore Marine Le Pen, pointant du doigt un « bourbier prévisible » et des tractations peu reluisantes.
Je crois que tout est mieux qu’un gouvernement du Nouveau Front populaire, qui n’est pas majoritaire.
Marine Le Pen, sur BFMTV/RMC
Martelant que « le pays n’est pas gouverné » actuellement, la députée RN met en avant les préoccupations des Français comme l’immigration, l’insécurité ou le pouvoir d’achat, auxquelles « aucune réponse n’est apportée » selon elle.
Risque d’un « gouvernement technique » ?
Face à l’apparente impasse, Marine Le Pen redoute l’arrivée d’un « gouvernement technique », à l’image de ce qu’a connu l’Italie par le passé. Une option qui ne serait « absolument pas une bonne solution » d’après la responsable d’extrême droite.
Emmanuel Macron a fait la dissolution de l’Assemblée nationale soi-disant pour rendre le pouvoir au peuple. Et en réalité, c’est la technocratie qui va prendre le pouvoir, en sachant pertinemment qu’elle va œuvrer contre les intérêts du peuple.
Marine Le Pen
Un tel gouvernement technique, constitué de hauts fonctionnaires et d’experts non élus, ne serait aux yeux de Marine Le Pen qu’un énième « gouvernement Macron » qui agirait à l’encontre de la volonté populaire.
Le RN votera au cas par cas
Quelle que soit la couleur du prochain gouvernement, le Rassemblement national assure qu’il continuera comme il l’a « toujours fait » :
- Analyser chaque texte proposé
- Voter ceux qui seront « bons pour les Français »
- S’opposer à ceux jugés « mauvais pour les Français »
Une posture d’opposition constructive mais ferme de la part du RN, dans un contexte post-électoral particulièrement complexe et incertain. Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives pour l’avenir politique du pays, suspendu aux interminables tractations des différents camps.