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Législatives 2024 : Braun-Pivet Nuance sa Position sur LFI

Alors que certains macronistes plaident pour un "ni-ni" face à LFI et au RN au second tour des législatives, Yaël Braun-Pivet nuance et appelle au "cas par cas" avec les Insoumis, tout en...

À l’approche du second tour des élections législatives anticipées de 2024, la question des consignes de vote face aux candidats de La France Insoumise (LFI) et du Rassemblement National (RN) divise la macronie. Si certains ténors plaident pour un “ni-ni” excluant tout soutien à ces deux formations jugées extrêmes, d’autres nuancent leur position, à l’instar de la présidente sortante de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

Un barrage total au RN mais des nuances sur LFI

Invitée lundi soir sur le plateau de France 5, la députée des Yvelines a d’abord réaffirmé avec force la nécessité d’un “barrage total au Rassemblement national”, martelant qu’il ne fallait “pas une voix” pour le parti de Marine Le Pen. En revanche, concernant les candidats insoumis, Yaël Braun-Pivet s’est montrée plus mesurée, plaidant pour une approche “au cas par cas”.

Distinguer les différents profils insoumis

Rappelant les nuances au sein du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, la présidente de l’Assemblée a tenu à souligner la différence entre des figures comme David Guiraud, jugé “très clairement antisémite, antirépublicain”, et Caroline Fiat, “respectée de tous” pour avoir “toujours abhorré les excès” de certains de ses collègues insoumis.

Tout ne se vaut pas, tous ne se valent pas, je les ai vus pendant deux ans, ils ne sont pas identiques.

– Yaël Braun-Pivet

Mme Braun-Pivet appelle ainsi les électeurs à faire preuve “d’intelligence” et à voter pour “ceux qui sont républicains, qui partagent nos valeurs”, quel que soit leur bord politique. Une position plus subtile que le “ni-ni” défendu par certains marcheurs, mais qui témoigne de la complexité de ce scrutin aux allures de “troisième tour” de la présidentielle.

Des législatives sous haute tension

Avec la montée des extrêmes et la recomposition politique à l’œuvre, ces élections législatives s’annoncent plus que jamais décisives pour l’avenir du pays. Emmanuel Macron, qui a dissous l’Assemblée suite à l’échec de son projet de réforme des retraites, joue gros dans ce scrutin qui pourrait le priver de majorité, voire propulser LFI ou le RN au rang de premier groupe d’opposition.

Face à ces enjeux, chaque voix compte, et la question des reports au second tour sera déterminante. En refusant le “front républicain” automatique, Yaël Braun-Pivet fait le pari d’une ligne de crête étroite. Celle d’un barrage net à l’extrême droite, mais d’une main tendue aux insoumis jugés “républicains”, avec tous les risques politiques que cela comporte. Un véritable numéro d’équilibriste pour la marcheuse, dont l’issue sera connue dans quelques semaines.

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