À moins d’une semaine du premier tour des élections législatives anticipées, les deux figures de proue du Rassemblement national, Marine Le Pen et Jordan Bardella, affichent des visions diamétralement opposées quant aux conséquences d’une éventuelle victoire de leur parti. Alors que les derniers sondages placent le RN en tête des intentions de vote, la question des réactions de l’opposition en cas de majorité nationaliste à l’Assemblée fait débat.
Le Pen redoute des manifestations, Bardella se veut rassurant
Invitée sur France 2 mercredi matin, Marine Le Pen a exprimé ses craintes de voir des manifestations éclater dans les rues le 7 juillet prochain si le RN obtient la majorité des sièges. L’ancienne présidente du parti a pointé du doigt l’extrême gauche, l’accusant par avance d’être responsable de ces potentielles contestations :
Il y aura probablement des manifestations dans les rues. L’extrême gauche agit depuis toujours par la violence.
– Marine Le Pen
Une vision pessimiste que ne partage pas Jordan Bardella, actuel président du RN et potentiel futur locataire de Matignon. Dans une interview à Valeurs actuelles, le jeune leader s’est voulu rassurant, estimant que la victoire de son parti serait légitimée par le vote des Français :
Je ne crois pas à des émeutes ou des mouvements violents. C’est l’argumentaire utilisé par nos adversaires dans une stratégie de la peur.
– Jordan Bardella
Un clivage qui illustre deux stratégies
Au-delà d’une simple divergence d’analyse, les prises de position de Marine Le Pen et Jordan Bardella révèlent deux approches différentes. En agitant le spectre des manifestations, l’ancienne candidate à la présidentielle cherche à mobiliser son électorat et à dénoncer les méthodes de ses adversaires. Une posture offensive qui tranche avec la volonté d’apaisement affichée par son successeur, soucieux de rassurer les indécis et de crédibiliser la capacité du RN à gouverner sereinement.
Un appel au calme de la part des autorités
Face à ces interrogations, le préfet de police de Paris Laurent Nunez a tenu à rappeler que ses services se tenaient prêts à gérer toutes les situations. Sur France Inter, il a évoqué la possibilité de manifestations dégénérant en déambulations sauvages, comme cela avait été le cas après l’annonce des résultats des élections européennes en juin dernier. Un appel implicite au calme et à la responsabilité de chacun dans ce moment démocratique crucial.
Les Français auront le dernier mot
Au final, ce sont les électeurs qui trancheront et détermineront si oui ou non le Rassemblement national est en mesure d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale. Un résultat qui sera scruté de près, tant il pourrait rebattre les cartes du paysage politique français et ouvrir la voie à une cohabitation inédite. D’ici là, Marine Le Pen et Jordan Bardella continueront à porter leurs visions respectives, espérant convaincre les Français de leur accorder leur confiance dans les urnes.
Un appel au calme de la part des autorités
Face à ces interrogations, le préfet de police de Paris Laurent Nunez a tenu à rappeler que ses services se tenaient prêts à gérer toutes les situations. Sur France Inter, il a évoqué la possibilité de manifestations dégénérant en déambulations sauvages, comme cela avait été le cas après l’annonce des résultats des élections européennes en juin dernier. Un appel implicite au calme et à la responsabilité de chacun dans ce moment démocratique crucial.
Les Français auront le dernier mot
Au final, ce sont les électeurs qui trancheront et détermineront si oui ou non le Rassemblement national est en mesure d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale. Un résultat qui sera scruté de près, tant il pourrait rebattre les cartes du paysage politique français et ouvrir la voie à une cohabitation inédite. D’ici là, Marine Le Pen et Jordan Bardella continueront à porter leurs visions respectives, espérant convaincre les Français de leur accorder leur confiance dans les urnes.
