Actualités

Le Pape Appelle à Dépasser la Mentalité Machiste dans l’Église

Le Pape François lance un vibrant plaidoyer pour l'égalité entre hommes et femmes au sein de l'Église. Il dénonce le manque de responsabilités confiées aux religieuses et appelle à un changement profond des mentalités. Une prise de position forte qui...

« Dépasser la mentalité machiste ». Tels sont les mots forts prononcés par le Pape François lors d’une allocution ce mercredi au Vatican. Le souverain pontife a une nouvelle fois plaidé pour une plus grande responsabilisation des femmes au sein de l’Église catholique, regrettant que trop peu de postes à responsabilité leur soient confiés.

Un constat sans appel sur la place des religieuses

Devant des représentants de la fondation américaine Conrad Hilton, organisation caritative luttant contre la pauvreté, le Pape a dressé un bilan critique de la situation. Malgré quelques avancées récentes, comme la nomination d’une femme, Raffaella Petrini, à la tête du gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican en mars dernier, le chemin reste long.

C’est vrai qu’il n’y a pas assez de religieuses à des rôles de responsabilité dans les diocèses, à la Curie et dans les universités pontificales.

Pape François

François pointe du doigt un manque d’investissement dans la formation des sœurs, «bien moins que dans la formation du clergé». Un déséquilibre qui révèle selon lui une mentalité archaïque au sein de l’institution ecclésiastique.

« On pense que les religieuses sont de seconde classe »

Le Pape n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, l’Église continue de considérer les religieuses, et plus largement les femmes, comme inférieures. Une situation d’autant plus paradoxale et inacceptable qu’«elles commandent depuis le jardin d’Éden» selon ses propres mots, non sans une pointe d’humour.

François a tenu à souligner l’importance pour les sœurs de pouvoir étudier et se former. Il a rappelé que leur mission était de «servir les plus démunis» et non d’être reléguées au rang de «domestiques», en référence aux tâches ménagères qu’on leur assigne trop souvent auprès des prêtres et évêques.

Des progrès encore timides

Depuis son élection en 2013, le Pape François a œuvré, par petites touches, pour une meilleure représentation féminine dans les instances du Vatican. La part des femmes occupant des fonctions au Saint-Siège et dans l’administration vaticane est passée de 19,2% à 23,4% durant son pontificat.

Parmi les nominations marquantes, celle de sœur Simona Brambilla début janvier à la tête d’un dicastère, une première dans l’histoire de l’Église. Elle dirige désormais le «ministère» chargé des ordres et congrégations religieux.

Malgré ces signes encourageants, l’institution peine encore à dépasser le stade des déclarations d’intention. Un document publié en octobre dernier a reconnu le manque de visibilité des femmes dans la gouvernance de l’Église. Mais la question épineuse de leur ordination comme diacres reste en suspens, au grand dam des militantes dénonçant un système patriarcal qui les marginalise.

Changer les mentalités, le grand défi

Au-delà des nominations symboliques, c’est un véritable changement de culture que le Pape appelle de ses vœux. Déconstruire des siècles de domination masculine et de réflexes misogynes au sein d’une institution aussi ancienne et hiérarchisée que l’Église catholique relève du défi titanesque.

Mais François semble déterminé à porter ce combat, quitte à bousculer la vieille garde. Ses prises de position répétées en faveur de l’égalité femmes-hommes dans l’Église traduisent une volonté d’accélérer le mouvement et d’adapter l’institution aux réalités contemporaines.

Reste à transformer les paroles en actes. Les religieuses du monde entier, moteurs essentiels de la vie des paroisses et de l’action caritative de l’Église, attendent désormais des avancées concrètes. Pour qu’enfin, elles ne soient plus considérées comme « de seconde classe ».

Changer les mentalités, le grand défi

Au-delà des nominations symboliques, c’est un véritable changement de culture que le Pape appelle de ses vœux. Déconstruire des siècles de domination masculine et de réflexes misogynes au sein d’une institution aussi ancienne et hiérarchisée que l’Église catholique relève du défi titanesque.

Mais François semble déterminé à porter ce combat, quitte à bousculer la vieille garde. Ses prises de position répétées en faveur de l’égalité femmes-hommes dans l’Église traduisent une volonté d’accélérer le mouvement et d’adapter l’institution aux réalités contemporaines.

Reste à transformer les paroles en actes. Les religieuses du monde entier, moteurs essentiels de la vie des paroisses et de l’action caritative de l’Église, attendent désormais des avancées concrètes. Pour qu’enfin, elles ne soient plus considérées comme « de seconde classe ».

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.